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Économie Publié le jeudi 11 juin 2015 | Le Sursaut

Conditions de ventes de pain : Les vendeurs ambulants continuent de défier le ministre Billon

© Le Sursaut Par Serges T
Conférence de presse de clôture de ICCO animé par le ministre billon et Jean Marc- Anga
Vendredi 27 Mars 2015 Abidjan.Le ministre du commerce Jean Louis Billon(photo) et le président exécutif de ICCO Jean Marc-Anga ont animé une conférence de presse pour donner les résolutions des travaux du forum.
Depuis début janvier 2015, le ministre du Commerce, Jean Louis-Billon a pris des dispositions sur la vente du pain en Côte d’ Ivoire. six mois après, rien n’a changé dans les boulangeries.

Selon les nouvelles dispositions du ministère du commerce, les conditions de distribution de vente de pains dans les quartiers devraient changer à partir de janvier 2015. La vente anarchique à en croire le gouvernement devrait être soumise à des conditions hygiéniques plus strictes. C’est ce qui ressort d’un arrêté signé depuis le 1er juillet 2014 par le ministre du Commerce, Jean Louis Billon. Ainsi depuis janvier 2015, la distribution de la vente informelle du pain sur toute l’étendue du territoire ivoirien est interdite. Sur le terrain, cette loi n’est pas suivie. Selon les termes de l’article 24, les boulangers déjà en activité disposaient seulement de quelques jours depuis le 1erjanvier 2015 pour se conformer aux dispositions relatives aux règles d’hygiène prévues. La distribution du pain devra se faire soit par vente directe au fournil soit par livraison directe aux collectivités soit par des supermarchés, des superettes et croissanterie-pâtisserie. Le prix et le poids de la baguette de pain devraient faire l’objet d’un affichage dans toutes les boulangeries et tous lieux de vente, sur un panneau et de façon lisible. Cette disposition n’est non plus respectée. Car en Côte d’Ivoire, les commerçants n’ont pas coutume d’afficher les prix de leurs marchandises. Les pains vendus sous forme conditionnée ne peuvent l’être que dans des papiers biodégradables avec des écritures, logos ou slogan imprimés à l’encre alimentaire, ne présentant aucun danger pour le consommateur selon Jean Louis Billon. Toutes ces conditions ne sont pas respectées sur l’entièreté du pays. Parce que les autorités savent prendre des mesures mais ne savent pas les faire appliquer.

Loi controversée

Si les nouvelles dispositions prises par le ministre de tutelle visent à préserver les conditions hygiéniques des Ivoiriens, force est de constater que les commerçants n’ont pas accepté à ce jour, les dispositions prises par le gouvernement de Côte d’Ivoire, protégeant leurs petits emplois.
Car l’application de la loi Billon va indiscutablement créer un sérieux problème de chômage dans le milieu de la jeunesse ivoirienne qui exerce dans l’informel, selon des vendeurs. Les articles 20 et 21 de l’arrêté pris en son temps par le ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des Pme n’est pas en adéquation avec la politique de l’emploi-jeune du gouvernement, dénonce un parent de vendeur de pains dans la commune d’Adjamé. Selon l’article 20, le transport du pain, de la boulangerie à tout point de livraison doit se faire dans des conditions hygiéniques par des véhicules appropriés et spécialement affectés à cette activité. Est interdit le transport du pain dans des charrettes, les véhicules de transport en commun et la distribution ambulante. Selon l’article 21, les ventes dans les boutiques de quartiers, les ventes ambulantes et les ventes de porte-à-porte du pain sont proscrites. Dans les communes populaires d’Adjamé et d’Abobo, les petits vendeurs ambulants de pains se multiplient contrairement à cette mesure gouvernementale. Les jeunes gens trouvent cependant que c’est le métier qui revêt aujourd’hui un double avantage. Le premier consiste à assurer leurs besoins pécuniaires et l’autre leur permettant la consommation de cette denrée. « Le pain nous permet de nourrir nos familles. Il serait difficile d’abandonner mon petit métier », indique Ali Touré, ex-combattant ayant très tôt déposé les armes après la crise postélectorale qui a fait plus de 3000 morts dans le pays. Entre temps le ministre devra revoir sa copie pour une meilleure application de cette loi.




Romaric Sako
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