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Société Publié le mardi 16 juin 2015 | L’intelligent d’Abidjan

Soro depuis le Bénin à propos du terrorisme : Il nous faut préparer le bouclier sécuritaire

© L’intelligent d’Abidjan Par Assemblée Nationale
Discours du Président de l`Assemblée Nationale, Guillaume SORO lors de la clôture de la 23ème Assemblée Régionale Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie
Samedi 30 Mai 2015. Yamoussoukro. Son Excellence Monsieur Guillaume Kigbafori SORO, Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire a prononcé un discours lors de la clôture de la 23ème Assemblée Régionale Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie qui s`est tenue tenue du 28 au 30 Mai 2015.
Le Président du parlement ivoirien Guillaume Soro a pris part à l’investiture de SEM Adrien Houngbedji, Président de l’Assemblée Nationale du Bénin le lundi 15 juin 2015. Devant les députés beninois, il a fait une déclaration dans laquelle il a salué les Présidents ivoirien Alassane Ouattara et beninois Yaye Boni d’avoir œuvré pour le retour du conseil de l’Entente. Guillaume Soro a surtout appelé à la mobilisation dans le combat contre le terrorisme. « Qui aurait pu imaginer, il y a peu, que la priorité de nos préoccupations communautaires porterait aujourd’hui sur des questions d’ordre sécuritaire ! Je ne fais pas ici allusion à ces troubles politiques qui perturbent nos États en période électorale et qui semblent faire partie des maladies infantiles de la démocratie, mais à cette menace généralisée qui pèse aujourd’hui sur la stabilité régionale, depuis que des hordes de barbares massacrent les populations innocentes, avec une malsaine prédilection pour choisir leurs victimes parmi les plus faibles et les plus démunis : coupeurs de route devenus prophètes d’un jour, exécuteurs des volontés sanguinaires de serviteurs zélés et autoproclamés d’une hiérarchie de l’horreur et de la terreur ! Et nous voici arrivés au quatrième signe qui, pour notre plus grand malheur, ne nous interpelle que par la violence aveugle qu’il nous faut combattre. Avec beaucoup d’amertume, nous en sommes réduits à faire la guerre à la guerre, à user de la violence pour lutter contre la violence, car le recours à la force est une extrémité à laquelle il faut bien se résoudre, quand on a pour adversaires d’irréductibles et incorrigibles ennemis de la justice et de la paix, et qui se sont spécialisés dans le rapt de jeunes filles et les supplices sacrificiels et médiatisés. Cette riposte concertée qu’il nous faut préparer, je l’appellerai le bouclier sécuritaire, pour reprendre notre métaphore empruntée à la sphère. Bien malgré lui, le Conseil de l’Entente s’est transformé en Conseil de guerre, mais ce n’est pas de notre fait et il a bien fallu s’y résoudre, car il n’y a pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! En notre qualité de Parlementaires, notre travail ne consiste pas, cela va de soi, à donner des ordres aux responsables de nos forces de défense et de sécurité, mais à contribuer à analyser les situations et à faire des propositions qui aillent dans le sens de la protection des populations. Notre responsabilité d’élus de proximité nous invite également, dans nos circonscriptions respectives, à sensibiliser nos concitoyens, à travers une communication transparente et ciblée, qui nous permette d’attirer l’attention des personnes les plus influençables, sur l’insidieuse propagande des extrémistes et des fondamentalistes. Elle nous recommande enfin de ne pas considérer qu’il puisse exister des pays qui soient épargnés : le virus Boko Haram se propage partout, même dans les pays dont la tradition pacifiste est pourtant connue et appréciée. La folie meurtrière de l’obscurantisme n’a ni barrières ni frontières et ce n’est qu’ensemble que nous parviendrons à l’éradiquer. Soyons donc tous prêts, nous les membres du Conseil de l’Entente, pour donner l’exemple et nous préparer à une éventuelle confrontation courageuse avec cette nébuleuse qui nous menace mais qui, soyez-en persuadés, ne nous effraie pas suffisamment pour que nous cédions à la tentation de l’abdication et du renoncement. En d’autres circonstances tout aussi tragiques, bien que plus circonscrites, les forces vives de la nation ivoirienne ont su apporter la preuve de leur détermination à entrer en résistance et à se rebeller contre tous ceux qui poursuivent le noir dessein de nous priver de notre dignité et de bafouer les fondements multiséculaires de notre fraternité », a-t-il conseillé.
T.A.B
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