x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

International Publié le mercredi 24 juin 2015 | AIP

Le Conseil des droits de l’homme examine des rapports sur la situation en Érythrée

Abidjan - Le Conseil des droits de l’homme a été saisi mercredi matin du rapport de la Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme en Érythrée, Mme Sheila B. Keetharuth, après avoir conclu un débat interactif, entamé la veille dans l’après-midi, avec la Commission d’enquête sur les violations présumées des droits de l’homme en Érythrée.

Mme Keetharuth est l’un des trois membres, les deux autres étant M. Mike Smith (Président) et M. Victor Dankwa, rapporte un communiqué de presse de l’ONU.

Le rapport porte l’attention sur les expulsions forcées et les démolitions en tant que violation du droit à un logement décent. Les expulsions forcées et les destructions de logements au bulldozer représentent une pratique ancienne qui a significativement augmenté depuis le début de l’année.

La Rapporteuse spéciale dispose d’informations sur plus de 3000 personnes qui se seraient ainsi retrouvées sans logement, mais il n’existe aucune statistique officielle sur ces expulsions et démolitions de logement.

Mme Keetharuth s’est également déclarée inquiète s’agissant du sort de mineurs non accompagnés qui quittent le pays et dont le nombre ne cesse d’augmenter. Mais, elle est encouragée par quelques avancées, dont un plus grand engagement de l’Érythrée avec la communauté internationale, ainsi qu’une réduction de la durée effective du service militaire obligatoire, la ratification de la Convention contre la torture et la libération d’un journaliste au début de cette année.

Le débat qui a suivi a permis aux délégations de l’Union européenne, du Royaume-Uni, de la Nouvelle Zélande et de l’Irlande de prendre note de ces évolutions, tout en se déclarant préoccupées par les violations massives des droits de l’homme qui se poursuivent dans le pays et du refus de coopération des autorités d’Asmara.

Dans ce contexte, les délégations leur ont demandé de coopérer pleinement avec la communauté internationale, de mettre un terme aux expulsions forcées et aux démolitions de maisons, de lutter contre le trafic d’êtres humains ou encore de libérer tous les prisonniers politiques. Des déclarations ont également été faites par cinq organisations non gouvernementales.

Les délégations qui sont intervenues dans la suite du débat interactif avec la Commission d’enquête sur les violations présumées des droits de l’homme en Érythrée, se sont notamment déclaré déçues du refus de coopération des autorités de l’Érythrée avec la commission, refus d’autant plus regrettable que la Commission fait état d’informations alléguant que des crimes comparables à des crime contre l’humanité sont commis par le Gouvernement.

D’autres délégations se sont aussi félicitées des mesures prises par le Gouvernement érythréen, notamment la ratification de la Convention contre la torture et la fin de du service militaire indéfini. Ces mesures doivent maintenant être mises en œuvre, ont demandé ces délégations.

Plusieurs délégations ont demandé la prolongation du mandat de la Commission, mais d’autres ont critiqué son mandat, le qualifiant de «politisé» et estimant qu’il servait des intérêts partisans contraires aux principes et objectifs de la Charte des Nations Unies.

(AIP)
cmas
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ