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Société Publié le mercredi 24 juin 2015 | AFP

Côte d’Ivoire: fin de l’opération de désarmement des ex-combattants

© AFP Par DR
Déclaration du Gouvernement à l`occasion de la journée mondiale des télécommunications et de la société de l`information
Dimanche 17 mai 2015. Abidjan. La déclaration du Gouvernement à l`occasion de la journée mondiale des télécommunications et de la société de l`information. Photo: Bruno koné
Abidjan - Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi qu'il mettait fin aux activités de l'agence en charge du désarmement des ex-combattants de la crise postélectorale de 2010-2011, après que celle-ci eut réinséré quelque 55.000 d'entre eux en trois ans.
L'Autorité de démobilisation, de désarmement et de réinsertion (ADDR), créée en 2012, "a achevé sa mission", a déclaré Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement, lors d'une conférence de presse organisée après un conseil des ministres.
L'ADDR "est parvenue à réinsérer 55.000 ex-combattants" sur 64.000, "soit un taux concluant de 85%", s'est félicité M. Koné.
Selon un membre de l'agence, l'annonce ministérielle est toutefois "symbolique", l'ADDR continuant à enrôler des volontaires jusqu'au 30 juin. Une "cellule de coordination" prendra ensuite son relais pour assurer le suivi des ex-combattants.
Les dernières données, communiquées le 4 juin par le directeur général de l'ADDR, Fidèle Sarassoro, faisaient état de "54.424 ex-combattants" réinsérés.
Selon plusieurs experts, ces chiffres, tout comme le niveau de réinsertion réelle des anciens combattants, sont exagérés pour des raisons politiques.
Plus de "45.500 armes, notamment des kalachnikov, des obus, des grenades", ainsi que "2,5 millions de munitions" ont été collectées, avait indiqué M. Sarassoro, dont la structure était dotée d'un budget de 92,7 milliards de francs CFA (141 millions d'euros).
La Côte d'Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, marquée par une partition du pays entre un Nord aux mains d'une rébellion et un Sud contrôlé par le camp de l'ex-président Laurent Gbagbo, au pouvoir entre 2000 et 2011.
Cette crise a culminé avec les violences postélectorales de 2010-2011, causées par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
Plus de 3.000 personnes avaient alors péri en cinq mois de crise, durant laquelle la rébellion avait chassé Laurent Gbagbo du pouvoir, avec l'appui décisif de l'ONU et de la France.
Les évêques catholiques ont estimé mi-mai que l'organisation d'une élection présidentielle "apaisée" en octobre en Côte d'Ivoire passait par le désarmement des ex-combattants, y voyant une avancée essentielle vers une "vraie réconciliation".
ck/jf/fal
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