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Économie Publié le mercredi 1 juillet 2015 | AFP

Plaidoyer à Abidjan pour la libéralisation du secteur électrique en Afrique de l’ouest

© AFP Par Atapointe
Energie: lancement du groupe des leaders Ouest africains (GLOAE)
Mardi 30 Juin 2015. Abidjan. Le Sofitel Hôtel Ivoire a abrité la cérémonie officielle de lancement du groupe des leaders Ouest africains de l`énergie. Le chef de l`Etat SEM Alassane Ouattara et les membres de son gouvernement étaient présents Photo: Le ministre Danilel Kablan Duncan
Abidjan - Cinq Premiers ministres ouest-africains ont appelé mardi à Abidjan à une libéralisation du secteur de l’électricité pour combler le déficit énergétique qui touche plus de 60% des 300 millions d’habitants de la région, a constaté l’AFP.

"Les Etats africains se doivent d’opérer de profondes réformes institutionnelles, structurelles et sectorielles, notamment la libéralisation du secteur de l’électricité", a affirmé Daniel Kablan Duncan, le Premier ministre ivoirien.

Car le secteur privé est seul à même de "faire face à des investissements parfois considérables, dont le financement par les seuls budgets de nos Etats est quasi impossible", a-t-il ajouté au nom des chefs de gouvernement du Bénin, Mali, Niger et Togo, présents à une réunion sur le sujet mardi à Abidjan.

Quelque 61% des 300 millions d’habitants de la Cédéao (la Communauté des Etats d’Afrique de l’ouest, qui compte quinze Etats-membres) vivent sans électricité, a remarqué M. Duncan, qui s’exprimait en présence du président ivoirien Alassane Ouattara et des ex-chefs de l’Etat Olusegun Obasanjo (Nigeria) et John Kufuor (Ghana).

Les participants ont annoncé la création du Groupe des leaders ouest africains pour l’énergie (GLOAE), pour une "sécurité énergétique" de l’Afrique de l’ouest, dont "la forte croissance économique observée sur les cinq dernières années demande de plus en plus de ressources énergétiques".

Le GLOAE, qui regroupe de hauts responsables politiques et économiques, va créer les conditions propices à la participation des acteurs privés, à travers des partenariats Public-Privé (PPP).

D’ici 2040, un financement d’environ 42 milliards de dollars par an sera nécessaire afin de répondre aux besoins énergétiques de l’Afrique, ce qui va requérir une participation dix fois supérieure du secteur privé, selon la Banque africaine de développement (BAD).

Environ 625 millions d’habitants d’Afrique subsaharienne, soit près des deux tiers de la population totale de la région, sont privés d’électricité et ce nombre continue de croître, d’après la BAD.

"On note également que 15% de la population mondiale vit sur le sol africain et consomme seulement 3% de l’électricité produite dans le monde. Ce qui est un frein majeur au développement économique et social du continent", a déploré Daniel Kablan Duncan.

Première puissance économique d’Afrique de l’Ouest francophone, la Côte d’Ivoire est engagée dans un processus de reconstruction de son réseau depuis la fin de la crise postélectorale de 2010-2011. La privatisation de sa compagnie nationale d’électricité en 1990 est reconnue comme un succès.

Les autorités projettent d’investir 18 milliards de dollars dans le secteur d’ici 2030, financés en grande partie par le secteur privé.

ck/jf/st
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