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Économie Publié le mercredi 1 juillet 2015 | Treichville Notre Cité

Treichville, plaque tournante de l’économie ivoirienne

Port Autonome d’Abidjan. Total, Toyota Cfao Motors, NSIA Banque, Bolloré Africa Logistics, Sitarail, Eburnie, Solibra, NSIA-Banque, VMK etc. Elle n’est pas exhaustive, la liste des entreprises, qui fourmillent à Treichville, Commune chère au Ministre des Sports et des Loisirs, François Albert Amichia, et en font la véritable plaque tournante de l’économie ivoirienne. Votre Mensuel vous donne, ici, quelques aspects.

Situations historique, géographique opportune pour les affaires
Boulevard de Marseille, rue des Brasseurs, boulevard Valérie Giscard d’Estaing, boulevard du Port Autonome d’Abidjan, sont les quatre (4) principaux endroits de la commune Treichville où se trouvent la plupart des grandes entreprises, qui font la fierté de la Côte-d’Ivoire. « Historiquement, Treichville est, avec la zone 4, la première zone industrielle d’Abidjan » souligne un haut cadre et fils de Treichville. En l’occurrence Kpan Noël (Ancien Directeur des Ressources Humaines à CFAO). Cette histoire rime avec le Port Autonome d’Abidjan (PAA). Etablissement public à caractère industriel et commercial et chargé de gérer les installations portuaires sises à Treichville, le PAA est le plus important port de l’Afrique de l’ouest et 2ème de l’Afrique après celui de Durban (Afrique du sud). Son trafic contribue à 90 % des recettes douanières du pays et à 60 % du revenu de l'État. 65 % des unités industrielles du pays exercent sur le port, représentant un effectif de 50 000 personnes sur le site. 70 % du Pib ivoirien passe par le port. Il y transite, surtout, 70 % des échanges extérieurs avec, entre autres pays, la Guinée, le Mali, Niger, Burkina, Tchad. etc. Pour la région, c'est un véritable outil de coopération et d'intégration. En d’autres mots, le PAA est à la base du peuplement cosmopolite de Treichville. En effet, véritable cheville ouvrière de toutes les entreprises, le PAA, 1er port de l’Afrique de l’ouest, est un pôle d’attraction. A preuve, des pays de la sous-région (Mali, Burkina, etc.,) dont les originaires, en quête d’emplois et de bien-être, arrivent dans la Commune, finissent par y habiter. Avec le commerce maritime, qu’il engendre, c’est au monde entier, que le PAA relie à Treichville. L’apport de Sitarail est à souligner. Filiale du Groupe Bolloré Africa Logistics, la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail) basée à Abidjan prend sa source à Treichville avant de rallier de nombreuses villes ivoiriennes jusqu’au Burkina faso. La société dispose d'une concession sur le réseau ferré de ces deux pays. Sitarail et le groupe Bolloré ambitionnent de poursuivre le développement et la modernisation du réseau et d’accompagner les Etats dans la réalisation de la boucle ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Niamey-Cotonou. Avec le PAA, Sitarail assure une croissance continue du trafic des marchandises en transit et l’essor des activités économiques ivoiriennes. Un autre facteur milite pour Treichville. « Il y a aussi la situation géographique. Plateau étant en ce moment saturé, Treichville, qui est juste à quelques minutes, devient automatiquement le pôle d’attraction d’Abidjan et des investisseurs. La commune est un peu le centre d’Abidjan», ajoute Kpan Nôel. La délocalisation du Groupe Total-Côte d’Ivoire étaye la justesse de cette approche. Depuis le mois de mars 2014, le Groupe a quitté le Plateau pour la Commune N’zassa. A lui s’ajoute Toyota, qui y a déposé ses valises depuis le 12 novembre 2013 en provenance de Marcory. Toyota est une nouvelle vitrine pour CFAO Motors, avec a été inauguré, en juin 2015, la plus grande concession automobile d'Afrique de l'Ouest. Une autre entreprise est sur la liste. Avec un capital de 4 110 000 000 Fcfa au 31 octobre 2014, et cotée à la bourse régionale des valeurs mobilières d'Abidjan, la Société de limonaderies et brasseries d'Afrique (SOLIBRA), fait partie des grandes entreprises installées à Treichville. Commune de transit grâce aux deux ponts (Houphouët et De Gaulle), Treichville connaît au quotidien une forte affluence.

A pieds, motos comme par transports communs et privés une marée humaine n’hésite pas à prendre cette Cité d’assaut pour la journée, une escale ou à y circuler pour d’autres destinations. « Cette situation géographique facilite l’accès au travail contrairement à certaines communes où les accès aux zones industrielles sont difficiles pour les travailleurs et la clientèle », reconnaît Kpan Noêl. Une vue partagée par Franck Emmanuel Athé Dezon, Directeur commercial et marketing). « Treichville est le centre d’Abidjan. Nous sommes à cinq (5) minutes du Plateau et un peu moins de 20 pour l’aéroport. Elle a aussi une zone industrielle active, particulièrement la rue des Brasseurs, rive gauche, où est située la Direction Générale de VMK, pilotée par Mme Amoikon-Fauquembergue Marie Agathe. Et pour le type de produits que nous offrons, il était opportun que nous nous installions proches d’autres opérateurs déjà en place. Notre siège est à quelques minutes de celui de l’opérateur leader de la téléphonie mobile en Côte-d’Ivoire et de son challenger. C’est pour vous signifier que notre installation est beaucoup liée à l’aspect géographique dont bénéficie Treichville. Cet avantage nous permet d’avoir beaucoup de contacts. Nous jouissons aussi de l’affluence que connaît la rue des brasseurs, qui conduit à des supermarchés », ajoute, le Directeur commercial et marketing de la marque de téléphone mobile fabriquée par des Africains congolais et venue s’installer à Treichville avant de conquérir l’Afrique de l’ouest. Les super marchés en question sont, entre autres, Socoprix et Club Sococé où de nombreux Abidjanais viennent faire leurs emplettes. « Nous sommes à proximité de beaucoup d’entreprises, nous avons une bonne lisibilité. Si bien que nous n’avons aucun regret depuis notre installation », poursuit Franck Emmanuel Athé Dezon. Avant de préciser : « Nous n’avons pas encore déroulé toute notre stratégie de communication au public, mais déjà nous sommes au-delà de ce que nous avions estimé. La marque VMK est désormais connue en Côte-d’Ivoire grâce à Treichville. Nous avons la particularité de faire du haut de gamme ici à VMK et à des prix abordables (20% moins chers) ; ce qui attire de nombreuses personnes, surtout celles à revenus moyens. Les premiers retours sont donc positifs. Cela fait, qu’aujourd’hui, on ne reprend pas nos plans d’actions, mais on poursuit, ce qu’on avait prévu ». L’installation de VMK à Treichville est un autre fait majeur, en ce qu’il s’agit d’une exclusivité, la seule show-room, pour l’instant, en Afrique de l’ouest. Il y a, aussi, Eburnie. Sise à Treichville, la maison d’édition Eburnie née à la faveur de la libéralisation du secteur de l'édition en Côte d'Ivoire, sous la houlette de Mme Amoikon-Fauquembergue Marie Agathe, Fondatrice et Directrice Générale, connaît un essor avec près de 30 années d'expérience.
Des garanties de sécurité pour les clients et les entreprises
Outre ce qui précède, il y a « la sécurité, qui est un facteur indéniable pour toute entreprise, qui veut s’installer en un lieu », insiste Kpan Noël. A sa suite, Franck Emmanuel Athé Dezon n’affirme pas autre chose. « La sécurité, l’assurance et la quiétude sont des atouts pour la prospérité d’une commune et des entreprises, qui s’y trouvent. La proximité, que crée la rue des brasseurs, nous permet de recevoir beaucoup de gens. Ce lieu permet aussi beaucoup de commodités. Treichville répond, justement, à ces critères », dit-il. Pour lui, il ne fait aucun doute, que les entrepreneurs viennent nombreux dans la Cité n’zassa et s’y installent pour la sécurité. Elle est un élément fort déterminant pour quiconque voudrait investir. « Je ne vous le cache pas, on n’investit pas à perte et aucun entrepreneur n’est philanthrope. C’est la réalité. Si vous êtes braqué à tout bout de champ ou si une commune à une telle réputation, il ne fait aucun doute, que le moindre investisseur n’y viendra », précise-t-il. Cet atout majeur pour la commune n’est pas hasard selon Kpan Noël. « Certes, il n’y a pas d’endroit où il ne peut y avoir d’agressions, mais ce n’est pas une fatalité. C’est ce qui explique l’exemple, que constitue Treichville, qui ne connait plus ce genre de situations. C’est une commune où pratiquement tout le monde se connaît, se fréquente. Il est, donc, possible de se contrôler mutuellement », avance l’expert en Direction des Ressources humaines. A ses yeux la sécurité dans la cité N’zassa repose, pour une bonne part, sur la présence des forces de l’ordre dans des points stratégiques. « Il y a la brigade de gendarmerie à la rue des écoles (Arras) et un escadron du côté de la cité du Port. On a un commissariat au quartier Yobou Lambert (ex quartier Biafra), un autre à la Rue des Brasseurs, à l’avenue 8 et au Port. Toutes ces dispositions sont judicieuses et beaucoup rassurantes autant pour les populations que pour les investisseurs », indique-t-il. La justesse de cette indication vient de ce que certains endroits ou quartiers de Treichville, qui pouvaient constituer des foyers de voyous et d’agresseurs sont sous contrôle permanent. La gare de Bassam, véritable carrefour et point de correspondance à toute heure, et le quartier Yobou Lambert sont des zones qu’on peut dire à risque. A des époques reculées, la simple évocation du nom du quartier Apollo faisait frémir de peur. Mais, tout cela n’est plus qu’un lointain souvenir. Aujourd’hui, l’on peut circuler à Treichville en toute quiétude de jour comme de nuit. « Ces zones, autrefois, réputées dangereuses ne le sont plus ; la sécurité y est instaurée. Treichville a, aussi, l’avantage d’être une petite commune où toute attitude peu commode peut être vite maîtrisée », ajoute Kpan Noël. Approché, Shella Mathias (agent protocolaire des Adjoints au Mairie et vice président de Treich Force Sécurité) témoin oculaire des grands moments de banditisme, nous donne de nécessaires détails sur la sécurité d’hier à aujourd’hui dans la commune. «Mafia (avec Aké Raymond), Black power (mené par Djédjé Gervais), Jamaïcains (dirigé par Kablan à l’avenue 2), Ninja gorgé (avec John Pololo) sont des groupes de voyous, qui régnaient sur la commune. Tous sont partis des cinémas Rio, El Mansour, Entente, au janick bar, avant de gagner l’avenue 16 où tout se passait. J’ai vécu cette époque avec un dernier groupe : Mapless. Il y a eu, après, VS (Vagabonds Sauvés). Des jeunes que feu le Président Houphouët a sortis des rues pour les insérer dans sa politique de sécurité. Treichville a connu de nombreux voyous dont la majorité (80%) n’était pas de la commune. Devant ce danger grandissant, le Maire Amichia, une fois élu, a amené les jeunes à créer TFV afin de sécuriser les biens et les personnes de la Cité. Nous avons bien rempli notre mission pendant la crise post électorale. Aucun magasin n’a été pillé à Treichville sous la vigilance de Cissé Ibrahim Sory alias Brinch et Moustapha Diaby dit moutcho. Depuis un moment, nous les jeunes de l’avenue 21, rue 21 au café la CAF avons décidé que personne ne vienne semer la zizanie à Treichville. Nous sommes prêts pour remettre TFV sur les rails, et restons à la disposition de notre Maire », a dit Shella Mathias dit Sacio. Le clou est la part importante accordée par la Municipalité à la Sécurité. En témoigne l‘« Arrêté municipal N°14-119/MT/SG, portant réorganisation du Comité Communal de Sécurité (CCS) dans la Commune de Treichville. Signé le 22 Août 2014, cet arrêté ne fait que renforcer deux autres l’ayant précédé. Précisément, l’arrêté municipal N°00-151/MT/SG du 11 Août 2000, instituant un Comité Communal de Sécurité dans la Commune de Treichville et celui du N°2005-158/MT/SG du 28 juillet 2005 portant réorganisation du Comité Communal de Sécurité. Gendarmes, policiers nationaux et municipaux, Gardes républicains basés à Treichville sont de facto membres permanents dudit Comité. Une garantie pour les Banques, dont NSIA (ex-BIAO-ci) installée en toute quiétude.
Politiques communales des entreprises.
A cela s’ajoute un leitmotiv, que le Maire de la commune et son Conseil municipal n’entendent pas réduire à un slogan sans lendemain. C’est de « faire de Treichville un pôle commercial d’envergure, d’attraction et un réel modèle de développement local ». Cette politique a un objectif tout désigné : attirer les investisseurs et les entreprises dans la commune et les amener à s’installer dans la durée. Une justesse, que ne manque pas de reconnaître Kpan Noël, quand il assure : « Il y a une politique à reconnaître et à encourager au niveau de la commune de Treichville : c’est celle que mènent le Ministre François Albert Amichia et son Conseil municipal en matière d’entreprises. Tout est entrepris pour attirer les investisseurs et surtout les rassurer. C’est une bonne initiative à ne pas délaisser ». Pour avoir exercé pendant 17 ans à la CFAO, une entreprise basée dans la commune, il n’y a aucune incertitude, qu’il parle en connaissance de cause. Mieux, Kpan Noêl était le mercredi 6 mai 2015 aux côtés de Jean-Paul Denoix, DG de Cfao Rétail, lors de la visite guidée faite au Maire François Albert Amichia des futurs locaux d’un hypermarché dénommé Carrefour. Il sera basé à Marcory, mais à proximité de Treichville aux abords du boulevard Valérie Giscard d’Estaing. A la fin de la visite, le Maire de Treichville, dont la disponibilité a émerveillé les ouvriers du chantier, et qui s’était réjoui pour Marcory, n’avait pas caché combien « avec l’intercommunalité, cette entreprise pourra améliorer les conditions de vie des populations des deux communes avec les opportunités, qui s’offriront » (cf. Treichville, notre cité n° 20, p.6). Une autre chose appréciée par l’expert en DRH est « la création par la commune d’un Guichet Communal de l’Emploi. Cette structure est aussi une très bonne volonté politique à poursuivre et à développer. Une commune, qui veut se développer, doit profiter des entreprises, qui sont dans sa zone, en ayant avec elles des rapports intéressés. J’encourage d’ailleurs la municipalité dans sa politique d’approche des entreprises en les amenant à comprendre, qu’elles gagnent en temps, ponctualité, rentabilité et en disponibilité lorsqu’elles embauchent des jeunes ou des personnes de la commune où elles sont installées. Que me Maire appelle les entrepreneurs, afin qu’ils l’aident à coordonner sa politique d’emploi est une initiative salutaire ». Kpan Noël fait, ainsi, allusion à une récente cérémonie. En effet, pour que sa politique relative aux venues des entreprises dans sa commune ne soit pas une vue de l’esprit, le Ministre François Albert Amichia a rencontré au restaurant Soukalo, le mardi 12 mai 2015, les entrepreneurs et chefs d’entreprises de sa commune autour du thème : « Les perspectives d’un partenariat Public-Privé ». Les mots forts du Premier Magistrat de Treichville étaient : « On ne peut bâtir le développement local sur les seuls moyens de l’Etat, parce qu’ils ne suffisent pas. Quant à la Municipalité, elle n’a pas de fiscalité et de partenaires pouvant lui permettre d’envisager le développement local de façon efficiente. (…). En somme, la Mairie ne peut, à elle seule, faire face au chômage, à l’insécurité et à la fragilité des jeunes. Il nous faut, donc, faire preuve d’ingéniosité (et…) initier avec le Privé un nouveau contrat social porteur d’espoir » (cf. Treichville, notre cité n° 20, p.6). Telles sont, assurément, des moyens de séduction de la Municipalité, qui portent, aujourd’hui leurs fruits.

Des avantages pour les populations et les jeunes
Cette ruée des entreprise profite, à n’en point douter, aux habitants de Treichville. « Nous avons tout un plan de développement, que nous allons mettre en place avec la jeunesse. On attendait les vacances, après les résultats scolaires pour le faire avec la jeunesse et offrir des opportunités d’emplois. Outre le sponsoring et l’occupation saine des jeunes pendant les trois mois de vacances, qui entoureront nos actions, il s’agit pour nous d’être une marque citoyenne », annonce Franck Emmanuel Athé Dezon. Le temps, la ponctualité, la rentabilité et la disponibilité des employés sont des aspects importants pour les entreprises. Aussi en profitent-elles pour embaucher des jeunes ou des personnes de la commune où elles sont installées. C’est ce que reconnait Kpan Noël. « Enfant de Treichville, alors à la Cfao, il y a eu au moins une centaine de jeunes compétents et qualifiés de la commune, que j’ai embauchés. Ce n’était pas du tout de la complaisance encore moins du favoritisme. Ces jeunes étaient qualifiés. Que ce soit dans d’autres entreprises SOGB, SIVOA et autres, j’ai toujours privilégiés la qualification. Cependant, la proximité avec l’entreprise a très souvent primé en cas de dossiers conformes et équilibrés ». Il est suffisamment clair, qu’outre les aspects historique et géographique, la volonté politique municipale est la pierre angulaire, qui fait aussi de Treichville la plaque tournante de l’économie ivoirienne.

ALLBERT ABALE
Photos : JB AHOUTY



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