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Société Publié le vendredi 10 juillet 2015 | Le Patriote

Chérif ousmane et Losseni Fofana mis en examen: des héros et non des bourreaux

© Le Patriote Par Adama Bakayoko
L`ancien commandant de zone Chérif Ousmane
Veut-on faire passer des héros pour des tueurs ? C’est le difficile exercice auquel veulent s’adonner certains de nos compatriotes. Depuis l’annonce de l’inculpation des lieutenants-colonels Cherif Ousmane (commandant adjoint du Palais) et Fofana Losséni dit « Loss » (commandant du Bataillon de Sécurité de l’Ouest), des voix s’élèvent pour tenter de noircir leur portrait. Pour ces inquisiteurs d’un autre âge, la mise en examen de ces deux officiers suffit à leur reconnaitre des antécédents de criminels. Sur les réseaux sociaux comme dans certains journaux, certains assimilent cette simple formalité dans la procédure de l’enquête sur les crimes commis lors de la crise posté- lectorale à un lâchage de la hiérarchie. Quand d’autres y voient le début d’une descente aux enfers pour ces deux valeureux officiers. Mais il faut rappeler aux uns et aux autres qu’une inculpation ou mise en examen ne veut pas dire une condamnation. Les officiers Cherif Ousmane et Fofana Losséni ont été entendus par le commissaire du gouvernement dans le cadre des enquêtes diligentées sur la base du rapport de la Commission nationale d’enquête. Mais, ils ne sont pas pour autant coupables des faits qui leur sont reprochés. C’est faire preuve d’ignorance ou de cécité intellectuelle à vouloir le croire. La procé- dure est lancée. Comme l’a déclaré le porte-parole du Gouvernement, le ministre Koné Bruno, mercredi dernier, il faut laisser la justice faire son travail. Cherif Ousmane et Fofana Losséni, jusqu’à preuve du contraire, bénéficient de la présomption d’innocence. Proférer des accusations aussi graves à leur encontre procède plus de la stigmatisation que du souci de rechercher la vérité. Les faits reprochés aux commandants adjoints du Palais et du Bataillon de Sécurité de l’Ouest sont connus de tous. Le contexte également. Toutes les exactions et supposés crimes se sont déroulés au cours des combats survenus, après le refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir qu’il avait lamentablement perdu dans les urnes. Ni Cherif Ousmane ni Fofana Losséni n’a donné des ordres pour faire tuer d’innocentes personnes à Yopougon comme à Duékoué. Les faits en question ont eu lieu au moment où ces officiers des Forces républicaines de Côte d’Ivoire se battaient pour défendre la légalité et la volonté du peuple de Côte d’Ivoire exprimée lors du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010 en faveur du candidat du RHDP, le docteur Alassane Ouattara. Ces officiers et leurs hommes se sont battus contre des mercenaires, des chiens de guerre qui ont semé la désolation et la mort dans les zones qu’ils occupaient. En mai 2011, au moment où les autres communes d’Abidjan étaient libérées sous l’action des FRCI, une bonne partie de la commune de Yopougon était encore entre les mains de ces affreux venus du Liberia, de la Sierra Leone et de la Guinée. « No Gbagbo, no peace », scandaient-ils en continuant de tuer et de violer d’honnêtes citoyens. L’action menée par le commandant Cherif Ousmane visait à ramener la quiétude dans la plus grande commune de la Côte d’Ivoire. On se le rappelle encore. Ces mercenaires sans foi ni loi chassés de Yopougon ont causé d’énormes dégâts humains et maté- riels lors de leur piteuse retraite. Plusieurs centaines de personnes ont perdu la vie au cours des tueries qu’ils ont perpétrées tout le long de la côtière. Parfois avec la complicité de certains cadres et élus proches de Laurent Gbagbo, dans les villes traversées par cette horde sauvage. A Duékoué, tout le monde sait qu’avant même l’attaque du 27 mars 2011, il y avait des affrontements entre les communautés. Les tueries survenues après la prise de la ville de Duékoué par les FRCI puisent certainement leurs origines de ces différentes tensions intercommunautaires. Dans tous les cas, il serait prématuré ici et maintenant de faire porter le chapeau à un quelconque officier des FRCI, tant que les enquêtes et l’instruction n’ont pas encore abouti. Certes, il y a eu des exactions au cours de la crise postélectorale. Mais de là à vouloir les faire endosser sans preuve, coûte que coûte, à des officiers de l’armée ivoirienne pour faire plaisir à certaines

JEAN-CLAUDE COULIBALY
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