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Politique Publié le mardi 14 juillet 2015 | Diasporas-News

Conférence à Paris de «Convergence 2020» / Aly Touré, porte-parole : «Des experts viendront faire une analyse sur la gouvernance OUATTARA.»

© Diasporas-News Par Didier ASSOUMOU
Point de presse: Aly Touré et Haïdara Mamadou échange avec les journalistes
Lundi 18 Août 2014. Convergence 2020 a afficher au cours d`un point de presse son ambition de ne pas rester en marge de la vision du président de la République, qui est de sortir la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens du sous développement.
A quelques jours de la grande conférence de «Convergence 2020» à Paris, le porte-parole de cette plateforme permanente d’échanges et de discussions sur la Côte d’Ivoire, M. Aly Touré, nous explique les enjeux de cette rencontre.

Diasporas -News : Vous organisez le 25 juillet prochain une conférence à Paris sur «La Gouvernance OUATTARA à l’épreuve des enjeux économiques et des exigences démocratiques en Côte d’Ivoire.» Pourquoi le choix de Paris et de ce thème très évocateur ?
Aly TOURE : Nous avons fait le choix de Paris pour au moins trois raisons. Il y a tout d’abord le fait que la France accueille la plus forte diaspora ivoirienne, ensuite la liaison privilégiée entre la Côte d’Ivoire et la France, et enfin, la France est un centre de décisions en Europe. J’en veux pour preuve l’axe franco-allemand qui est le moteur de l’Union Européenne.

Le thème très évocateur parce qu’en octobre 2015, le peuple de Côte d’Ivoire aura l’occasion de se prononcer sur le bilan du Président Alassane OUATTARA. Nous avons estimé que l’on ne peut pas porter un jugement sur ce qu’on ne connait pas. D’où, cette conférence de Paris pour éclairer les uns et les autres. Je tiens à rappeler que ce ne sont pas sur les réseaux sociaux qu’on construit un pays, une nation.

D.N : Convergence 2020 » est-elle déjà en campagne électorale ?
A.T : De quelle campagne parle-t-on et de quelle élection s’agit-il ? Si vous parlez de la Cote d’Ivoire, il faut indiquer qu’aucune campagne électorale n’est encore ouverte et que nous ne connaissons pas encore la liste des candidats(es) à un quelconque scrutin. Il est peut être bon que nous puissions ici dire aux uns et aux autres ce qu’est la CONVERGENCE 2020.
En effet, suite à la crise postélectorale qui a fait tant de mal à notre pays, la Côte d’Ivoire, mes amis(es) et moi, avions décidé de mettre sur pied une plateforme permanente d’échanges et de discussions en vue de participer à la reconstruction de la cohésion nationale durement éprouvée par tous ces événements douloureux.

La CONVERGENCE 2020 s’est fixée comme mission de fédérer des énergies positives, par delà les clivages sociaux, ethniques et politiques pour construire la Côte d’Ivoire de demain pour le bonheur de tous les Ivoiriens et de tous ceux et toutes celles qui aiment notre beau pays.

Nous visons non seulement à consolider les acquis post-crise mais aussi et surtout accompagner et appuyer les actions du gouvernement ivoirien dans sa marche irréversible vers l’émergence à l’Horizon 2020. Converger pour émerger constitue notre devise mais aussi la raison d’être de cette plateforme. Notre plateforme se veut un cadre d’échanges inclusif, ouvert à toutes les sensibilités nationales. Ayant planté le décor, il appartiendra aux uns et aux autres de savoir ce que nous faisons et par voie de conséquence de porter un jugement sur nos actions.

D.N : Cette rencontre de Paris s’adressera-t-elle uniquement à la diaspora proche du pouvoir ou à tous les Ivoiriens ?

A.T : Cette rencontre de Paris aura lieu le Samedi 25 Juillet prochain à l’hôtel Movenpick, au 58 Boulevard Victor Hugo 92200 Neuilly-sur-Seine, elle s’adresse à tous ceux et toutes celles qui aiment la Côte d’Ivoire, un pays où on vit ensemble dans l’harmonie et la paix.
D.N : Y aura-t-il des invités en provenance de la Côte d’Ivoire ?

A.T : Il y aura des invités(es) et des conférenciers en provenance de la Côte d’Ivoire et d’autres pays. Vous savez, nous croyons beaucoup à l’intégration sous-régionale. D’où, notre volonté constante d’associer nos frères et sœurs de la sous-région à nos réflexions.
D.N : Dans un contexte où la réconciliation nationale peine à se réaliser, comment amener les Ivoiriens de toutes les sensibilités politiques à la quête d’un consensus autour de votre vision nationale alors que votre structure ne cache pas son soutien indéfectible aux actions du président Ouattara, candidat à sa propre succession ?

A.T : Dans cette question, il y a beaucoup de concepts intéressants tels que la réconciliation nationale, la sensibilité politique, le consensus, le soutien indéfectible. Permettez-moi de situer cette question dans un contexte en vue de permettre une meilleure compréhension de notre mission.

Avant le 21 mai 2011, date de l’investiture du Président élu, SEM Alassane OUATTARA, notre pays, la Côte d’Ivoire, était dans une situation de faillite. La décennie de crise sociopolitique de 1999 à 2010, et les cinq mois de conflit postélectoral, ont durement affecté le tissu social et économique du pays : Gel des investissements, formation dégradée (grève des enseignants, activisme de la FESCI, modèles négatifs), attentisme des entreprises, perte de confiance (…)

A cela, il faut ajouter l’endettement excessif, le taux de croissance négatif, le chômage très important, l’activité économique en berne, les infrastructures fortement dégradées (voiries urbaines, routes secondaires (…) Ce qui a conduit la Côte d’Ivoire, jadis 3ème économie africaine, à être éligible au programme PPTE (Pays Pauvre très Endetté).

Au plan diplomatique, la Cote d’Ivoire était coupée du reste du monde (délocalisation de la BAD, du BIT, de l’UNESCO, de nombreuses représentations diplomatiques, les rarissimes visites du chef de l’Etat d’alors à l’extérieur, pas de réception de souverains étrangers (…)
Le climat social était aussi dégradé. Cela se traduisait par la violence verbale, une jeunesse instrumentalisée, une partie de la population (nordiste et/ou musulmane) ostracisée, la xénophobie était monnaie courante (…)

L’indice de sécurité était très élevé du fait de la prolifération des armes légères avec pour corollaire de nombreux braquages, des attaques à mains armées, la recrudescence du phénomène des coupeurs de route (…) Les infrastructures routières, sanitaires, hydrauliques, électriques, et éducatives étaient dans un état de dégradation très avancé en raison du manque d’investissement dans ces secteurs de l’Etat.

Enfin, le pays faisait face à une situation de pauvreté généralisée : mévente des produits agricoles, cherté de la vie, chômage endémique des jeunes diplômés, faillite des entreprises privées, etc.…48% des Ivoiriens étaient considérés comme pauvres, selon les indicateurs internationaux (moins d’un dollar US/ jour de revenu). Voilà ce dont a hérité le Président Alassane OUATTARA.

Quand le candidat Alassane OUATTARA allait en campagne en 2010, il avait présenté à ses compatriotes et aux partenaires au développement, un projet de société et un programme de gouvernement bien ficelés et bien chiffrés. Face à la situation décrite ci-dessus, il a été obligé de revoir ses priorités pour le bien être des populations. D’où la mise en œuvre depuis l’Hôtel du Golf, du Programme Présidentiel d’Urgence (PPU).

Il s’agissait de mettre en place rapidement un minimum d’infrastructures indispensables au fonctionnement de l’Etat et susceptibles d’améliorer rapidement les conditions de vie de nos populations. Voilà pourquoi nous avons dit à nos frères et sœurs, de nous rejoindre en vue de faire de la Cote d’Ivoire, un pays émergent à l’horizon 2020. Nous croyons fermement qu’il faut que la notion d’émergence fasse l’objet d’un vaste consensus national. Le Président Alassane OUATTARA doit nous laisser un pays stable, où il fait bon vivre et nous devons l’y accompagner.

C’est vrai que je suis un farouche partisan du Président OUATTARA, mais tout de même, il faut être honnête et rendre à César ce qui appartient à César.
D.N : Que vise réellement cette conférence ?
A.T : Cette conférence de Paris vise à instaurer un débat sur les actions du Président OUATTARA, sur son bilan (2011-2015). C’est le lieu ici d’indiquer deux innovations importantes dans la gouvernance OUATTARA. Premièrement, son Programme de travail gouvernemental (PTG) est un outil de prévision et d’orientation pour conduire avec efficacité son action au cours de l’année. Deuxièmement, l’organisation de séminaires gouvernementaux en vue de faire le point sur les projets ou dresser un panorama des progrès accomplis. Des experts viendront faire une analyse sur la gouvernance OUATTARA et le public pourra poser des questions à sa guise. Il est important de porter à la connaissance du public de la diaspora les actions entreprises et les initiatives prises.

Vous savez, il y a une différence notable entre ceux qui sont au pays et ceux de la diaspora. Ici, vous remarquerez que la plus part de nos compatriotes s’informe sur le net et s’amuse sur les réseaux sociaux. Mais, ce n’est pas comme cela qu’on dirige un pays ou qu’on construit une opposition responsable. N’est-ce pas ?

Et, c’est pour apporter la réplique à toutes ces dérives que nous avons décidé d’organiser la conférence de Paris, qui, nous espérons, sera un jour de débat où on devra montrer au monde entier que nous pouvons échanger sans nous insulter, sans nous battre, et surtout sans nous haïr.

D.N : Vous êtes en fonction à Londres mais cela ne vous empêche pas de parcourir les capitales européennes pour faire passer vos messages auprès de vos compatriotes. Qu’est-ce qui fait courir Aly Touré ?

A.T : Qu’est-ce qui fait courir Aly TOURE ? Je dirai la Côte d’Ivoire multiethnique, multiraciale et multi dimensionnelle.

D.N : La mobilisation en Côte d’Ivoire et à l’étranger n’a pas été au rendez-vous de la première phase de l’enrôlement pour établir une liste électorale consensuelle qui reflète l’électorat ivoirien. Les structures comme la vôtre ont brillé par leur absence et leur inactivité sur le terrain de la sensibilisation ?

A.T : La CONVERGENCE 2020 n’a pas vocation à intervenir dans l’enrôlement. Des structures mieux indiquées que la nôtre font du bon travail. Nous les encourageons et les accompagnons avec nos prières parce que vous savez qu’une bonne élection est le résultat d’un bon processus électoral

D.N : Le vote de la diaspora notamment en France avait été annulé à la suite des violences survenues lors du scrutin présidentiel de 2010. Comment faire pour garantir le bon déroulement du vote de 2015 ?

A.T : Le Président Alassane OUATTARA a plusieurs fois indiqué sa ferme volonté d’avoir des élections ouvertes, transparentes, inclusives, et surtout apaisées. Je n’ai pas de raison de douter de la tenue d’une élection propre.

D.N : Le gouvernement ivoirien a pris des mesures drastiques pour contrer les menaces djihadistes au niveau des frontières nord et a appelé les populations à redoubler de vigilance. Cette conférence sera-t-elle l’occasion pour vous de sensibiliser et de mobiliser la diaspora à la cause nationale ?

A.T : Vous savez, les problèmes de sécurité, ce n’est pas mon domaine. Donc, souffrez que je n’en dise pas un mot. Ce que je peux vous dire, c’est que le thème de la sécurité sera abordé au cours de la conférence par des experts en la matière. Vous pourriez alors avoir un avis scientifique et technique là-dessus.

Propos recueillis par Clément Yao
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