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Politique Publié le lundi 27 juillet 2015 | Le Patriote

Visite du Chef de l’Etat dans le Woroba / Depuis Séguéla, l’hommage d’Hamed Bakayoko à Alassane et Dominique Ouattara: “Ici, on vous aime à la passion, à la folie”

© Le Patriote Par Marc-Innocent
Visite du chef de l`Etat dans le district du Woroba / Etape du Worodougou: meeting de Clôture de la tournée animé par le chef de l`Etat
Dimanche 26 Juillet 2015. Séguéla, Le Président Alassane Ouattara a animé un grand meeting au stade Losséni Soumahoro marquant la fin de sa visite d`Etat dans le district du Woroba. La population est sortie nombreuse pour ne pas se faire raconter l`évènement.
Avant d’annoncer les dons, je viens, comme nous l’ont enseigné les anciens, de demander la bénédiction du Très Haut, au nom de toutes les grandes familles, à travers leurs représentants ici présents. C’est ce que je viens de faire en langue Koyaka, comme vous me l’avez demandé, Monsieur le Président. Monsieur le Président, avant d’annoncer les dons, je voudrais vous redire, au nom des populations, au nom de tous les cadres dont ‘’le Tchomba’’, mon aîné Amadou Soumahoro, et le président de la CEI qui s’excuse (Il est fils de la région mais à cause de la période sensible dans laquelle nous sommes par rapport à l’élection à venir, il a préféré rester loin d’ici pour ne pas donner matière à interprétations), au nom de tous, je vous dis «A Dansé ». Monsieur le Président, notre peuple a une relation toute particulière avec vous. Ici, on vous aime à la passion, on vous aime à la folie. C’est pourquoi, cette rencontre est passionnelle. Ce n’est pas un fait du hasard. Depuis les temps anciens, nos devanciers ont légué ce message à toutes les familles, de génération à génération, qu’un homme providentiel viendrait nous redonner notre dignité, nous sortir de la pauvreté. Ce jour est arrivé. Nos anciens nous ont exigé que quand cet homme, ce grand homme, ce Fama, le Fama Ouattara, viendra, nous devons être devant lui pour le protéger, derrière lui pour le proté- ger, à côté de lui pour le protéger, lui faire des bénédictions et lui offrir notre énergie, notre corps. Monsieur le Président, voilà l’origine, la racine de votre lien spécial avec les populations d’ici. Mes parents sont là pour le confirmer. On nous a tous enseigné cela. A l’âge de 12 ans, mon grand-père, grand iman de Séguéla, m’a dit : «Pars, mets-toi au service de cet homme qui viendra ». Cela a été enseigné dans les différentes familles. Monsieur le président, ce n’est donc pas un hasard que quand il a fallu porter sur les fonds baptismaux le parti politique qui allait porter votre action, parmi les huit personnalités qui ont signé l’acte de naissance du RDR, il y avait un fils de Séguéla, j’ai nommé le Tchomba, secré- taire général du RDR, Amadou Soumahoro. Monsieur le Président, Amadou Soumahoro est le fils de Losseni Ba, le grand Losseni Soumahoro, dont le stade qui nous accueille aujourd’hui, porte le nom. Pour qui connait l’histoire de cet homme, pour qui connait ses relations avec le PDCI RDA, il n’était pas facile pour son fils qu’est Amadou Soumahoro de faire le saut, pour devenir un des membres fondateurs du RDR. Mais pour vous, il l’a fait. Quand on vous a attaqué, des fils de notre région et d’autres régions, ont décidé de vous soutenir dans deux corps de métier : la presse et la sécurité. Dans la presse, vous avez mon jeune frère Méité Sindou qui a mouillé le maillot, la plume, dans le Républicain et dans le Patriote. Vous avez, paix à son âme, Bakayoko Abdoulaye « Transit », qui a fondé le Républicain. Vous avez également votre humble serviteur, orateur de ce jour. Monsieur le Président, du point de vue de la sécurité, respectant la parole de nos anciens, l’un des nôtre s’est mis à votre service quand vous étiez Premier ministre. C’était aussi un fils de notre région qui avait décidé d’assurer votre sécurité et celle de votre famille, paix à son âme, le sergent chef Ibrahim Coulibaly dit IB, dont les parents sont là. Quand des jeunes se sont mobilisés pour dire non, pour donner la dignité à certains Ivoiriens, des fils de la région ont répondu présents. Le premier officier qui est allé en exil avec les jeunes est d’ici. A l’époque, il était capitaine. C’était le capitane Gaoussou Soumahoro, aujourd’hui chef des forces terrestres. A l’époque, quand il fallait des aînés pour les encadrer, il y a eu encore des officiers supérieurs, fils de la région, le colonel Bamba Sinima et le général Bakayoko Soumaïla, aujourd’hui, chef d’état-major général des FRCI. Monsieur le Président, c’est notre rôle. C’est ce qu’on nous a appris et on le fait au prix de notre vie. Je ne peux passer sous silence, le capitaine Dosso, lâchement assassiné, qui est également de la région. Il a décidé d’être votre aide de camp à un moment où c’était d’être prêt au sacrifice suprême. Il a payé de sa vie, ce choix. Merci, pour avoir reçu sa famille avec beaucoup de dignité. Oui, nous sommes vos sofas, nous sommes vos guerriers. Et nous sommes fiers de l’être. Celui qui touche à ADO, doit d’abord passer sur notre corps. Quand tu as affaire à ADO, tu as affaire à nous. Monsieur le Président, ici quand on dit Alassane (Ouattara), les gens lèvent la main. Si la suite est bonne, ils viennent de façon vigoureuse joindre la main levée à l’autre pour vous donner des clameurs d’applaudissements. Applaudissez ! Applaudissez ! (Invite-t-il, ndlr). Mais si tu dis Alassane (Ouattara) et que pendant que leur main est levée, tu dis quelque chose qui ne leur plait pas, ils s’en prennent à toi. Devant la nation, Monsieur le Président, je voudrais porter le témoignage de ces relations particulières qui vous lient à nous. Pour ce qui est des dons, à un moment donné, le Tchomba et moi avions décidé de prier les uns et les autres d’arrêter. Nous avons eu beaucoup d’émotion. En tant que grands cadres, nous nous sommes dit que nous achèterons des bœufs pour nos parents, mais Monsieur le Président, toutes les familles, tous les cantons… chacun envoyait deux bœufs par là, cinq bœufs par ci. Nous avons finalement atteint le score jamais égalé, pour le seul département de Séguéla, de 230 bœufs. Monsieur le Président, nous avons décidé de ne pas dire qui a fait quoi, mais un donateur, pour marquer son engagement particulier envers vous et vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour lui, a décidé de vous offrir 100 bœufs. Oui, le Tchomba à lui seul vous offre 100 bœufs. Monsieur le Président, en plus nos parents ont donné 12 béliers. Ils ont demandé d’apporter 10 bœufs au président Bédié, deux bœufs au président de l’Assemblée nationale Soro Guillaume, un bœuf au Premier ministre Duncan. Monsieur le Président, nous sommes très fiers de Monsieur le Premier ministre. C’est l’une des rares fois où il assiste à toutes les étapes de la visite d’Etat. Généralement il commence la visite, retourne à Abidjan pour revenir à la fin. Cette fois-ci, chez nous, tout l’exécutif et le législatif a été pré- sent. Merci. Egalement deux bœufs ont été offerts à notre tantie, Mme Henriette Diabaté ; deux autres au Premier ministre Ahoussou et deux bœufs à notre aîné bien aimé, Amadou Gon Coulibaly. Monsieur le Président, les populations ont aussi décidé de délimiter, parce que Séguéla vous appartient, dans vos terres de Séguéla, 10 ha de terre qui seront mis en valeur par chaque fils de la région. Un parc y sera construit où vous allez stoker vos bœufs. Nous allons nous en occuper. Nous allons remettre la clé à votre jeune frère « Photocopie » qui y viendra quand il voudra. Nous vous donnons des parcs pour que vous n’ayez pas à faire venir des camions pour transporter votre bétail, parce que vous êtes chez vous ici. Monsieur le Président, cette rencontre me donne l’opportunité de rappeler que dans le Bafing, vous avez reçu 176 bœufs, dans le Béré 232, hier (avant-hier, ndlr), à Kani 120, aujourd’hui à Séguéla 230, cela fait un total de 858 bœufs. Monsieur le Président, nous sommes certes à l’occasion d’une cérémonie officielle, dans le cadre d’une visite d’Etat, mais je vous demande pardon. Monsieur le Premier ministre, je vous demande pardon. Permettez-moi d’ouvrir une petite lucarne pour une intervention personnelle. Nos parents disent qu’il y a des occasions pour dire des choses. Je vais demander votre indulgence et celle de l’assistance pour dire quelque chose de personnel à l’endroit de Madame Dominique Ouattara, votre épouse, ma marraine. Oui, je suis devenu le fils d’Alassane Ouattara parce qu’elle m’a adopté. J’avais rencontré le président Ouattara à des céré- monies, réunions, mais c’est elle qui m’a pris sous son aile pour me faire entrer dans la maison. C’est elle qui m’a emmené à la table de son époux. Aujourd’hui, comme il n’y a pas de hasard, nous sommes le 26 juillet 2015. Je suis sûr qu’elle ne s’en souvient pas. Mais le 26 juillet 1995, il y a aujourd’hui 20 ans, jour pour jour, au moment où on nous prédisait l’enfer, Mme Ouattara arrivait de Washington pour être mon témoin de mariage trois jours après. C’est à son bras que j’ai monté les marches de la mairie pour épouser Yolande, ma très chère épouse ici présente. Je me souviens de cela comme si c’était hier. Elle a fait le voyage spécialement pour venir nous soutenir. Madame la Première Dame merci. Merci pour tout cela. Merci de m’avoir donné ma chance. Je rappelle encore que la première fois où j’ai participé à une réunion stratégique, où j’intégrais un des cercles serrés, c’était à la demande de Mme Ouattara qui a dit : « Ecoute chéri, le petit Hamed a de bonnes idées, vous devez l’associer ». Et je suis arrivé. C’était à votre ancienne résidence. La réunion a eu lieu en bas. J’ai été accueilli par mon grand frère Amadou Gon. Madame la Première dame, vous m’avez ouvert la voie du raffinement, de l’élégance de l’esprit, la beauté de la sobriété et surtout la générosité. Beaucoup de gens disent : « Hamed est géné- reux ». Voici mon secret. Très jeune, quand j’allais vous voir à AICI, à chaque occasion, vous nous remettez un geste. Tous les jours et tous les ans, à toutes les fêtes, vous aviez une attention pour nous. Aujourd’hui, c’est l’occasion pour moi, sur la terre de mes ancêtres, devant mes parents et en face de la nation, de vous dire merci et que toute ma vie, je vous serrai fidèle et je serai fidèle à tous les membres de votre famille. Monsieur le Président, comment terminer sans vous dire merci ? Merci, merci toujours. Merci pour tout. Vous m’avez tout appris et vous m’avez tout donné. Tous les jours, je suis à l’école. Tous les instants que je passe avec vous, j’apprends et je note. Les gens me disent : « Hamed, tu étais comme ci, tu étais comme cela. Qu’est-ce qui s’est passé dans ta vie pour que tu changes si brusquement ? ». C’est cela l’école. Je ne suis pas à vos côtés pour être simplement là. Mais, j’observe. Vous êtes un grand maître. Toute votre vie est un enseignement. Vous êtes une personne chez qui la notion de grand homme a tout son sens. Un homme sérieux. Vous êtes sérieux pas pour les autres, pas pour les hommes, pas pour faire de la politique, mais pour être en harmonie avec votre conscience, avec les vertus. Vous propagez autour de vous la qualité et la grandeur, la morale, le sérieux, le dépassement dans le travail… Vous m’avez appris que même si vous avez la chance dans la vie, même si vous avez du talent, il faut être un homme structuré, un homme organisé. Le président m’a appris, cela n’a l’air de rien, à commencer ma journée avec une page blanche et à marquer la date. Au début, je me disais que cela n’avait l’air de rien. Noter la date, c’est quoi ? Mais vous allez voir, quand vous commencer par cela, vous mettez de l’ordre dans votre tête. Ainsi, vous pouvez accélérer le mouvement et l’opportunité qui s’offrent à vous. Merci Monsieur le Président. Vous êtes une chance pour la Côte d’Ivoire, une chance pour l’Afrique. Je voudrais aujourd’hui, vous dire quelque chose qui m’a beaucoup frappé et dont je n’ai jamais fait cas. C’est quelque chose de constant chez vous. Cela fait 25 ans, depuis 90 que je vous côtoie, Monsieur le Président, Amadou Gon et tous vos proches seront d’accord avec moi, je ne vous vu ai jamais vu avoir peur, je ne vous ai jamais vu en état de panique. Quelle que soit la situation, vous affichez une sérénité pas possible. Je me dis : « mais, comment il fait ?». Même dans l’avion, quand l’avion bouge et que nous autres avons peur, vous dites : « Calmez-vous. Il n’y a rien ». La peur, Monsieur le Président, est l’émotion primaire de l’homme. Tout est autour de la peur. C’est la peur qui gouverne la vie des hommes. Quand le bébé nait, il a peur. Il ne sait pas où il va alors que tout le monde est heureux. Il crie. Le vieillard, lui, a peur de mourir. Alors qu’on dit que c’est le passage naturel. On a peur de perdre un poste. On a peur de perdre des privilèges. On a peur de ne pas être honoré. On a peur… C’est la peur qui fait qu’on court, qu’on cherche l’argent. Vous avez transcendé cela. J’ai réfléchi. J’ai cherché. J’ai trouvé des réponses dans le discours d’investiture de Nelson Mandela, un homme qui vous ressemble beaucoup et à qui vous ressemblez beaucoup. Nelson Mandela écrivait que la différence entre les hommes et ce qui fait les grands hommes, ce sont ceux qui sont capables de dominer et de transcender la peur profonde en soi et la peur d’autrui. Ainsi, ils génèrent une énergie, une liberté qui fédère tout le monde et qui propulse. Monsieur le Président, vous êtes un homme de foi. Quand on a la foi, on n’a pas peur. Cette leçon, je veux la partager avec tous ceux qui sont ici et demander au Tout Puissant de vous bénir, de vous protéger

THIERY LATT
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