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Société Publié le jeudi 30 juillet 2015 | AFP

Côte d’Ivoire: un journaliste pro-Gbagbo arrêté pour "outrage au chef de l’Etat"

© AFP Par DR
Guillaume Gbato, Secrétaire général du Syndicat national de la presse privée de Côte d`Ivoire (SYNAPP-CI)
Abidjan - Le directeur de publication du quotidien ivoirien "Aujourd’hui", journal proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, a été interpellé et incarcéré pour "outrage au chef de l’Etat" Alassane Ouattara, a-t-on appris mercredi auprès de sa rédaction et du syndicat des journalistes.

Joseph Titi Gnanhoua, qui répondait à une seconde convocation de la gendarmerie en deux jours, a été arrêté et transféré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) pour "outrage au chef de l’Etat", a expliqué à l’AFP Stéphane Gas, un journaliste du quotidien.

Le journaliste doit être présenté "vendredi prochain à un juge", selon la même source. Il devra s’expliquer sur un article mettant en cause M. Ouattara qui faisait la "Une" du quotidien le 21 juillet.

"Cette arrestation est une atteinte grave à la liberté de la presse et nous exigeons sa libération immédiate et sans condition", a déclaré de son côté à l’AFP Guillaume Gbato, secrétaire général du Syndicat national des professionnels de la presse de Côte d’Ivoire (SYNAPP-CI).

M. Gbato a dénoncé une "détention abusive", alors que les "délits de presse sont dépénalisés depuis 2004 en Côte d’Ivoire".

Le "pouvoir veut instaurer dans les médias proches de l’opposition une atmosphère de terreur et d’intimidation, à quelques mois des élections", a accusé le SYNAPP-CI.

M. Ouattara est le grand favori de l’élection présidentielle d’octobre, un scrutin crucial pour la stabilisation du pays.

Les médias ivoiriens, dont une partie est très politisée, ont parfois contribué à faire monter la tension dans le pays, durant la longue décennie de tourmente qui a culminé avec la crise postélectorale de 2010-2011.

Née du refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010, cette crise a fait plus de 3.000 morts.

ck/tmo
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