Gagnoa, 30 juil (AIP) – Bako Ali, la quarantaine, forgeron, a été condamné mardi à cinq ans de prison ferme et à 200.000 FCFA d’amende par le tribunal de Gagnoa, pour avoir commis un vol de nuit en réunion avec violence dans une maison habitée dans la sous-préfecture de Guibéroua, le 22 septembre 2013.
Bako Ali a aussi écopé d’une peine privative de droits de 10 ans, et de trois années d’interdiction de paraître sur le territoire national, en dehors de son lieu de naissance, dans son pays d’origine, le Burkina Faso.
Selon les faits, Bako emploie des apprentis pour l’aider à travailler. Parmi ceux-ci, un jeune du village de Basséhoa, dans la sous-préfecture de Guibéroua.
Sur instigation de cet apprenti, Bako Ali dé cide d’aller voler l’oncle de ce dernier, puis passant à l’action, il se rend une nuit dans le village de Basséhoa, en faisant irruption dans la maison ciblée, fait-on savoir. Il y trouve, Kouakou Kouassi, qu’il met très vite en respect sous la menace de son arme, puis le ligote et lui arrache ses 173.000 FCFA.
Il récidive avec dame Zokou, la concubine de Kouakou Kouassi qui ne se doutait de rien et qui est tombée sur la scène en rentrant. Bako Ali la ligote à son tour avant de lui prendre de force les 100.000 FCFA qu’elle avait sur elle.
Selon le procureur, c’est non sans violences que l’accusé a délesté les victimes de leur argent en tenant toute la maisonnée en respect en ligotant tous ceux qui s’y trouvaient le jour des faits. Heureusement, l’une des personnes ligotées réussit à se défa ire de ses liens, puis libère les autres. Tout le monde se met à la poursuite de Bako Ali, qui est vite rattrapé et conduit à la gendarmerie de Guibéroua.
A la barre, l’accusé explique à la présidente du tribunal que c’est son apprenti qui lui a dit que son oncle, résidant à Abidjan, vient toujours au village avec beaucoup d’argent qu’il garde dans sa maison, et il faut qu’il l'aide à aller voler cet argent.
Ces explications n’ont pas empêché le tribunal de le reconnaître coupable du vol commis au domicile des victimes, l’envoyant séjourner pendant cinq années à la prison civile de Gagnoa.
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