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Politique Publié le lundi 3 août 2015 | Notre Voie

En meeting à Diapé, samedi dernier / Agnès Monnet : « Il faut tout faire pour qu’Alassane Ouattara tombe »

© Notre Voie Par DR
Agnès Monnet, Secrétaire Générale du FPI
La secrétaire générale et porte-parole du Front populaire ivoirien (Fpi), Agnès Monnet, a exhorté les populations d’Adzopé à faire bloc derrière Pascal Affi N’Guessan pour barrer la route à Alassane Ouattara au scrutin présidentiel du 25 octobre prochain.

« Il faut tout faire pour qu’Alassane Ouattara tombe aux prochaines élections. Le 25 octobre prochain, il faut se lever comme un seul homme pour voter contre lui ». Agnès Monnet a lancé cet appel à la mobilisation du peuple akyé pour éviter un second mandat à Alassane Ouattara. La secrétaire générale et porte-parole du Front populaire ivoirien (Fpi) a donné ces consignes de vote à ses parents, samedi dernier, au cours d’un meeting à Diapé, gros village du département d’Adzopé. Elle a expliqué que les élections à venir sont le moment du jugement de l’action d’Alassane Ouattara à la tête du pays. Aussi, les populations d’Adzopé et au-delà, les Ivoiriens, sont-ils appelés à faire entendre leur voix dans les urnes.

Agnès Monnet a avancé qu’en toute responsabilité et sans faux fuyant, les Ivoiriens doivent, dans un même élan, sanctionner M. Ouattara pour les nombreux torts commis. Mais surtout pour son incapacité à faire face aux problèmes qui se posent. « Nous avons trop souffert. Il faut le faire savoir en sanctionnant Alassane Ouattara », a-t-elle martelé.

L’ancienne maire d’Agou a invité les populations d’Adzopé à opter pour le changement et donner ainsi les chances à une nouvelle espérance en soutenant le candidat du Front populaire ivoirien. Pascal Affi N’Guessan, dira-t-elle, est outillé pour sortir le pays de cette situation et le repositionner. «Vous me connaissez bien et je vous connais. Je ne peux pas vous conduire à l’abattoir. Si je suis Affi N’Guessan, suivez-moi sans craintes », a-t-elle lancé dans un tonnerre d’applaudissements. Elle a apporté un cinglant démenti aux rumeurs folles entretenues par les adversaires politiques internes. « C’est bien à Affi que le président Gbagbo a confié le parti. Avant, il l’a nommé Premier ministre. On ne nomme pas à ce poste quelqu’un en qui on n’a pas confiance », a-t-elle affirmé. Avant d’ajouter qu’il n’y a pas de bicéphalisme au Fpi. « Il y a un seul parti dirigé par Pascal Affi N’Guessan », a-t-elle fait comprendre.

Mme Monnet a demandé aux populations de faire preuve de responsabilité dans leur décision, car l’issue des élections est importante pour la libération du président Gbagbo. « Laurent Gbagbo n’aura pas de chance d’être libéré tant qu’Alassane Ouattara est pouvoir… N’écoutez pas les oiseaux de mauvais augure. Nous sommes dans une situation bien délicate. Notre leader, le président Laurent Gbagbo a été arrêté et déporté à La Haye. L’équation qui se pose est celle de savoir comment faire pour obtenir sa libération. Il ne faut pas perdre de vue qu’il est détenu dans une prison internationale en Europe », a souligné Agnès Monnet.
La secrétaire générale a relevé que les élections de 2015 se tiennent dans un contexte différent de celui de 2010. « Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy n’est plus au pouvoir en France. Blaise Compaoré et Abdoulaye Wade, ces soutiens de Ouattara ne sont plus aux affaires. Vous devez comprendre qu’on a un coup à jouer», a insisté Mme Monnet. « En dehors de la négociation et du dialogue, il n’y a pas d’autres voies pour obtenir la libération de Laurent Gbagbo », a-t-elle ajouté.

La secrétaire générale du Fpi a dissuadé les populations de confier l’avenir de la Côte d’Ivoire à des aventuriers. Des gens qui, dira-t-elle, ne sont pas dignes de confiance. Elle a indiqué qu’il est incohérent d’accuser Pascal Affi N’Guessan de traîtrise et s’allier à des personnes qui ont combattu de façon farouche l’ancien chef de l’Etat. « Au nom de quoi les militants du Fpi devraient-ils voter pour Banny ou KKB au détriment de Pascal Affi N’Guessan, un pur produit de la maison? ».

Le secrétaire général de la fédération Fpi d’Adzopé a abondé dans le même sens en exhortant les uns et les autres à faire un sursaut d’orgueil pour faire avancer le pays : « L’heure n’est plus à la guerre. L’heure est à la politique. Nous n’avons pas d’armée. Nous devons user d’intelligence et de stratégie pour remporter la bataille », a-t-il déclaré.

Plusieurs militants ont pris la parole pour dire de vive voix leur soutien à l’ancienne maire d’Agou et appeler à voter pour Pascal Affi N’Guessan. « On ne nous a bourré que de mensonges. On nous a dit que Mme Monnet n’était plus Fpi et qu’elle est désormais au Rdr avec Alassane Ouattara. On se rend compte que tout ça est faux ! », a affirmé une militante sous les acclamations nourries du public.

César Ebrokié
Envoyé spécial
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