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Politique Publié le mardi 4 août 2015 | L’intelligent d’Abidjan

Avec Houphouët, Bédié et Gbagbo parce qu’il incarnait l’autorité de l’État: la région des Grands Ponts roule désormais pour Ouattara qui a grandi à Dabou

© L’intelligent d’Abidjan Par Marc Innocent
Visite d`Etat dans la région des grands ponts: le Président Ouattara à Dabou
Lundi 3 Août 2015. Dabou. Le Président de la République SEM. Alassane Ouattara a animé un meeting à la place HKB de la mairie. Les populations sont massivement sortie communier avec lui
Le Président de la République est en visite d’État dans la région des Grands Ponts ce 3 août 2015.

Dabou, chef-lieu de la région, a fait sa toilette pour accueillir Alassane Ouattara qui animera un meeting à la place Henri Konan Bédié.

À Jacqueville, Dabou et Grand-Lahou, trois grandes villes de la région des Grands Ponts, vivent les autochtones Ahizi, Aladjan, Akouri (les 3 A), Adjoukrou et Avikam en harmonie avec les allogènes venus des autres régions de la Côte d’Ivoire et les communautés venues des pays de l’Afrique et du monde.

Dès l’annonce de la visite d’État du Président de la République, un comité d’organisation «digne de ce nom», selon le député-maire de Dabou a été mis sur pied, chapeauté par le préfet de région. Des travaux de profilage des voies ont été menés.

Ils ont été ponctués d’un ballet incessant de camions avec cet écriteau sur le pare-brise : «Programme présidentiel d’urgence».

Dans la ville de Dabou, les engins d’une entreprise de BTP ont travaillé, notamment devant la mairie où se trouve la place Henri Konan Bédié, lieu choisi pour le meeting du lundi 3 août 2015 et sur la voie principale qui traverse la ville de Dabou en direction de San-Pedro ou Daloa.

Le samedi 25 juillet 2015, les commerçants et autres tenanciers de restaurants, maquis, bars et buvettes vaquaient tranquillement à leurs occupations et la ville grouillait de monde.
Amon Eloi, un retraité vivant à Dabou attend cette visite d’État pour se réconcilier personnellement avec le chef de l’Etat : «Cette visite nous fait énormément plaisir, mais moi personnellement, je suis un peu fâché parce que le Président Alassane Ouattara fait partie de Dabou. Il a passé beaucoup de temps à Dabou quand il était jeune. Je ne comprends donc pas pourquoi c’est au dernier moment qu’il vient nous voir. Mais il y a un adage qui dit que le repas le plus succulent est celui qui se fait attendre, qui met du temps à cuire. Donc nous l’attendons, nous sommes impatients de le voir parce que nous savons que nous aurons des retombées positives avec cette visite d’Etat».

Zéboua Bouazo Laurent, retraité lui aussi, voit cette visite d’un bon œil : «Le Président Ouattara vient dans la région des Grands Ponts dans un contexte assez positif. Depuis un certain temps, je me rends compte que des travaux de réhabilitation des infrastructures routières ont commencé. C’est un événement exceptionnel que nous aurions souhaité régulier, mais je suis heureux de voir qu’il y a un changement avec l’arrivée du Président de la République à Dabou».

Le calvaire de la Côtière refait surface
Si cette visite d’Etat est si attendue par les populations, c’est assurément à cause du calvaire qu’elles vivent à cause de la Côtière, cette route qui part de Dabou jusqu’à San-Pedro, deuxième ville portuaire de la Côte d’Ivoire. Les agriculteurs de la région qui produisent principalement de l’hévéa et du palmier à huile ne savent plus à quel saint se vouer, tant cette route est dans un piteux état. N’dri Koffi qui est planteur d’hévéa à Irobo en veut aux entrepreneurs qui sont selon lui , responsables de leur calvaire : « La Côtière est impraticable, mais on nous envoie des entrepreneurs qui ne font pas du bon travail.
Récemment, lorsque le Roi du Maroc devait se rendre à Grand-Lahou, les entrepreneurs qui sont venus ont fait un travail qui n’a duré que deux semaines. Je ne sais pas ce qu’ils ont utilisé comme matériaux, mais vraiment… Ces derniers temps par contre, j’ai constaté que quelque chose est en train d’être fait et c’est peut-être à cause de l’arrivée du Président de la République. Une route internationale comme la Côtière n’aurait pas dû être construite comme cela a été fait, ce qui veut dire que tous ceux à qui l’État a confié des travaux sur la Côtière ont échoué. C’est pourquoi je demande à l’État de choisir désormais des entrepreneurs tristes (qui n’ont pas de gros marchés) pour faire les travaux sur la Côtière et non ceux qui sont déjà nantis. Ceux qui sont tristes vont mieux faire le travail».

Olivier Dion
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