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Région Publié le samedi 22 août 2015 | Le Sursaut

Exposition / Grand-Bassam : regards croisés sur la ville historique

Treize photojournalistes membres de l’Union nationale des photojournalistes de Côte d’Ivoire ont croisé leurs regards sur la ville de Grand-Bassam, principalement l’ancien Bassam, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en juin 2012. Le vernissage se tient depuis jeudi à la Rotonde au Plateau.

La finalité de cette démarche informative et culturelle qui interroge, selon le journaliste Rémi Coulibaly, représentant Yacouba Konaté, sur la valeur artistique du photojournaliste en Côte d’Ivoire, est exposée depuis le 20 août 2015, à la Rotonde des arts contemporains, au Plateau. Chaque photographes, selon la sensibilité devant l’objet, informe autrement par la captation de l’image. Portrait, contre-plongée, gros plan sur les œuvres architecturales, monumentales, la culture N’zima, etc. sont la somme d’une esthétique dans les regards croisés sur la ville de Grand-Bassam, inconnue par endroits, selon l’angle de vue. Soutenant les efforts de divulgation du patrimoine de la cité coloniale, les photojournalistes, de l’avis de leur président, Tanoh Emmanuel, apportent un plus à la valorisation et à la promotion de la richesse culturelle du patrimoine mondial. La visite des quatre-vingt images, en blanc et noir ou en couleur, de l’exposition qui fermera ses portes le 20 septembre prochain dévoile, par la qualité de l’image, la richesse en histoire et en culture de la ville historique. «Tout ce qui est symboles, signes qui tracent les traces de Grand-Bassam, nous avons essayé au travers de notre objectif de les capter afin qu’elles ne disparaissent plus jamais», souligne le photojournaliste Sévi Gbékidé Barnus, directeur artistique de l’exposition «Regards croisés sur la ville historique de Grand-Bassam». Mêlant passé et présent, l’histoire est dans l’angle de vue. A la différence de ses confrères, Coulibaly Abdoulaye s’est laissé séduire par la culture N’zima symbolisée par l’Abissa et la royauté avec Sa Majesté Awoulé Tanoé Désiré, le roi de Grand-Bassam et Nanan Kanga Assoumou, roi de Moossou. Autrement, différentes observations sont faites des vestiges de la cité coloniale. Laissé à l’abandon, le phare, qui s’est éteint en 1951 à l’ouverture du Canal de Vridi, illumine en plongée, dans l’objectif de Barnus, le ciel de Grand-Bassam. Pas loin, son regard croise celui de Gbely Ipeca. La statue des femmes glorieuses érigée au cœur de la ville et inaugurée en 1999 traduit bien dans l’angle de vue, l’engagement de celles-ci marchant en 1949 sur la prison de la ville située dans le quartier France, pour libérer leurs époux. Dans sa marche, l’histoire marquante des vaillantes femmes est rappelée au photographe Christian Koffi par un graffiti sur un mur colonial. Musée d’art à ciel ouvert, Tanoh Emmanuel s’est abreuvé à la source d’une sculpture murale de l’artiste-peintre Michel Koffi, visible sur la façade du centre culturel. Celui-ci donne sur la Résidence Boursault visitée par Coulibaly. C’est l’ex-hôtel du commerce construit en 1920 sur la place commerciale. L’ancien Bassam, c’est aussi le centre artisanal vu par Loua Pierre. Créé en 1972 par un Martiniquais, il est situé dans une grande partie de l’ex-wharf qui a servi au stockage de marchandises à l’époque coloniale. Cette période étant, également, marquée par le débarquement des missionnaires français. C’est Kouadio Joséphine qui remonte leurs traces sur un monument commémorant le centenaire de ce débarquement. Sur la carte de la Côte d’Ivoire, un crucifix est apposé, symbolisant l’installation de la religion chrétienne catholique dans le pays.
«Je suis venu, j’ai vu avec beaucoup d’émotions l’ancien Bassam. Merci aux journalistes photographes pour ces images si expressives qui resteront gravées pour l’éternité dans la mémoire de l’humanité. Nous le souhaitons», a écrit dans le livre d’or Sa Majesté Awoulé Tanoé Désiré, roi de Grand-Bassam, roi des Nzima Kotoko de Côte d’Ivoire.

Le projet «Grand-Bassam : Regards croisés sur la ville historique» est traduit par l’exposition en cours et la réalisation d’un catalogue sur les vestiges de la cité coloniale et la culture des peuples Abourés et N’Zima. Celle-ci ‘’n’a pu être dupliqué et diffusé, a déploré Tanoh Emmanuel, faute de moyens financiers conséquents’’.

Koné SAYDOO
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