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Région Publié le lundi 31 août 2015 | AIP

La ville de Korhogo est exposée à des risques hydrométéoroliques (Prof. Vanga Ferdinand)

Abidjan – La ville de Korhogo (nord de la Côte d’Ivoire) est exposée à des risques hydrométéorologiques, a préve nu Prof. Vanga Adja Ferdinand, sociologue de l’environnement et du développement durable, coordonnateur du projet VIGIMET (2013-2015).

Prof. Vanga l’a fait savoir lors d’une communication sur "Risques hydrométéorologiques à Korhogo/Projet VIGIMET" qu’il a présentée jeudi à Bingerville dans le cadre d’un atelier régional de parlementaires et journalistes sénégalais, nigériens et ivoiriens sur les risques hydrométéorologiques en milieu urbain.

Selon le chercheur ivoirien, la variabilité pluviométrique et l’alternance entre saison sèche longue et saison pluvieuse courte mais brutale ont une incidence importante sur l’état du sol de la ville de Korhogo. Ces phénomènes créent des catastrophes hydrométéorologiques qui causent des dégâts importa nts sur l’occupation du sol et la vie des habitants de la ville.

Ainsi, d’après une enquête menée par Prof. Vanga et Serge Fidèle Assouman, tous deux de l’Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo, la cartographie de la ville de Korhogo présente divers risques hydrométéorologiques.

D’après l’identification par quartier, en saison pluvieuse, les secteurs de bas-fonds et les bas de pente sont inondés par la stagnation des eaux de ruissellement (cas de Résidentiel 3, Petit Paris Extension ou Cocody) et le phénomène d’ensablement important (cas de Petit Paris Extension et Sinistré Extension). Les versants à forte pente sont les plus touchés par l’érosion du sol qui y creusent des rigoles et des ravines (cas de Mont Korhogo et Teguere Extension). Enfin des secteurs sont touchés par le glissement de terrain (cas de Résidentiel 3 et Sinistré Extension).

Il a été également identifié des risques d’érosion et occupation du sol. Dans le secteur urbain de Korhogo, les risques hydrométéorologiques exposent particulièrement les espaces bâtis et aménagés. Les habitations sont soumises à l’envahissement par les eaux de pluies puis par le sable charrié par ces eaux. Les voies de communication ou d’accès aux quartiers sont progressivement détruites par les mêmes facteurs. Enfin, on ne peut occulter le risque de glissement de terrain qui a pour conséquences la rupture des voies de communication et l’enclavement des sites concernés.

En termes de perspectives, les deux enquêteurs préconisent que dans les secteurs touchés par les inondations (secteurs de bas de pe nte et de bas-fonds), il se réalise quelques aménagements visant à fluidifier le ruissellement de l’eau réduiraient ce risque.

Quant aux phénomènes d’ensablement et de glissement de terrain, le dégagement ou l’abandon des sites concernés résoudrait de manière durable voire définitive le risque encouru par les populations (l’ensablement s’observe dans des vases de dépôts de sédiments ou de pédiments). Enfin, depuis les secteurs de sommet de plateau, il faut prévoir des canaux d’évacuation des eaux pluviales pour éviter le ruissellement diffus, source des ravinements et de destruction des voies de communication.

« Ainsi, l’identification et la connaissance des risques hydrométéorologiques dans la ville de Korhogo doivent permettre d’envisager à court, moyen o u long terme, des pratiques environnementales susceptibles d’atténuer durablement leurs effets sur la dynamique urbaine et le bien-être des populations de la ville de Korhogo », recommandent Profs. Vanga et Assouman.

Le projet VIGIMET (Vulnérabilité urbaine et amélioration du système de gestion des risques hydrométéorologiques dans la ville de Korhogo) ambitionne de s’appuyer sur l’expertise du réseau RHYVA pour améliorer et capitaliser la connaissance sur les aléas climatiques, alimenter le dispositif d’évaluation des risques hydrométéorologiques, contribuer au pilotage et à la gouvernance de la prévention des risques, mettre à disposition du public des informations afin de contribuer à l’amélioration de la culture du risque.

Pour cette analyse, trois types de données ont é té répertoriés à savoir des documentaires portant sur les variables d’observation (érodabilité des sols, pentes topographiques, occupation du sol et agressivité des pluies sur les sols); des images satellites NOAA datant de novembre 2013 et des enquêtes par observation directe sur le terrain (prise de vue par photographie numérique).

Prof. Vanga a toutefois souligné que la particularité de Korhogo est qu’étant située en zone CNO (Centre-Nord-Ouest, ex-assiégée), elle n’a pas bénéficié des aménagements durant une décennie. C’est maintenant que les travaux sont en train de se faire, a-t-il précisé.

L’atelier de Bingerville, organisé par le réseau RHYVA (Gestion des risques hydrométéorologiques dans les villes africaines), a été financ é par le ministère français des Affaires étrangères, à travers l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Le RHYVA est soutenu par le Programme d’appui à la recherche en réseau en Afrique (PARRAF), tout comme le projet VIGIMET.

(AIP)

cmas
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