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International Publié le vendredi 4 septembre 2015 | Le Sursaut

Migration vers l’Occident : La mort Aylan, le petit Syrien secoue l’Europe

Le monde entier est sous le choc depuis hier, après la publication de l’image du petit Syrien âge d’à peine ans ans, mort en mer.

Aylan ou le petit Syrien. Sa mort restera gravée dans la mémoire collective du monde entier, comme un symbole de la paix. Lui qui n’a pas demandé à naître dans un monde où la paix n’a pas droit de cité. Il aurait certainement voulu vivre dans un monde paradisiaque où l’ennemi n’existerait pas, où ses parents vivraient en harmonie avec le voisinage, où il jouerait avec les enfants de son âge. Mais voici qu’Aylan, celui dont la mort interpelle l’humanité, va vivre une enfance difficile, dans un pays comme la Syrie en proie à une guerre interminable. D’après les médias européens, l'enfant n'a connu que la guerre dans son pays d'origine, la Syrie. Fuyant son pays en compagnie de ses parents, pour regagner l’Europe, Aylan, le petit Syrien d’à peine trois ans, a trouvé la mort en mer, après que l’embarcation qui les transportait ait chaviré. Emporté par les hautes vagues, Aylan a été retrouvé sur une plage sans vie, par les garde-côtes. Son frère aîné, Galip, cinq ans, a lui aussi disparu dans le naufrage. Tous les deux enfants sont morts tristement pour ces violents affrontements entre les djihadistes du groupe Etat islamique et combattants kurdes. Une mort qui n’a laissé personne indifférent. Depuis hier, c’est l’émoi total dans le monde entier. Et les commentaires vont bon train. C’est le regret général. Sûrement du côté des protagonistes de la guerre en Syrie. Eux qui ont poussé Aylan à se jeter en mer.
Mais au-delà des discours…

Au-delà des discours, des actes concrets devront être posés pour qu’un autre Aylan ne meure de cette morte inattendue. Le moins que l’on puisse dire, la mort tragique de Aylan, doit pouvoir faire bouger les lignes du côté de l’Europe, quant aux solutions concrètes vis-à-vis des pays en conflit et la problématique de l’immigration. Car, il faut le rappeler, le rejet systématique des migrants comme ça devrait être le cas de Aylan, encourage les passeurs clandestins qui ne perdent rien à offrir leur service. Et ces nombreuses embarcations au bord desquelles se trouvent des enfants qui échouent sur les côtes, l’on en parle peu. Il a fallu que la photo d’Aylan soit publiée pour que les décideurs du monde entier se mettent en branle. Depuis lors, les déclarations de regret fusent de partout. Le premier secrétaire du Ps, Jean-Christophe Cambadélis, a lancé jeudi un appel à la "constitution d'un réseau de villes solidaires" qui s'engageraient à accueillir des réfugiés. Dans un communiqué signé également par Pierre Cohen, le président de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (Fnesr), le responsable Ps appelle "l'ensemble des élus locaux socialistes et apparentés à prendre leur part, aux côtés des villes qui s'y sont déjà engagées, dans une grande mobilisation pour les réfugiés, afin de structurer un réseau de villes solidaires prêtes à s'engager à accueillir des familles sur leur territoire", relève lepoint.fr. La "mobilisation européenne ne pourra être efficace que si elle se traduit localement par des actions concrètes", souligne le document, en saluant les "initiatives à venir" énoncées par François Hollande et la chancelière Angela Merkel. Comme Aylan, ils sont encore nombreux, ces enfants qui souffrent de la guerre dans le monde dont les parents tentent de fuir le pays d’origine pour un monde meilleur. En Afrique, plusieurs pays en sont confrontés. On espère bien qu’Aylan n’est pas mort pour rien. Sinon, le débat sur l’immigration ne devrait être classé aux calendes grecques comme les dirigeants en ont habitude, pour n’intervenir qu’en cas de catastrophes. C’est le moment d’en parler et de prendre des décisions courageuses qui s’imposent. Certes, dans cette aventure, certains n’ont pas la chance d’être rapatriés par des vols, mais tel n’est toujours pas le cas d’autres qui meurent en chemin. Et le vrai débat, c’est souvent le manque de politiques économiques viables.

Honoré KOUASSI
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