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Afrique Publié le vendredi 4 septembre 2015 | AIP

« Les flux illicites concernent des milliards de dollars en Afrique », selon Thabo Mbeki

© AIP Par PIUS UTOMI EKPEI
24è Forum économique mondial pour l`Afrique à Abuja
Abuja, le 08 mai 2014. Le 24è Forum économique mondial est ouvert depuis ce matin dans les salles de l’Hôtel Transcorp Hilton. Photo : Thabo Mvuyelwa Mbeki
Abidjan - Le continent africain perd tous les ans plus de 50 milliards de dollars du fait des flux financiers illicites, a affirmé l'ancien président d'Afrique du Sud, Thabo Mbeki, lors de la réunion du Groupe de gouverneurs africains de la Banque Mondiale et du Fonds monétaire international, appelé le Caucus africain.

« L'Afrique se heurte au grand problème des transferts illicites d’important volumes de capitaux hors du continent, dont ce dernier a tant besoin pour faire face aux défis du développement. En tant qu'Africains, nous nous devons d'agir de façon concertée afin de garantir que le reste du monde où atterrissent ces sortie s illicites aide à mettre un terme à cette saignée de ressources », a noté Thabo Mbeki, à Luanda (Angola).

M. Mbeki est aujourd'hui responsable du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites d'Afrique, créé par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et l'Unité Africaine, qui a réalisé un travail remarquable mesurant l’ampleur du phénomène sur le continent, consigné dans un rapport couramment désigné « Rapport Mbeki ».

L'ancien président sud-africain affirme qu’il est possible de mettre un terme à ce fléau en mettant en place un suivi approprié des transactions des grandes sociétés commerciales. En outre, il affirme que l’intervention d’institutions, telles que les autorités fiscales, les douanes, les b anques centrales, les unités d'informations financières et de lutte contre le blanchiment de capitaux, les autorités d'audit, ainsi que les autorités anticorruption comme la police, est fondamentale.

Il ne fait par ailleurs aucun doute pour Thabo Mbeki qu’une législation appropriée s’impose pour attribuer les mandats nécessaires à ces institutions afin qu’elles puissent aider à la lutte contre la sortie illicite de capitaux et que les pays puissent également coopérer au niveau régional dans la mesure où certaines de ces sorties passent à travers des frontières communes.

« Ces sorties illicites de capitaux significatifs privent les États d’importantes recettes dont ils auraient besoin pour faire face au développement », a-t-il indiqué.

Thabo Mbeki affirme qu’il est imp&e acute;ratif d’édifier l'architecture globale nécessaire à une offensive concertée visant à mettre fin à ces transferts illicites. Œuvrer dans le cadre des processus des Nations Unies permettrait d’éviter une approche fragmentée du problème et de mettre en place la surveillance d’une institution sous la tutelle de l’ONU.

La réunion du Caucus africain à Luanda s'est déroulée du 25 au 28 août dernier.

cmas
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