« Every Is Running !» ou « Tous dans la course ! », pourrait être le slogan de la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire, prévue pour se tenir dans la seconde quinzaine d’octobre, le 25 précisément. Ce scrutin, à coup sûr, sera marqué par la guerre de tranchée, entre l’immobilisme et le conservatisme dévot incarnés par une opposition quasi-radicale, et la Realpolitik, imprimée par le Président sortant.
Ceux qui radotent sur la capacité ivoirienne à l’ouverture démocratique, à la liberté, l’équité et à l’alternance, devront comprendre que l’histoire sociopolitique du pays ne doit pas être au service d’une thématique simpliste, jusqu’au-boutiste et, résolument, fataliste. Plus encore qu’hier, la donne et la praxis ne menant pas large.
Caractérisées par le funambulisme, la duplicité, la marginalisation (« Drop Out ») et le sectarisme, celles-ci donnent à croire que la Côte d’Ivoire des idées et de la politique n’ont fait l’option de ne s’inscrire inconsidérément que dans la violence, en usant du jugement de moralité comme tactique ou moyen offensif pour s’attirer la faveur des suffrages.
Au demeurant, le choix pour l’électoralisme à tout crin, autrement dit, la lutte effrénée pour les suffrages, à forte campagne de populisme démagogique, de velléités guerrières ou de vaine témérité, n’y devrait être reçu comme contreproductif, parce que porteur d’aventurisme.
Rebus peu gratifiant, l’étiolement du discours, renvoyé en permanence au messianisme démocratique, révèle, si l’on y prend garde, le requiem de l’idéologie triomphante ou, à tout le moins, celui en faveur d’un sursaut pour un ancrage citoyen. Après tout, l’histoire récente du pays n’invite-t-elle pas à un consensus a minima, pour un modus vivendi négocié, en vue de l’édification d’une nation de progrès ?
Comme l’écrit le politologue français Jean-Pierre Dufreigne, ancien chroniqueur au magazine L’Express, « Comme tous les péchés, toutes les violences sont dans la nature humaine, mais il faut essayer de s’en échapper, parfois ou souvent, pour que dans les histoires vécues, l’on trouve les raisons de la réalisation d’un fabuleux destin, esquissé par une légion réformiste et moderniste.»
Au surplus, cette maxime de Jean-Pierre Dufreigne appelle-t-elle à des attitudes et comportements nouveaux, civiques et citoyens de la part de la classe politique et de tout le corps social. Et c’est le lieu, ici et maintenant, de rappeler la justesse, le bon sens, l’utilitarisme et le caractère révolutionnaire de l’Appel de Daoukro du 17 septembre 2014.
Présenté sous la forme d’un mémorandum politique, celui-ci rompt, à la fois, le mouvement de résistance interne et externe, d’autant qu’il pourfend les postulats dogmatiques en réaffirmant aux consciences marries que la Côte d’Ivoire est un seul peuple, « Wir Sind Ein Volk ! », en allemand.
Il ne fait plus de doute, aujourd’hui, que le rapport affectif qui lie les gouvernants aux gouvernés est désormais une réalité. Ce d’autant qu’il s’agit, avant tout, de consentir à subordonner les intérêts particuliers à l’accomplissement de ce que l’on croit juste et bon pour le pays.
Mais, assumons, foin de nuances! S’il y a un avenir concevable et, davantage, prometteur pour la Côte d’Ivoire, celui-ci ne vaudra que par la rigueur des principes de gouvernance, les exigences de résultats ; les perspectives de progrès social (attendues) devraient, dès lors, créer, susciter ou inciter le mécanisme de l’adhésion ou du rejet.
Le choix du futur président devrait être guidé par le pragmatisme et le volontarisme de celui-ci, si tant qu’il devrait apparaître moins clivant, plus unificateur et rassembleur, et avoir de son discours une connaissance adéquate.
A ce niveau, d’aucuns pensent que l’actuel locataire apparaît comme celui qui dispose de l’expérience de la gestion de pays en crise, a tant donné déjà à la Côte d’Ivoire, par ses leçons de méthode et d’organisation, et surtout mis le pays en pôle-position de reconstruction, de repositionnement et d’émergence.
Plus fanatiques, certains parmi eux proclament même que le chef de l’Etat actuel reste encore l’homme de l’emploi, l’homme de demain, pour les cinq prochaines années à venir. Au-delà des gloses, celui-ci a montré et démontré, durant son premier mandat finissant, son talent, sa puissance de travail, son autorité, son désintéressement et, surtout, sa passion pour la Côte d’Ivoire.
Sur ses adversaires putatifs, un observateur, sentencieux, fit cette remarque, aux accents d’un désaveu avant l’heure : « Les intermittents de la politique devront remiser, pour quelques années encore, leurs rêvasseries d’aventuriers incontinents ; ce n’est pas la faute de Bédié, ni d’Alassane Ouattara, si pour « Refonder la Côte d’Ivoire », ils ne s’étaient pas donné pour programme d’accélérer le cours de leur histoire en faisant l’option du funambulisme, de la fourberie, de l’enrichissement illicite, de la criminalité politique, avec son cortège d’escadron de la mort et de déchets toxiques… » Dont acte !
Quoiqu’il en soit, la crise a ouvert les yeux au peuple ivoirien, et favorisé le pragmatisme, et que le mieux s’opère, et le meilleur se réalise ! En tout état de cause et, à propos du scrutin présidentiel du 25 octobre, l’on devrait méditer et se pénétrer de cette maxime de Lucien Jerphagnon, dans son bréviaire sur l’histoire de la pensée : «Rassurez tout le monde, et tout le monde sera pour vous ! ».
Par FOUSSENI N’GUESSAN (*)
(*) JOURNALISTE
Ceux qui radotent sur la capacité ivoirienne à l’ouverture démocratique, à la liberté, l’équité et à l’alternance, devront comprendre que l’histoire sociopolitique du pays ne doit pas être au service d’une thématique simpliste, jusqu’au-boutiste et, résolument, fataliste. Plus encore qu’hier, la donne et la praxis ne menant pas large.
Caractérisées par le funambulisme, la duplicité, la marginalisation (« Drop Out ») et le sectarisme, celles-ci donnent à croire que la Côte d’Ivoire des idées et de la politique n’ont fait l’option de ne s’inscrire inconsidérément que dans la violence, en usant du jugement de moralité comme tactique ou moyen offensif pour s’attirer la faveur des suffrages.
Au demeurant, le choix pour l’électoralisme à tout crin, autrement dit, la lutte effrénée pour les suffrages, à forte campagne de populisme démagogique, de velléités guerrières ou de vaine témérité, n’y devrait être reçu comme contreproductif, parce que porteur d’aventurisme.
Rebus peu gratifiant, l’étiolement du discours, renvoyé en permanence au messianisme démocratique, révèle, si l’on y prend garde, le requiem de l’idéologie triomphante ou, à tout le moins, celui en faveur d’un sursaut pour un ancrage citoyen. Après tout, l’histoire récente du pays n’invite-t-elle pas à un consensus a minima, pour un modus vivendi négocié, en vue de l’édification d’une nation de progrès ?
Comme l’écrit le politologue français Jean-Pierre Dufreigne, ancien chroniqueur au magazine L’Express, « Comme tous les péchés, toutes les violences sont dans la nature humaine, mais il faut essayer de s’en échapper, parfois ou souvent, pour que dans les histoires vécues, l’on trouve les raisons de la réalisation d’un fabuleux destin, esquissé par une légion réformiste et moderniste.»
Au surplus, cette maxime de Jean-Pierre Dufreigne appelle-t-elle à des attitudes et comportements nouveaux, civiques et citoyens de la part de la classe politique et de tout le corps social. Et c’est le lieu, ici et maintenant, de rappeler la justesse, le bon sens, l’utilitarisme et le caractère révolutionnaire de l’Appel de Daoukro du 17 septembre 2014.
Présenté sous la forme d’un mémorandum politique, celui-ci rompt, à la fois, le mouvement de résistance interne et externe, d’autant qu’il pourfend les postulats dogmatiques en réaffirmant aux consciences marries que la Côte d’Ivoire est un seul peuple, « Wir Sind Ein Volk ! », en allemand.
Il ne fait plus de doute, aujourd’hui, que le rapport affectif qui lie les gouvernants aux gouvernés est désormais une réalité. Ce d’autant qu’il s’agit, avant tout, de consentir à subordonner les intérêts particuliers à l’accomplissement de ce que l’on croit juste et bon pour le pays.
Mais, assumons, foin de nuances! S’il y a un avenir concevable et, davantage, prometteur pour la Côte d’Ivoire, celui-ci ne vaudra que par la rigueur des principes de gouvernance, les exigences de résultats ; les perspectives de progrès social (attendues) devraient, dès lors, créer, susciter ou inciter le mécanisme de l’adhésion ou du rejet.
Le choix du futur président devrait être guidé par le pragmatisme et le volontarisme de celui-ci, si tant qu’il devrait apparaître moins clivant, plus unificateur et rassembleur, et avoir de son discours une connaissance adéquate.
A ce niveau, d’aucuns pensent que l’actuel locataire apparaît comme celui qui dispose de l’expérience de la gestion de pays en crise, a tant donné déjà à la Côte d’Ivoire, par ses leçons de méthode et d’organisation, et surtout mis le pays en pôle-position de reconstruction, de repositionnement et d’émergence.
Plus fanatiques, certains parmi eux proclament même que le chef de l’Etat actuel reste encore l’homme de l’emploi, l’homme de demain, pour les cinq prochaines années à venir. Au-delà des gloses, celui-ci a montré et démontré, durant son premier mandat finissant, son talent, sa puissance de travail, son autorité, son désintéressement et, surtout, sa passion pour la Côte d’Ivoire.
Sur ses adversaires putatifs, un observateur, sentencieux, fit cette remarque, aux accents d’un désaveu avant l’heure : « Les intermittents de la politique devront remiser, pour quelques années encore, leurs rêvasseries d’aventuriers incontinents ; ce n’est pas la faute de Bédié, ni d’Alassane Ouattara, si pour « Refonder la Côte d’Ivoire », ils ne s’étaient pas donné pour programme d’accélérer le cours de leur histoire en faisant l’option du funambulisme, de la fourberie, de l’enrichissement illicite, de la criminalité politique, avec son cortège d’escadron de la mort et de déchets toxiques… » Dont acte !
Quoiqu’il en soit, la crise a ouvert les yeux au peuple ivoirien, et favorisé le pragmatisme, et que le mieux s’opère, et le meilleur se réalise ! En tout état de cause et, à propos du scrutin présidentiel du 25 octobre, l’on devrait méditer et se pénétrer de cette maxime de Lucien Jerphagnon, dans son bréviaire sur l’histoire de la pensée : «Rassurez tout le monde, et tout le monde sera pour vous ! ».
Par FOUSSENI N’GUESSAN (*)
(*) JOURNALISTE
