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Société Publié le vendredi 11 septembre 2015 | Primature

Allocution de clôture du premier ministre lors de la cérémonie de remise du prix Abdoulaye Fadiga au titre de l’année 2014 et lancement de l’édition 2016

© Primature Par DR
A Dakar pour la remise du prix Abdoulaye Fadiga: Duncan reçu et décoré par le président Macky Sall
Jeudi 10 septembre 2015. Dakar. Présent pour coprésider avec son homologue sénégalais, Mohamed Ben Abdallah DIONNE, la cérémonie de remise du « Prix Abdoulaye FADIGA pour la Promotion de la Recherche économique », le Premier ministre, ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Daniel Kablan DUNCAN, a été décoré par Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal, à l’issue d’une audience qu’il lui a accordée à son palais.
• Monsieur le Premier Ministre de la République du Sénégal,
• Mesdames et Messieurs les Ministres,
• Monsieur le Gouverneur de la BCEAO,
• Messieurs les Vice-Gouverneurs de la BCEAO,
• Messieurs les Présidents et Recteurs d'Université,
• Messieurs les Professeurs et Directeurs de Centres de recherche,
• Mesdames et Messieurs les représentants des institutions internationales,
• Distingués invités,
• Chers amis de la Presse,
• Mesdames, Messieurs,

Je voudrais avant tout propos, au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, adresser mes salutations très fraternelles et chaleureuses à l’ensemble des personnalités ici présentes. L’importance de cette cérémonie n’échappe à personne, puisqu’il s’agit de promouvoir et d’encourager la recherche scientifique, vecteur important de développement, dans notre Union.

C’est pour moi une grande joie de me retrouver aujourd’hui au Siège de la BCEAO, une institution où, Monsieur le Gouverneur l'a rappelé lors de son allocution, j’ai passé une grande partie de ma vie professionnelle.

Au sein de la Banque Centrale, j’ai eu l’honneur et le privilège de participer, à une petite échelle, aux côtés d’illustres personnalités, à l’africanisation des cadres et à l’édification d’une institution crédible et performante, soucieuse du développement économique de nos Etats.

En effet, les années que j’ai passées à la Banque Centrale m’ont donné l’opportunité de côtoyer des personnalités exceptionnelles, qui de par leurs compétences, leur rigueur au travail, leur professionnalisme et leurs qualités humaines ont construit une Banque Centrale reconnue en Afrique et dans le monde.

Parmi toutes ces personnalités, dont certaines ne sont malheureusement plus de ce monde, je voudrais mentionner, en particulier, Feu le Gouverneur Abdoulaye FADIGA, Premier Gouverneur de la BCEAO, grand bâtisseur, homme de vision et d’une probité incomparable. Il me plait également de citer Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, l’un de ses plus proches collaborateurs, aujourd’hui, Président de la République de Côte d’Ivoire. Le Président Alassane OUATTARA, comme chacun le sait, est un économiste émérite qui a piloté en 1975 la première réforme de la politique monétaire visant à mettre la monnaie au service du développement économique de nos pays. Il a en outre été Directeur Général Adjoint du FMI, et Premier Ministre de la Côte d’Ivoire.

C’est donc avec plaisir et empressement que j’ai accepté l’invitation du Gouverneur Tiémoko Meyliet KONE à coprésider avec mon ami et frère M. Mohammed DIONNE, Premier Ministre de la République sœur du Sénégal, cette grande cérémonie. Monsieur le Premier Ministre Mohammed DIONNE, sous la haute égide du Président de la République, Macky SALL, abat un grand travail pour la modernisation et la relance de l’économie sénégalaise. Monsieur le Gouverneur, vous me donnez par votre aimable invitation, l'opportunité de me retrouver, à nouveau, dans cette institution à laquelle je suis tant attachée.

Monsieur le Gouverneur,

Je voudrais vous remercier de m’avoir invité et vous féliciter pour la compétence et le dynamisme avec lesquels vos actions ont permis à la BCEAO de retrouver ses lettres de noblesse et toute sa crédibilité, après les graves perturbations que cette institution a connues pendant la crise ivoirienne.

Monsieur le Gouverneur,

Votre action a effacé les stigmates de cette crise et permis au système financier de l’Union de retrouver sa stabilité et sa résilience. Par les résultats que vous avez obtenus, en si peu de temps, vous vous inscrivez dans la tradition de ces grands dirigeants de la Banque Centrale qui ont construit sa renommée au fil des années.

Reconnaissant la qualité de votre travail, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA ont fait le choix, en 2014, de vous renouveler leur confiance pour un nouveau mandat de 6 ans. Ce gage de confiance est un encouragement à parachever les réformes que vous avez déjà entreprises pour consolider, diversifier et approfondir le marché financier de l’UEMOA, apportant ainsi votre contribution à l’émergence de nos économies.

Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,

La BCEAO, à l’instar des Banques Centrales modernes, mène une politique dynamique de promotion et de collaboration avec le monde de la recherche économique.

Dans son allocution, le Gouverneur KONE a mis en évidence les principaux axes de cette politique. J’ai noté l’ampleur des moyens engagés et la diversité des instruments utilisés, valant à la BCEAO une place notable et honorable dans la promotion de la recherche économique dans notre sous-région.

Dans ce cadre, je voudrais encourager les chercheurs et universitaires de tous les pays de l’Union, en particulier ceux de la Côte d'Ivoire, à saisir les opportunités offertes par la BCEAO pour produire des articles scientifiques de bonne facture, afin de contribuer de manière significative au développement de nos Etats.

Les actions de la BCEAO complètent parfaitement les efforts que le Gouvernement ivoirien met en œuvre pour valoriser et promouvoir la recherche. Ce secteur représente un atout majeur de développement que nos pays se doivent de capitaliser et en faire de véritables outils d’aide à la décision.

En Côte d’Ivoire, notre politique dans ce domaine est organisée autour de trois principaux axes que sont le renforcement du système éducatif, la restructuration du domaine de la recherche et enfin le développement des partenariats. Il s’agit, en outre, de créer une coopération étroite entre le décideur et le chercheur, autrement dit, entre les autorités publiques ou privés et des centres de recherche au mieux de leur potentiel tant au niveau des ressources humaines que matérielles.

En ce qui concerne le renforcement du système éducatif, plusieurs réformes sont actuellement en cours visant essentiellement à restaurer et moderniser les capacités de formation pour renforcer le système éducatif. Au niveau du Primaire et du Secondaire, il convient de rappeler la décision historique du Président de la République, SEM. Alassane OUATTARA, de rendre l’école obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans à la rentrée scolaire prochaine, prévue fin septembre 2015.
Au niveau de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, il a été procédé à la généralisation du système académique LMD (Licence Master Doctorat) à tous les établissements d'enseignement supérieur. A très court terme, il est prévu le renforcement des capacités des enseignants à la production et à la mise en ligne de ressources numériques ainsi que la modernisation de la gestion des bibliothèques universitaires et des centres de documentations.

Dans ce cadre, le Gouvernement a salué la sélection de trois universités et grandes écoles publiques ivoiriennes dans le programme des Centres d’Excellence Régionaux de la Banque Mondiale. Il s’agit de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, de l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët Boigny (INPHB) de Yamoussoukro et de l’Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d’Economie Appliquée (ENSEA) d’Abidjan.

Ce premier axe de cette politique est indispensable pour envisager un quelconque développement de la recherche.

S’agissant du deuxième axe, c’est-à-dire la restructuration du domaine de la recherche, le Gouvernement ivoirien a engagé des réformes relatives à la réorganisation du domaine de la recherche en pôles, au renforcement de l'innovation, à la valorisation économique et à l'expertise scientifique, en vue d'un meilleur accompagnement de la recherche. Certains projets mis en place devront permettre aux équipes de recherche locales d'acquérir des équipements supplémentaires et de développer des relations entre scientifiques locaux et internationaux.

Pour ce qui est du troisième axe, c'est-à-dire le développement de partenariats, la Côte d'Ivoire bénéficie du soutien considérable de l'Institut de Recherche et de Développement français (IRD). Ce partenaire de recherche historique constitue, depuis 1946, un véritable socle sur lequel la Côte d'Ivoire peut continuer à s'appuyer pour soutenir la recherche.
De même, le Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d'Ivoire a lancé, en collaboration avec le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ivoirien, un Programme d'Appui Stratégique à la Recherche Scientifique en Côte d'Ivoire (PARES).

Par ailleurs, le Centre Ivoirien de Recherches Economiques et Sociales (CIRES) appuie depuis plusieurs années le Gouvernement ivoirien dans la définition des politiques économiques et sociales en général. Quant à la Cellule d’Analyse de la Politique Economique (CAPEC) du CIRES, mise en place avec le soutien de l’African Capacity Building Foundation (ACBF), à travers ses recherches, se présente aujourd’hui comme une véritable cellule de Conseil pour l’analyse et la formulation des politiques macro-économiques.

En ce qui concerne le financement de la recherche, le Gouvernement travaille à rendre effective dès 2016, la mise en place d’un fonds pour la recherche avec une dotation initiale de 500 millions de FCFA à passer rapidement à 1 milliard de FCFA. A moyen terme, la priorité accordée à la recherche scientifique, devrait se traduire par un relèvement progressif et significatif des dotations budgétaires pour atteindre 1% du budget puis, progressivement, atteindre 1% du PIB à long terme.

Toutes ces mesures visent à ouvrir davantage l'horizon de nos chercheurs, leur permettre de travailler dans les meilleures conditions qui soient et mieux valoriser ainsi leurs travaux.


Chers chercheurs,

Toutes ces actions seraient incomplètes sans votre forte implication et votre détermination sans faille. Sachez que nous avons tous une responsabilité partagée en matière de développement. Vos travaux sont utiles pour répondre aux problématiques de notre sous-région. Et il est important de travailler à développer d'étroites relations entre la recherche et les orientations de politiques économiques.

Permettez-moi également, honorables invités, de m'adresser aux lauréats de cette 4e édition du Prix Abdoulaye FADIGA.

Chers lauréats,

Encore une fois, recevez nos vives félicitations pour la qualité de vos travaux. Votre maîtrise des concepts économiques et des spécificités régionales, votre grande capacité d'analyse et votre rigueur scientifique ont su convaincre le Comité de Lecture du Prix, composé en grande partie d'éminents Professeurs membres du CAMES, ainsi que le Jury de ce Prix d'excellence. Ce titre obtenu est donc une distinction tout à fait méritée.

Je vous exhorte à la rigueur et à l'humilité dans vos travaux. Interrogez-vous, identifiez les problèmes auxquels font face nos pays et recherchez des solutions innovantes basées sur les dernières technologies.

Je voudrais, enfin, féliciter et encourager l’ensemble des autres candidats à cette 4ème édition du Prix Abdoulaye FADIGA. Je suis confiant que vous ferez partie du noyau pensant de l’Afrique de demain, par vos efforts continus et la qualité de vos travaux.

Je vous invite, donc, à redoubler d’efforts pour les éditions futures, car c’est par le travail acharné et constant que nous construirons ensemble une communauté forte et prospère.

Avant de clore cette cérémonie, je voudrais informer l'ensemble des chercheurs ressortissants de l'UMOA, que la période de réception des candidatures pour l'édition 2016 du « Prix Abdoulaye FADIGA pour la promotion de la recherche économique » est ouverte à partir d'aujourd'hui. J'encourage vivement les chercheurs et universitaires ressortissants de l'Union, travaillant dans le monde entier, à soumettre à la BCEAO leurs travaux.

Je déclare donc close la 4ème édition du Prix Abdoulaye FADIGA et ouverte la 5ème édition.

Je vous remercie de votre aimable attention.
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