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Société Publié le jeudi 17 septembre 2015 | Le Sursaut

Ouverture de l’autoroute Abidjan-Grand-Bassam: ce qu’il faut craindre

© Le Sursaut Par DR
L`autoroute Abidjan - Grand-Bassam
L’autoroute reliant Abidjan à Grand-Bassam a été ouverte à la circulation. Il appartient désormais aux autorités de prendre des dispositions pour canaliser les automobilistes et usagers indisciplinés.

Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a ouvert, le lundi 14 septembre, l’autoroute reliant la capitale économique, Abidjan, à la cité balnéaire de Grand-Bassam. Cette voie à péage de 2 x 3 voies, longue de plus de 42 km, est un chef-d’œuvre. Il appartient désormais aux autorités de prendre des dispositions pour canaliser les automobilistes et usagers indisciplinés qui n’ont que faire de la notion de limitation de vitesse. D’abord, les chauffeurs de Massa réputés pour leur indiscipline et leur légèreté légendaire au volant. Ensuite, ces bons vivants qui, à bord de leurs véhicules personnels rallient à vive allure tous les week-ends l’ancienne capitale ivoirienne. Enfin, quand on sait l’affluence en termes de circulation automobile entre Abidjan et Grand-Bassam, l’on s’interroge sur les mesures prises pour limiter au maximum les accidents de la circulation sur ce tronçon. Selon l’Oms, les accidents de la route sont évalués, chaque année, à 1,2 million de personnes victimes dans le monde et ont fait entre 20 et 50 millions de blessés ou de handicapés pour l’année 2013. En Côte d’Ivoire 6.000 accidents de la route sont enregistrés par an, avec 600 personnes tuées et 11 000 autres blessées, soit 40% de piétons dont 50% d’enfants, selon l’Office de sécurité routière (Oser). Dans les agglomérations, en rase campagne, à proximité des écoles, à l’intérieur des quartiers et dans les zones de conflits, ce sont autour de 42% de piétons, 42% de passagers, 6% de conducteurs des quatre roues et plus et 2% des conducteurs de deux-roues qui sont victimes d’accidents de la circulation. Pour le cas d’Abidjan, l’Oser indique qu’en 2012, il y a eu 168 tués et que ce sont les zones d’Abobo, de Port-Bouët et d’Attécoubé qui enregistrent le plus grand nombre d’accidentés avec, surtout, le phénomène invasif et urbain des motos. A en croire l’Oser, globalement 60% des accidents de la route se produisent à Abidjan. Et les causes de ces situations routières dramatiques sont le stationnement dangereux, l’imprudence du piéton ou du conducteur, la vitesse excessive ou inappropriée, les défauts de maîtrise, les défaillances techniques, le mauvais état des routes, le non-respect des règles de priorité… autant de facteurs humains et environnementaux que l’Oser tente d’endiguer en procédant à des actions de formation et d’éducation routière. Il importe donc de prévenir toute forme d’indiscipline qui pourrait conduire à des carambolages sur cette nouvelle voie qui sera inaugurée en novembre prochain par le président de la République. Cela passe par la mise en place de dispositifs radar en permanence. Ce qui contribuera à dissuader un tant soit peu les chauffards impénitents. La présence des équipes de sapeurs-pompiers militaires à proximité serait également d’un bénéfice énorme pour les usagers. Cette infrastructure a coûté 62 milliards de Fcfa et vise à faciliter le développement touristique de la région du Sud-Comoé. C’est également le tracé initial qui permettra la réalisation de la future autoroute Abidjan-Lagos. La ville de Grand-Bassam, première capitale politique de la Côte d’Ivoire, est classée patrimoine culturel de l’Organisation des nations-unies pour la science, l’éducation et la culture (Unesco) depuis 2012.

E. LATH.
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