Il ne veut plus se faire appeler agent de joueur reconnu par la Fifa, mais manager de joueur. Lui, c’est Diabaté Abdoulaye, responsable de Lianfara management sport (Lms), une structure spécialisée dans le management, la communication et qui offre des opportunités aux jeunes footballeurs ivoiriens. Depuis septembre, Diabaté Abdoulaye a décidé d’aller à la rencontre des centres de formation du District d’Abidjan, pour dit-il, briser les barrières et travailler de concert avec ces acteurs, dans les différents transferts de jeunes joueurs. Après avoir échangé, récemment, avec l’Association des centres de formation de Cocody, il compte discuter avec ceux de Port-Bouët, Yopougon, Abobo, Koumassi, Attécoubé, etc. pour leur expliquer les attentes de sa structure. « Le milieu est mal perçu du fait de certains agents véreux, nous voulons au niveau de Lms faire bouger les lignes et établir une relation de confiance. C’est pourquoi, en tant que manager, nous allons vers les centres de formation. Après ces centres, nous échangerons avec les clubs », affirme le jeune manager. Toutefois, son pari fou, est de faire venir à Abidjan, des experts étrangers pour former les encadreurs ivoiriens et les jeunes joueurs. Parce que pour lui, un technicien qui supervise un joueur sur un seul match de détection, peut ne pas tomber sur un vrai talent. « Les tests de détection ont montré leurs limites. Aujourd’hui, il faut maintenir des experts ou superviseurs deux à trois semaines à Abidjan pour qu’ils voient en situation de jeu, les jeunes afin de retenir les meilleurs. Nous avons les moyens pour réussir ce pari », annonce-t-il. Concernant ses actions en faveur des orphelins, il se réjouit de l’expérience égyptienne qui a permis à une dizaine de jeunes ivoiriens de disputer une coupe du monde en août dernier au Caire. « C’est une excellente initiative. Les jeunes footballeurs issus des couches défavorisées ont vu qu’à travers Satuc 2015 et le football, ils peuvent croire en l’avenir. Leur éducation nous préoccupe au niveau de Lianfara, c’est pour cette raison, le centre de formation met l’accent sur ce volet », note-t-il. Diabaté Abdoulaye, tient, cependant, à une chose dans le milieu des agents de joueurs en Côte d’Ivoire : « Je veux que mon nom rime avec sérieux et professionnel. J’aime travailler dans l’ombre ». Il reconnait néanmoins que dans ce business, les peaux de bananes sont légions, du fait de la jalousie. « Nous sommes tous des acteurs du football et pour cela, nous devrons œuvrer à tirer cette discipline vert le haut », a-t-il conclu, lundi dernier, dans ses locaux à Cocody, cité des arts.
AS
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