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Région Publié le vendredi 16 octobre 2015 | AIP

Blaisekro, "la petite uisse" a soif de développement (Reportage)

Blaisekro – Blaisekro. Petit campement essentiellement agricole est l'un des 44 rattachés au gros village de Téhiri, situé à 9 km au Nord du département de Ouaragahio (Centre-Ouest, région du Gôh) et à quelque 47 km du chef-lieu de région, Gagnoa, aspire à "l'émergence".

Ce bourg créé en 1965 par un planteur de cacao, N’Dri Kouakou Blaise, compte quelque 200 âmes réparties dans 30 ménages. Actuellement dirigé par le chef Kouadio N’Go ran Jérôme, Blaisekro est d’une propreté hors du commun, si bien qu’il est surnommé "la petite Suisse".

C’est que ce campement bénéficie depuis 2012, du projet Eau et Assainissement (WATSAN 2010-2013) grâce à Nestlé, avec l’appui de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

Cet appui fait la fierté de Blaisekro, car bénéficiaire d’une pompe à motricité servant tout le village dans le cadre de l’ATPC (Assainissement total par la communauté), ainsi que de divers projets dont la construction, à partir de matériaux locaux et sur la base de la solidarité villageoise, d’une latrine dans chacun des ménages, contre trois auparavant pour tout le campement; l’installation d’une claie à vais selle dans chaque concession, pour étaler les ustensiles de cuisine en hauteur donc hors de portée des animaux et directement sous le soleil, afin de réduire aussi la nuisance des bactéries grâce aux rayons.

Toutefois, "la petite Suisse", tout en s’enorgueillissant de son hygiène qui frappe tout visiteur, sollicite des projets pour un bonheur complet.

Un dispensaire pour maintenir le cap

De moins en moins exposées aux maladies grâce à la consommation de l’eau potable, les populations de Blaisekro rêvent d’un dispensaire pour maintenir leur bonne santé.

Rencontré lors d’une visite de terrain, le chef Kouadio N’Goran Jérôme, profite de l’occasion pour faire des doléances à toutes les bonnes volontés, qu’elles soient étatiques ou non étatiques.

L a première concerne la construction d’un dispensaire. "Le dispensaire le plus proche d'ici est à 10 kilomètres", fait dire le vieil homme par son porte-parole, Kouamé Kouassi Paul.

Ce dernier réitère le 16 octobre lors d’un entretien téléphonique, le désir ardent du campement de se voir doté de cette infrastructure sanitaire. Non seulement pour Blaisekro, mais également au profit des quatre bourgades environnantes, à savoir Danielkro, Yaokouakoukro, Djahakro et Yaozanakro.

L’état des pistes tortueuses et boueuses en temps de pluie qui relient les différents campements, n’est pas fait pour faciliter le transport des malades et surtout des parturientes vers le dispensaire de Téhiri, à plus forte raison à l’hôpital général de Gagnoa, en cas de pathologie grave.

Cap sur l’Education

Il n’y a pas que le besoin de dispensaire qui se fait ressentir à Blaisekro, ce campement cosmopolite où vivent en parfaire harmonie des communautés allochtones Baoulé, Sénoufo, Tagbana et Agni ainsi que des allogènes issus de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

Le chef du village rêve également de la construction d’une école primaire. Les tout-petits sont obligés de parcourir chaque jour d’école et « à pied », une distance de 5 km pour rallier l'école primaire publique la plus proche, soit 10 km aller-retour pour des jambes si fragiles. Cet établissement de six classes, baptisé Seri Dabo est situé au Bloc Ballou Blé Emile.

D’après Kouamé Kouassi Paul, il y est constaté un problème cette année car la classe de CM2 a un effectif de 107 élèves. « Puisque c’est l’école-mère », justifie-t-il l’engorgement, avant de réitérer la nécessité de l’édification d’une école. Ou à tout le moins, ajoute-t-il, la création d’une cantine scolaire dans l'école primaire déjà existante, en vue de maintenir les enfants à l’école.

Un vœu qui est plus que d’actualité dans ce contexte d’école obligatoire et gratuite jusqu’à l’âge de 16 ans dans cette Côte d’Ivoire prônant l’émergence à l’horizon 2020.

De la lumière pour émerger

Pour sortir de l’obscurité, Blaisekro sollicite de l’électricité. « S i on ne peut pas pour l’instant nous raccorder au réseau électrique national, qu’on nous dote au moins d’énergie solaire », plaide le chef Kouadio N’Goran Jérôme, par la voix de son secrétaire et porte-parole.

De la lumière pour sortir de l’obscurité une fois la nuit tombée, afin de permettre aux écoliers d’étudier dans de bonnes conditions, et pour pouvoir communiquer aisément avec l’extérieur à travers une pénétration accrue du téléphone portable, sont surtout les motifs présentés par le chef, entouré de ses notables et des sujets qui applaudissent à tout rompre face à cette doléance.

Et là, entre rêve et espoir, les visages des populations s’illuminent comme si c’était déjà chose faite. Un cade au espéré par ces adultes, comme leurs progénitures qui avaient accueilli la délégation venue d’Abidjan à travers un chant en langue Baoulé dans lequel ils sollicitaient des bonbons…

(Par Coulibaly Maryam)

(AIP)
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