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Société Publié le mardi 20 octobre 2015 | La Synthèse

Destruction du siégé de ‘’Mousso d’afrique’’: Déclaration du FORDPCI

I / LES FAITS

Il a été constaté que les locaux de l’hebdomadaire MOUSSO D’AFRIQUE, situés dans la commune de Port-Bouët, ont été détruits. Des faits relatés par Monsieur Sidibé Seydou, Directeur général et Directeur de Publication de ce journal, il ressort que l’entreprise de presse existait sur ce site depuis près d’une vingtaine d’années. Et lorsqu’il avait été fait cas de la destruction du siège de son journal, M. Sidibé avait approché les services des Grands Travaux puis le Ministère de la Construction et de l’Urbanisme pour y introduire une demande pour l’ACD, c’était en 2014. Ledit Ministère, via le Guichet unique, avait répondu à M. Sidibé qu’il ne pouvait pas avoir l’ACD pour l’espace qu’il occupait, mais qu’il avait la possibilité de faire une demande de bail emphytéotique, lequel lui permettrait de rester encore des années sur ce site. C’est à ce niveau que les choses étaient quand un agent de la Mairie de Port-Bouët allait faire cas à M. Sidibé d’une Mise en Demeure. Cet agent municipal prétextait que l’AGEROUTE avait demandé, au Directeur de Publication de MOUSSO D’AFRIQUE, de quitter l’endroit qui abritait son entreprise, parce que cet espace serait touché par les travaux de l’extension de l’autoroute de Grand-Bassam. Une décision qui n’avait jamais été confirmée, encore moins signifiée à M. Sidibé, qui avait pourtant approché l’AGEROUTE pour être situé sur la question. C’est pourquoi, pendant l’instruction pour l’octroi du bail emphytéotique, le patron de presse continuait de produire son journal MOUSSO D’AFRIQUE, assuré qu’il était par les agents du Ministère de la Construction que son problème trouverait solution avec l’obtention du bail emphytéotique. Mais voilà qu’à la surprise de M. Sidibé et de l’ensemble de ses employés, le mercredi 02 septembre 2015, un cargo de corps habillés, sur instruction du Ministère de l’environnement-lequel Ministère n’avait pas jusque-là saisi M. Sidibé pour ce dossier- allait se mettre à démolir le siège de MOUSSO D’AFRIQUE. La mission était conduite par Madame SESS du Ministère de l’Environnement. Sur les lieux, malgré la supplique du Directeur de Publication, question de surseoir momentanément à l’opération, le temps pour lui de montrer les documents administratifs en sa possession et préserver les outils de production du Journal, Madame Sess a opposé un refus catégorique. Elle a ordonné la démolition du siège de MOUSSO D’AFRIQUE, ainsi que tous les autres investissements réalisés sur ce site.

II/ ANALYSE

Le Forum des Directeurs de Publication de Côte d’Ivoire (FORDPCI) note que le siège de MOUSSO D’AFRIQUE, qui a fait l’objet de destruction, est celui d’une entreprise de presse régulièrement constituée. Depuis presque vingt (20) ans, le promoteur y a réalisé d’importants investissements, surtout après que son siège avait fait l’objet de pillages lors de la crise post électorale en 2011. L’opération de démolition, menée par le Ministère de l’Environnement et la Mairie de Port-Bouët, le 02 septembre 2015, a été faite sans même laisser le temps au DP de MOUSSO D’AFRIQUE d’y retirer ses biens, meubles et matériels de production du journal.

LA POSITION DU FORDPCI

Face à ce qu’il considère comme un drame économique que vit le patron de MOUSSO D’AFRIQUE, et une grave atteinte à l’exercice du métier de journaliste, le FORDPCI
- Exprime son soutien et sa solidarité à l’entreprise éditrice de l’hebdomadaire MOUSSO D’AFRIQUE, à son Directeur de Publication et à l’ensemble de ses journalistes ;
- S’insurge contre la destruction du siège d’une entreprise de presse légalement constituée car depuis la 02 septembre 2015, le journal MOUSSO D’AFRIQUE ne paraît plus et le personnel est au chômage ;
-Demande au Ministère de l’Environnement et aux autorités compétentes de tout mettre en œuvre pour dédommager cette entreprise de presse.
-Sollicite la Ministre de la Communication, Me Affoussiata Bamba-Lamine, initiatrice du récent Colloque international d’Abidjan sur la Liberté de la Presse en Afrique, pour redonner au journal MOUSSO D’AFRIQUE son existence

Fait à Abidjan le 08 Octobre 2015
Pour le FORDPCI
Le président
Charles L. TRA-BI
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