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Politique Publié le mardi 20 octobre 2015 |

Présidentielle ivoirienne: Kouadio Konan Bertin, l’électron libre qui veut faire bouger les lignes

© Par R.KRA
Conférence de presse du candidat KKB
Mardi 15 septembre 2015. Abidjan. Kouadio Konan Bertin (KKB) a animé une conférence pour se prononcer sur le processus électoral dans le cadre de la présidentielle prochaine.
A bientôt 47 ans, Bertin Konan Kouadio, dit "KKB", est le plus jeune des huit candidats encore en lice pour le premier tour de l’élection présidentielle ivoirienne, et endosse volontiers en tant qu’indépendant le rôle d’électron libre, affirmant sa volonté d’être au dessus des partis et de dépasser les clivages.

Encore adhérent au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) dont il a présidé plus de dix ans le groupe des jeunes, KKB se veut être le rassembleur de tous les Ivoiriens pour la présidentielle de 2015. "Son atout majeur est de transcender tous les clivages et de rassembler les électeurs de toutes les sensibilités politiques" témoigne Fabrice Tré, membre de son équipe de campagne.

C’est officiellement en tant que titulaire d’une maîtrise en allemand que KKB concourt au scrutin, comme pour marquer sa longue histoire avec le milieu estudiantin.
Une histoire qui a débuté au lycée, lorsqu’il dirige le mouvement des élèves de son lycée à Fresco (sud-ouest ivoirien) en 1984, avant de créer dix ans plus tard la Cellule de réflexion et d’actions concrètes (CERAC), une structure étudiante en opposition à la puissante Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI)

Affirmant un peu plus son indépendance au sein du PDCI, il est le fondateur au début des années 2000 du Mouvement nouvelle génération (MNG) qui vise à donner un nouveau souffle au parti houphouétiste qui traverse une période difficile sous la junte du général Gueï.

Élu président national de la jeunesse du PDCI-RDA en 2003 après le retour d’exil d’Henri Konan Bédié pour lequel il a milité, le natif de Lakota (ouest ivoirien) représente la nouvelle génération politique, née dans les années 1960.
Il est à cet égard le porte-étendard de la jeunesse du parti du "Vieux", Félix Houphouët Boigny, et défend ses couleurs lors de la présidentielle de 2010 face aux "espoirs" politiques des autres camps, le leader des Forces Nouvelles, Guillaume Soro (pro-Ouattara) et le chef des Jeunes patriotes (pro-Gbagbo), Charles Blé Goudé.

Élu député de Port-Bouët (sud abidjanais) et vice-président du groupe parlementaire du PDCI en décembre 2011, son anticonformisme s’affirme un peu plus en octobre 2013, lorsqu’il défie l’ex-président Bédié en se présentant contre lui au congrès pour la présidence du PDCI.
Battu en récoltant 3% des suffrages, il s’impose en "frondeur" en boycottant le congrès de février 2014, puis en refusant de se conformer à "l’appel de Daoukro" (Centre-est ivoirien) de septembre de la même année, qui permet à Alassane Ouattara d'être le candidat unique de la coalition au pouvoir, représentant à la fois son parti, le Rassemblement des Républicains (RDR) et le PDCI, qui s'engage à ne présenter personne à l'élection présidentielle de 2015.

Finalement candidat indépendant à ce scrutin, KKB semble vouloir mettre à profit cette facette d'électron libre pour jouer la carte du rassemblement. Critique à l’égard de "la république des arrogants" et de "la justice des vainqueurs" du président sortant, le membre du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix est allé rencontrer l’ex-président Laurent Gbagbo et l’ancien chef de file des Jeunes Patriotes, Charles Blé Goudé depuis leur lieu de détention, aux Pays-Bas.

Si le taux de participation reste l’un des paramètres majeurs qui définira son score au soir du 25 octobre, KKB l’assure, il est "le candidat qui peut battre Ouattara".

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