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Politique Publié le mardi 27 octobre 2015 | Le Sursaut

Avant et après le scrutin : Les rumeurs créent la psychose à Abidjan

© Le Sursaut Par Cheick.S
Présidentielle 2015: Déroulement du vote dans la commune de treichville, marcory et plateau
Dimanche 25 octobre 2015. Au centre CBCG de Treichville (le plus grand centre de Treichville) avec 10 bureaux de votes environ 4004 électeurs, à la fondation Alfred Nobel de marcory et au collège moderne du plateau.
Ne voulant plus revivre les évènements malheureux qui ont suivi la présidentielle de 2010, certaines personnes, apeurées par les rumeurs, quittent Abidjan. Une campagne d’intoxication est menée par des personnes anonymes, afin d’installer la psychose dans l’esprit des populations. Des informations annonçant une guerre imminente ont fait quitter des familles de leur lieu d’habitation. Dans la commune d’Abobo, à Anonkoi Kouté et Anonkoi 3, une semaine avant la fin de la campagne électorale, des dizaines de personnes ont préféré partir pour d’autres horizons. Deux faits justifient ces départs. Le premier est que des individus, maîtres dans l’art de l’intoxication, ont confessé à leurs interlocuteurs l’imminence d’une guerre civile, qui serait plus atroce que la crise postélectorale. Ainsi donc le souvenir de cette crise de 2010 a été rapidement ravivé. Et ne voulant pas revivre ce spectre, les plus prudents ont remis le baluchon sur la tête, pour prendre le chemin de leurs villages. Bertrand Kouakou, un opérateur économique qui fait partie des partants, a le pas pressé. « Je préfère aller mettre ma famille en sécurité dans mon village. Car on annonce depuis un certain temps une guerre plus féroce que celle de 2010. Et pour rien au monde je ne veux encore perdre un membre de ma famille », a-t-il lancé en guise d’au revoir à son logeur. Le bouche-à-oreille a donc envenimé l’atmosphère paisible dans les quartiers. La deuxième raison de certains départs est due au fait que certains Ivoiriens se sont inscrits dans leur lieu de naissance. Pour pouvoir participer au vote, ils se doivent de rejoindre ces lieux. Kétin Dadié, habitant de Yopougon et natif de Lakota, en fait le constat. « Je vais rester un bon moment dans ma ville. D’abord pour participer au vote. Et ensuite attendre que tout se déroule bien. Car avec toutes ces rumeurs, je préfère être en sécurité chez moi », a-t-il soutenu, avant d’embarquer à bord d’un véhicule de transport en commun.

Clément KOFFI
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