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Politique Publié le vendredi 30 octobre 2015 | Le Nouveau Réveil

Denis Kah Zion, maire de Toulépleu : De 4% en 2010 pour Ouattara, Toulépleu est passé à 62,22% avec un taux de participation de 58,36%

© Le Nouveau Réveil Par DR
Denis Kah Zion, maire de Toulépleu et le président SEM Alassane Ouattara
Maire de la commune de Toulépleu et Directeur régional de Campagne Associé dans la région du Cavally, Denis Kah Zion est l’un des acteurs clés de la victoire du président Ouattara dans cette région du pays. Après les résultats qui montrent un bond qualitatif dans cette région, il analyse le scrutin du 25 octobre et en tire les leçons.

Monsieur le Maire, vous revenez de la région du Cavally, précisément de Toulépleu où le président Ouattara a réalisé une remarquable percée. Comment cela a-t-il été possible ?
Je voudrais commencer par exprimer mes profonds remerciements et mes vives félicitations à toutes les personnalités et même aux anonymes qui ont conduit avec détermination cette campagne dont nous savourons le résultat. A savoir,le ministre Dagobert Banzio, Président du Conseil régional du Cavally, Directeur régional de Campagne du Candidat unique du RHDP, Son Excellence Alassane Ouattara, dans la Région du Cavally ; les Directeurs régionaux de Campagne associés que nous sommes, notamment les Maires Denis Kah Zion (Toulépleu), Baillet Benoit Séverin (Guiglo), Djouha Kéhi Edouard (Bloléquin) ;les directeurs départementaux de campagne : le ministre Gnonkonté Gnesoa Désiré (à Taï), l’Honorable Sarr Bohé Marius (à Guiglo), Toila Mathias (à Toulepleu), le Maire Djouha Kéhi Edouard (à Bloléquin) sans oublier les députés : Honorables Déhé Paul, Onsio Georges, Kahiba Lambert, Oulaï Madeleine. Pour ce qui est de Toulépleu particulièrement, je tire mon chapeau au Directeur départemental de campagne, Toila Mathias et ses adjoints, le député Kahiba, le Dr Kpaho Bernard et Djiké Basile ; aux directeurs locaux de campagne, Mme Guidy Solange, Zion Aimé, Kémahon Alexis, Dr Kpaho Bernard, colonel Guy Néhinin Félix, Diroa Norbert, Péhé Emmanuel, Ouloto Honoré et leurs adjoints ; aux responsables et membres des différentes commissions et cellules ; aux élus, aux cadres, aux jeunes, aux femmes, ainsi qu’aux braves populations du Département de Toulépleu pour leur contribution sans faille à la brillante réélection du président Ouattara et pour leur vote massif à plus de 62,22% ; aux chefs et aux guides religieux pour leurs prières pour la paix ; aux chefs de cantons, de villages et de communautés pour leur engagement à la paix et à la cohésion en cette période électorale si sensible ; aux autorités préfectorales et aux forces de sécurité pour leur implication dans le maintien de la paix, dans un esprit démocratique et républicain. Je voudrais dire un grand merci à ma sœur, la ministre Anne Désirée Ouloto qui, bien qu’elle soit DRC dans le Guemon, est venue, par deux fois, s’enquérir des nouvelles de chez elle à Toulépleu et soutenir l’équipe de campagne en sillonnant tous les chefs-lieux de sous-préfecture où elle a fait d’importants dons ; grand merci aussi à notre ainé Félix Tyeoulou Dyela (accompagné de son épouse) qui est allé sur le terrain pour voter à Méo. Sa seule présence, samedi et dimanche, signifiait pour les parents que l’on pouvait voter en toute quiétude.
Pour revenir à votre question, il faut dire que cela n’a pas été facile, mais les parents ont compris. Rappelez-vous qu’en 2010, le candidat Alassane Ouattara n’a eu que 704 voix à Toulépleu sur un suffrage exprimé de 13705 voix. Soit seulement 04%. Cette fois-ci, il a 5484 voix sur un suffrage exprimé de 8731 voix, soit 62,22% sur un taux de participation de 58,36%. Ce taux de participation est, du reste, le plus fort taux de la région du Cavally. Sur les 62 villages et 11 quartiers du département et de la ville de Toulépleu, le FPI ne l’a emporté que dans 8 villages, les autres candidats ne l’ont emporté nulle part. C’est un très grand bond à saluer, mais aussi à mettre à l’actif des parents qui ont vu le travail abattu par le président Ouattara à Toulépleu et dans toute la Côte d’Ivoire, et qui ont compris où se trouvent leurs intérêts.

Tout de même Monsieur le maire, il y a un fort taux d’abstention…
Je ne le dirais pas en ces termes. Vous savez, Toulépleu est à l’extrême ouest de la Côte d’Ivoire où la crise passée a eu le plus grand impact néfaste sur les populations. De fait, beaucoup de votants ne sont toujours pas en place et beaucoup de ceux qui le sont ont eu des problèmes de tous ordres qui les ont contrariés dans l’exercice de leur droit de vote. D’ailleurs, rien ne dit que tous ceux qui n’ont pas pu se présenter ce 25 octobre dans les bureaux de vote l’ont fait pour respecter une consigne. Non. Nous avons dû gérer bien des problèmes pour obtenir ce fort taux de participation. Tenez, le samedi 24 octobre, nous avons dû gérer dans la plus grande discrétion une situation qui, si elle parvenait aux populations, aurait eu des conséquences catastrophiques. Il s’agit d’une rumeur qui faisait état de ce que des troupes armées étaient massées à la frontière pour attaquer depuis le Liberia. Les autorités préfectorales, les sécurocrates du pays et les élus que nous sommes avons donc dû jouer ferme, non seulement pour qu’une telle rumeur ne continue de se répandre mais aussi pour prévenir tout risque. Dans nos investigations, nous nous sommes rendus compte que c’étaient plutôt des troupes militaires étatiques du Libéria qui ont été dépêchées à la frontière dans le Maryland au Liberia (vers Tabou à Grabo) pour, justement, surveiller cette frontière contre d’éventuels va-et-vient de gens malintentionnés.

Le boycott n’y est donc pour rien ?
Non, je ne pense pas que le boycott ait joué un rôle dans le taux de participation qui est honorable à mon sens. Ce qu’il faut relever, c’est qu’une fois encore, nos populations sont restées dans leur logique. Celle de faire confiance aux dirigeants du pays. Dans le cas d’espèce, le président Ouattara a démontré qu’il mérite réellement la confiance de nos parents et ils la lui ont accordée pour un second mandat. Seulement, il fallait des gens pour les encadrer, pour faire passer le message du président Ouattara, du Président Henri Konan Bédié et du RHDP pour les mettre à l’aise. Et c’est ce que nos équipes de campagne ont fait et réussi. Et dans ces équipes, il y avait non seulement des militants du RHDP, mais aussi des militants et cadres du FPI et de bien d’autres formations politiques, qui ont expliqué avec nous que c’est avec le président Ouattara que nos régions de l’ouest et de Toulépleu sortiront définitivement de leur léthargie. D’ailleurs, sur le terrain, il y avait entre les équipes de campagne de l’opposition et nous une fraternité joyeuse. C’est en toute convivialité qu’on se croisait, qu’on se dépassait et que chacun parlait de son candidat aux électeurs. Ce grand esprit démocratique est à saluer. Une fois encore, je dis bravo à ces équipes qui ont inversé les tendances. Les actions de développement initiées par le président Ouattara ont plus que convaincu nos parents. Les dernières actions : la mise en service de la station d’eau potable de Sahibly et le lancement des travaux de bitumage de l’axe Bloléquin-Toulépleu-frontière du Liberia méritaient que l’on traduise dans les urnes la reconnaissance du peuple. C’est ce qui a été fait…

Quelle sera la suite au niveau du RHDP local ?
Il faut dire que l’Appel de Daoukro est un acte très fort qui nous aura permis d’atteindre cette performance. Sans cet appel historique du président Henri Konan Bédié, les choses auraient été un peu plus compliquées dans des régions comme les nôtres et peut-être que le pays serait à nouveau plongé dans une crise électorale. Mais grâce à cet Appel, tous ceux qui se reconnaissent en Houphouët-Boigny se sont soudés autour de la candidature du président Ouattara et l’ont poussé à la victoire. Par cet Appel, le président Henri Konan Bédié a donné la preuve qu’il est un grand homme, un visionnaire politique et un fin stratège qui se bat pour son pays. D’ailleurs, le Président du Pdci-Rda, au-delà de l’Appel, est lui-même allé sur le terrain pour battre la campagne de son candidat. Il y était sur le terrain avec son épouse Mme Henriette Konan Bédié, malgré le deuil qui la frappe. Le Président et Mme Bédié ont donné là l’exemple du dépassement de soi et de l’engagement politique au bénéfice des peuples. Notre souhait est que cet exemple soit suivi partout et que pour les élections locales à venir, nous restions dans cette unité et dans cette harmonie pour éviter des combats fratricides. Ce qui impose au directoire du RHDP de faire très attention dans le choix de ceux qui seront appelés à conduire les différentes listes, en prenant en compte toutes les données (pourquoi ne pas mener de minutieuses enquêtes préalables ?) pour savoir qui vaut quoi, qui pèse quoi et qui peut faire quoi. Comme je le disais, l’élection présidentielle s’est véritablement jouée à l’Ouest. Et c’est bien parce que l’Ouest a choisi Ouattara que tout s’est passé comme on le constate. De Toulépleu à la région du Cavally, comme dans le district des Montagnes et dans le Grand Ouest qui commence par le Lôh-Djiboua, le constat est clair : l’Ouest n’a jamais tourné le dos au développement comme on veut nous le faire croire. L’ouest choisit le développement, l’Ouest a voté Ouattara. Le RHDP doit rester le creuset des assoiffés du développement dans la paix et se doit de donner l’exemple du rassemblement ferme et sans faille en toute circonstance et en tout lieu. Tel est notre prochain challenge. Et j’y crois fermement. Au-delà du RHDP, les Ivoiriens, dans leur ensemble, y compris effectivement l’opposition, doivent désormais communier vers les objectifs communs du développement harmonieux et de l’épanouissement de chacun et de tous.
Interview réalisée par LANCE TOURE
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