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Économie Publié le vendredi 30 octobre 2015 | Primature

Discours de Monsieur le premier ministre à l’occasion de l’atelier de restitution des résultats du rapport doing business 2016

© Primature Par DR
Atélier de restitution des resultats du rapport doing business 2016
• Mesdames et Messieurs les Ministres ;
• Monsieur le Représentant du Groupe de la Banque Mondiale ;
• Madame la Responsable du Service « Conseil du Climat des Affaires de l’IFC », Madame Fanja Ravoavy ;
• Mesdames et Messieurs les responsables du Groupe de la Banque Mondiale,
• Messieurs les Directeurs Généraux et Directeurs centraux ;
• Mesdames et Messieurs les Représentants du Secteur Privé ;
• Chers amis des Médias ;
• Mesdames et Messieurs ;


• Monsieur le Représentant de la Banque Mondiale,

Je voudrais tout d’abord me réjouir de l’excellence de la coopération forte et toujours dynamique qui existe si heureusement entre votre institution et la Côte d’Ivoire. Cette coopération, comme vous le savez, nous y attachons beaucoup de prix. En témoigne, la présence d’une forte délégation gouvernementale aux Assemblées Annuelles à Lima, et ce, malgré un agenda politique national très chargé, qui aurait amplement justifié notre absence au Pérou.

Cette coopération nous y attachons d’autant plus de prix que, fort d’une légitimité renforcée par une réélection exemplaire, le Président de la République, SEM Alassane Ouattara s’apprête à engager sans répit les nouveaux grands chantiers qui devront nous conduire vers l’atteinte des objectifs plus ambitieux qu’il s’est fixé pour la Côte d’Ivoire, et qui visent à « faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 ».

Pour la mise en œuvre de ces grands chantiers, la Côte d’Ivoire entend mobiliser toutes les ressources d’investissement possibles certes auprès de ses partenaires publics et multilatéraux, mais aussi et surtout par un intéressement et une forte implication du secteur privé, tant national qu’international.

Pour cela, nous l’avons compris depuis longtemps, il nous faudra disposer d’un environnement des affaires sain et attractif, le meilleur qui soit à même de faire la différence d’avec d’autres destinations en compétition avec notre pays.

Le secteur privé est déjà et sera à l’avenir « le principal moteur de la nouvelle croissance économique ». L’objectif est de porter la part des investissements privés dans les investissements totaux à 70% en 2020 contre 61.9% en 2014 ; 56.8% en 2013 ; 55.4% en 2012.

Il convient de rappeler et de souligner que les leviers de la croissance économique en Côte d’Ivoire sont les exportations, la consommation finale et les investissements.

A terme, il s’agit de bâtir une économie structurellement industrialisée, diversifiée et inclusive, capable d’accroître la part des produits manufacturés dans le PIB et les exportations, et de favoriser la création d’emplois décents et bien rémunérés et l’avènement d’une classe moyenne tant en milieu urbain que rural, à même de soutenir une demande intérieure viable et durable.

Pour mener à bien cette politique, nous sommes tout à fait conscients de l’importance qu’il y a, à pouvoir compter sur une administration publique efficace dotée de ressources humaines de qualité.

Pour ceux qui l’ont suivi attentivement tout au long de cette campagne, il ne leur a pas échappé que pour atteindre ses objectifs en 2020, chacun sait « qu’il n’est de richesse que d’hommes ». C’est d’ailleurs dans ce sens que le Président de la République a préconisé le concept d’Ivoirien Nouveau, concept immédiatement repris d’ailleurs par certains candidats à la Présidence.

• Mesdames et Messieurs les Ministres,
• Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et Directeurs d’Administration Centrale,
• Mesdames et Messieurs les Responsables du secteur privé,

Vous le savez, depuis quelques années, le Gouvernement, sous la haute égide du Président de la République, mène d’importantes réformes structurelles et sectorielles qui ont permis à la Côte d’Ivoire d’améliorer sa Gouvernance et son environnement des Affaires avec notamment les excellents résultats suivants :

• L’éligibilité depuis hier, 29 Octobre 2015 à Mexico (au Mexique), de la Côte d’Ivoire à l’initiative internationale « Open Government Partnership - (OGP) » patronnée par le Royaume-Uni ;

• Le maintien du statut de pays conforme à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) obtenu en mai 2013 ;

• l’obtention à Londres en décembre 2014 du prix du Forum « Mines and Money » du « Meilleur Pays en matière de réforme dans le secteur minier » devant la Finlande, le Pérou et la Serbie.

• L’obtention du Threshold en 2014 dans le cadre du Millennium Challenge Corporation (MCC) et les avancées notables qui laissent augurer que la Côte d’Ivoire pourrait améliorer cette performance à la fin de cette année 2015.

• Les notations B1 et B de la Côte d’Ivoire, respectivement par les agences Moody’s et Fitch Ratings, avec des perspectives positives, et

• Les levées sur les marchés internationaux de 750 millions de dollars en 2014 et d'un milliard de dollars en février 2015.

• Mesdames et Messieurs,

Il nous faut rester dans cette logique de « la Côte d’Ivoire qui gagne ». En témoignent aussi, les avancées obtenues ces deux dernières années dans le cadre du Doing Business :

• Le classement de la Côte d’Ivoire dans «le TOP 10 des pays» les plus réformateurs au Monde selon les rapports Doing Business 2014 et 2015,
• Et la progression, sur cette période, du classement de la Côte d’Ivoire de 30 places, passant du 177ème au 147ème rang.

• Mesdames et Messieurs,

Cependant, cette année, le Rapport Doing Business 2016, indique que nous avons « grappillé » seulement cinq (05) petites places, passant du 147ème au 142ème rang. C’est bon mais ce n’est pas suffisant car nous ne sommes pas cette année parmi les dix (10) Top pays réformateurs au monde.

Il nous faut donc, humblement mais très rapidement et résolument tirer toutes les leçons de cette faible avancée, voire de cette contre-performance, et surtout prendre toutes les mesures urgentes comme il sied en pareille circonstance.

D’où la rencontre urgente de ce matin.

Il apparait à l’analyse, que trois (03) principaux facteurs ont conduit cette année, à cette très faible performance, à savoir :

• Le retard dans la prise des textes en raison de la faible réactivité cette année, des administrations concernées.

• Le retard ou la faiblesse de la mise en œuvre effective des mesures prises (au plan législatif et règlementaire) sur le terrain du fait que les usagers n’ont pas accès à l’information, et à l’utilisation effective des services par certaines administrations.

• Le faible rendement de l’organisation du travail lié au manque de synergie d’action ou encore à une duplication des actions au niveau des acteurs publics nationaux (départements ministériels ou agences).

• Mesdames et Messieurs,

Notre objectif reste de placer la Côte d’Ivoire parmi les cinquante (50) premiers pays au monde du Classement Doing Business de la Banque Mondiale au plus tard en 2018, (dans le rapport Doing Business 2019) donc bien avant 2020.

Il nous faut donc remédier à ces dysfonctionnements. Pour ce faire, nous allons « instituer des visites périodiques d’inspections par les Ministres concernés, voir par le Premier Ministre », pour le temps qu’il sera nécessaire afin de rendre les réformes effectives sur le terrain.

Par ailleurs, le Gouvernement aura probablement à revoir le dispositif institutionnel pour lui insuffler plus de répondant lui permettant d’assurer une mise en œuvre plus efficace, un suivi plus rapproché et plus efficace des décisions et mesures arrêtées.
Nous allons également réexaminer avec beaucoup d’attention l’agenda qui vient de nous être soumis pour 2017.

Je demanderai notamment aux Ministres de les examiner afin de proposer très rapidement au Gouvernement, un calendrier réaliste et à leur portée. L’approche doit être de privilégier d’abord les réformes sans doute « petites » mais qui peuvent avoir un impact certain et rapide sur l’environnement des affaires et dans le classement Doing Business. Cela bien, sûr, sans occulter la poursuite des grands objectifs à moyen et long termes.

Je demande également que soient proposés au Gouvernement dans les plus brefs délais, un programme clair et un chronogramme précis d’accélération de la dématérialisation des procédures par l’informatisation dans la plupart des actes administratifs concernant notamment le secteur privé.

Je voudrais vous dire, Mesdames et Messieurs, et pour finir, que l’Ivoirien Nouveau que nous devons être à partir de maintenant, doit être une femme ou un homme de qualité, comme l’a indiqué SEM Monsieur Alassane OUATARA, Président de la République, faisant preuve de travail assidu, de rigueur et de responsabilité, chacun à la place et dans la fonction qu’il occupe. C’est à ce prix, et à ce prix seulement, que nous pourrons aspirer à entrer dans le cercle prestigieux des cinquante (50) premières économies mondiales dans le classement Doing Business de la Banque Mondiale.

C’est le cap que nous a désormais fixé le Président de la République. Tâchons d’être à la mesure de ce défi, ici et maintenant afin de pousser cet agenda de réformes pour l’émergence d’une Côte d’Ivoire nouvelle, à l’horizon 2020.

Pour l’heure, le présent atelier d’examen des résultats du Doing Business 2016 doit être l’occasion d’une évaluation sans complaisance de nos insuffisances pour donner une impulsion nouvelle, forte, ordonnée et coordonnée à nos ambitions du Doing Business pour le classement 2017.

Je vous engage toutes et tous à « cette indispensable auto-évaluation » durant la rencontre de ce jour dont le Gouvernement attend rapidement les conclusions et les résolutions, pour un formidable rebond pour le classement Doing Business 2017.

Je vous remercie de votre aimable attention. /-
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