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Necrologie Publié le dimanche 8 novembre 2015 | APA

Boxe: décès à Bouaké de Kabako, l’ex-champion d’Afrique et vice-champion du monde

Bouaké (Côte d’Ivoire) - L'ex-boxeur ivoirien, champion d’Afrique dans la catégorie super léger et vice-champion du monde en 1988, Yerenga Djègbè alias Kabako est décédé, mardi dernier, au Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Bouaké (379 km au Nord d'Abidjan) à l'âge de 59 ans dès suites d'une longue maladie, a appris APA, dimanche, auprès de sa famille.

C'est dans l'indifférence totale que Kabako, l'ancienne gloire de la boxe ivoirienne est mort sans gloire et dans l'indifférence totale de tous. L'athlète qui se disait "KO débout", présentait déjà en 2013 un physique amaigri et affaibli par la maladie. Il a sollicité en vain à travers les colonnes et les micros des journalistes des aides pour se soigner, regrette un de ses proches.

"Actuellement toutes les anciennes gloires du sport ivoirien sont payées et moi je ne reçois rien", avait déploré Kabako dans un entretien accordé à l'Agence ivoirienne de presse (AIP) en juin 2013.

Un mois plus tard, soit en juillet 2013, il confiait au quotidien l'Intelligent d'Abidjan qu'il a "reçu deux fois 100 000 F en 2012 et début 2013" de l'ex-ministre de la jeunesse, des sports et loisirs Alain Lobognon. "J'ai utilisé cet argent pour mes soins d'opération et je dois subir encore une opération" avait-il expliqué.

"Je demande que l'on ait pitié de moi pour m'aider et me permettre de me soigner et scolariser mes enfants", suppliait Kabako, un boxeur qui a fait longtemps parler de lui en Côte d'Ivoire.
Après sa retraite forcée en 1996, l'ex-champion de Côte d'Ivoire, est retourné vivre à Bouaké, où il a traîné cette longue maladie qui a fini par l'emporter.

Passionné de boxe, Kabako a fait ses premiers pas dans cette discipline en 1976. Il remporte la même année, le titre de champion de Côte d'Ivoire des poids super léger (63kg). Il intègre en 1984, le cercle des boxeurs professionnels.

Quatre ans plus tard, soit en 1988, le jeune boxeur fini par convaincre les férus de boxe lors des demi-finales du championnat d'Afrique. Il remporte le combat et assoit sa notoriété au plan continental. Après cette compétition africaine, Kabako se qualifie pour le championnat mondial de boxe dans la catégorie super léger.

Malheureusement, le champion ne participera jamais à cette compétition, car avait-t-il expliqué à L'Intelligent d'Abidjan en 2013, "ma licence m'a été arrachée par l'ancien maire de Gagnoa, Roger Gnohité, par ailleurs ex-président de la Fédération ivoirienne de boxe (FIB). Il m'a dit viens avec ta licence on va mettre le numéro matricule. Et depuis des lustres, je n'ai plus revu encore moins reçu cette licence".

Depuis cette date, l'ancien champion n'est devenu que l'ombre de lui-même. Le défunt Kabako a livré 97 combats durant toute sa carrière, dont 77 par KO , 3 nuls, 9 victoires au poing et 8 défaites. Il laisse derrière lui une épouse et cinq enfants dans une modeste maison de trois pièces au quartier Dar-Es-Salam (Nord de Bouaké).

CK/ls
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