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Sport Publié le lundi 16 novembre 2015 | Le Sursaut

Ligue 1 / encadrement technique des clubs: Pourquoi les Ivoiriens sont préférés aux « Blancs »

© Le Sursaut Par A.S
Football/Coupe CAF: l`Asec arrache le nul à l`AS Real à Bamako
Samedi 17 Mai 2014. Bamako. L`Asec Mimosas en déplacement pour les phases aller de la coupe de confédération à tenu en échec l`équipe locale de l`AS Real (1-1)
La majorité des 14 clubs engagés en Ligue 1 au titre de la saison 2015-2016 ont tous des entraîneurs locaux. Les raisons.

Après Alain Gouaméné, l’Asec Mimosas, club connu pour son penchant pour les techniciens européens, surtout français, a coopté Assoumou Jean-Marie dit Jimmy, pour l’exercice 2015-2016. Là où de nombreux Actionnaires pensaient qu’avec la qualification pour la Ligue des champions 2016, les dirigeants jaune et noir s’attacheraient les services d’un technicien chevronné et bien évidemment d’un blanc. Nenni, Me Roger Ouégnin fait comme ses pairs. Il consomme ivoirien. « L’Asec Mimosas n’a pas une santé financière aisée. C’est dur et le Pca fait avec les moyens de bord. Aujourd’hui, l’Asec ne peut pas payer un coach expatrié à 5 millions F cfa par mois. Les charges du club sont énormes et il faut sauver l’essentiel », précise une source à Sol Béni à la Riviera-M’Pouto. Il précise que pour la saison écoulée, l’Asec Mimosas a eu le soutien de la Fédération ivoirienne de football (Fif) pour faire face au salaire d’Alain Gouaméné. Un deal pour permettre au club le plus titré de Côte d’Ivoire de se tirer d’affaire. A l’Africa Sports d’Abidjan, inutile de parler de technicien expatrié. Alexis Vagba qui a écarté Koné Check Oumar de la gestion du club ne fait confiance qu’aux techniciens ivoiriens. Lignon Nagueu parti, à l’intersaison, c’est Saraka Norbert qui a sauvé les meubles et permet aujourd’hui aux Aiglons de renouer avec la scène continentale (vainqueur de la Coupe nationale 2015 et qualifié d’office pour la Coupe de la confédération africaine). Sans salaire fixe, Saraka Norbert joue sa partition pour remettre sur pied une équipe vert et rouge, victime de la crise de leadership entre ses dirigeants depuis belle lurette. Si les deux locomotives du foot ivoirien ont donc opté pour la piste des locaux, qu’en sera-t-il pour les autres ? Eux, ils sont à fond dedans, comme dirait l’Ivoirien lambda. Ce que l’on pourrait considérer comme l’exception, c’est le Sewé Sport de San Pedro qui a rappelé son technicien camerounais, N’Joya Mesack Mauril, pour redresser la barque lorsque l’Ivoirien Rigo Gervais était sur le point de chavirer avec les Portuaires (saison 2014-2015). Il a réussi à maintenir le triple champion de Côte d’Ivoire en Ligue 1. Et Eugène Diomandé, le patron du club, a décidé de lui renouveler sa confiance. Encore que N’Joya Mesack Mauril est un Africain et heureux de rivaliser en Ligue 1 avec ses confrères du continent. Seul le Sewé Sport de San Pedro n’a pas de technicien principal local sur son banc. L’AS Tanda, championne de Côte d’Ivoire 2015, ne songe pas à un entraîneur expatrié. Koffi Firmin, le coach artisan du sacre, pourrait être secondé par un technicien d’expérience pour la ligue des champions Caf qui découvrira le club du Gontougo, mais l’option reste la sauce ivoirienne. Yéboua Kouabenan Cévérin a, certes, les moyens pour enrôler Hervé Renard, dit-on à Tanda, mais il suit l’exemple de ses aînés. « On va à notre rythme. L’AS Tanda est un jeune club qui fera ses armes petit à petit », confie un de ses proches. Jacques Anouma, l’ex-président de la Fif, aujourd’hui big boss de l’Académie de football Amadou Diallo d’Abidjan (Afad), mise toujours sur Amani Yao, l’ex-vainqueur de la Can 92 et qui fait un travail remarquable. Pas de raison alors de changer une équipe qui gagne, selon Jacques Anouma… Le Sporting club de Gagnoa, la sensation en Ligue depuis trois saisons, a enrôlé Gouaméné Maxime, l’ex-coach de la Soa, pour faire bonne impression en Coupe de la confédération 2016. Même son de cloche à la Jeunesse club d’Abidjan-Treichville (Jca-T). Elle est par contre, abonnée à la « sauce locale ». Pour cette saison, on a fait un remplacement basket ou poste pour poste. Un Ivoirien succède à un autre. Adama Fofana aura pour mission de faire oublier la saison catastrophique des Abidjanais, en jouant le haut du tableau. Gouaméné Maxime, hors de la caserne, les Militaires de la Société omnisport de l’armée ont enrolé Aboa Franck. Les consignes sont claires : faire mieux que son prédécesseur. Le Stade d’Abidjan pour sa seconde année en Ligue 1, après son retour du purgatoire (Ligue 2) mise sur l’Ivoirien Guillaume Djékou. Lignon Nagueu a déposé ses valises chez le promu, Yopougon FC. En tout cas, c’est le printemps des techniciens locaux en Ligue 1. L’AS Denguélé d’Odienné et Moossou FC, le promu ont confié leurs destins aux Ivoiriens. Si à l’Asec Mimosas l’on aurait mis une croix sur les « blancs » pour une question d’argent, d’autres observateurs font savoir que les techniciens ivoiriens sont bons.

LE NOUVEAU COMBAT DE KAE OULAÏ
« Nous allons discuter avec les différents candidats à l’élection à la présidence de la Fif », n’a pas manqué de souligner Kaé Oulaï, le président de l’Amicale des entraîneurs et éducateurs de football de Côte d’Ivoire, jeudi dernier, au stade Robert Champroux de Marcory. Pour lui, il faudrait que les techniciens ivoiriens qui ont des diplômes requis soient bien traités. Il a déjà préparé un document dans ce sens pour qu’à chaque catégorie de diplôme et de ligue, corresponde un salaire. « Pas normal que des entraîneurs soient payés à 150.000 F cfa ou même à 100.000 F cfa en Ligue 1 », a-t-il martelé. Devant Gbonké Tia Martin, membre de l’Amicale et ex-sélectionneur des Eléphants, il précisera que dans des pays de la sous-région, le directeur technique national qui est du pays, touche au minimum 5.000.000 F cfa. C’est pourquoi, il appelle à l’union des techniciens de football en Côte d’Ivoire pour défendre ensemble leurs intérêts. Rigo Gervais, qui a conduit le Sewé Sport de San Pedro en finale de la Coupe de la Confédération 2014, est un exemple éloquent, selon un journaliste, de la valeur des techniciens ivoiriens : « Il faut leur faire confiance et leur donner des moyens pour travailler. Jimmy qui vient de signer à l’Asec Mimosas a entraîné l’AS Tanda et revient même du Canada où il a bouclé une formation. Les Ivoiriens sont forts. Que dire de Yéo Martial qui a remporté la Can 92 avec les Eléphants et du jeune Kamara Ibrahim, vainqueur de la Can des cadets 2013 et vainqueur de la Can 2015 en tant qu’adjoint d’Hervé Renard. Un Camerounais contre 13 Ivoiriens, ça promet, sans les Blancs en Ligue 1 cette saison !

Annoncia SEHOUE
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