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Économie Publié le lundi 16 novembre 2015 | APA

Le projet YAMSYS pour améliorer la productivité de l’igname en Côte d’Ivoire

© APA Par DR
L`igname
Le Centre suisse de recherche scientifique (CSRS) à travers le "Projet de déterminants biophysiques, institutionnels et socio-économiques de l’utilisation durable des sols dans les systèmes de cultures à base d’igname pour améliorer la sécurité alimentaire en Afrique de l’ouest" (YAMSYS), veut améliorer la productivité de l’igname en Côte d’Ivoire.

Ce projet financé par le Fond national Suisse de la recherche scientifique (FNS) et l’Agence Suisse pour le développement et la coopération (SDC) a été restitué, vendredi, à Tieningboué dans la région du Béré (Mankono, Centre-Nord) au cours d’un atelier.

Cet atelier qui avait pour thème: "contexte socio-économique et institutionnel des systèmes de cultures à base d’igname dans la sous-préfecture de Tieningboué" a vu la présence d’une centaine de participants, notamment les autorités administratives, politiques et coutumières, ainsi que plusieurs acteurs du secteur de l’igname (producteurs, acheteurs, transporteurs, services de vulgarisation agricole...etc) des régions du Béré et de Gbêkê.

Selon Dr Valériy Hgaza, le coordonnateur régional du projet YAMSYS "environ 150 millions de personnes consomment l’igname à travers le monde. Cet aliment est très important pour lutter contre la faim".

Mais, malheureusement, a-t-il regretté, "la culture de l’igname est en constante dégradation, il faut que quelque chose soit fait pour restaurer l’igname dans cette noblesse".

Pour lui, l’igname ne peut pas être abandonné à cause de la valeur culturelle qu’elle représente dans les sociétés africaines, mais aussi à cause de l’argent et la nourriture qu’elle procure à ceux qui la produise.

"Si on dit que le paysan doit voir l’igname autrement ça veut dire qu’on doit lui apprendre une autre façon de cultiver l’igname que ce qu’il a l’habitude de faire et qui ne marche plus actuellement" a fait remarquer Dr Hgaza.

Pour lui, l’objectif du projet YAMSYS n’est pas de développer des méthodes qui vont disparaître à la fin du projet, mais plutôt à travers "la plate-forme (de la filière igname) que nous avons initiée, proposer des solutions à tous ces facteurs (dégradation et déficit des sols cultivables, inexistence de financement et de cellule de plaidoyer, mévente...etc.).

"Ensemble nous allons adapter les techniques qui existent ou même générer de nouvelles technologies qu’il faut adapter au contexte local" a-t-il conclu.

Démarré le 1er janvier 2015, le projet YAMSYS qui est à sa première phase d’exécution s’achèvera le 31 décembre 2020. Il s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté basée sur la sécurité alimentaire et consiste à encourager la production de l’igname dans un système sédentarisé de culture intensive qui permettra de préserver l’environnement par la mise en œuvre des techniques de gestion de fertilité adaptée aux conditions locales des producteurs.

YAMSYS bénéficie du financement de la Suisse à travers le Fonds national Suisse de la recherche scientifique (SNS), de l’Agence Suisse pour le développement et la coopération (SDC) ainsi que le Programme Suisse pour la recherche sur les questions globales de l’environnement.

Il est exécuté par le Centre Suisse de recherche scientifique en partenariat avec l’ETH Zurich, le FBL, ICRAF-CI, lNERA, l’IITA, les universités Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan et Polytechnique de Bobo-dioulasso (Burkina Faso).

En Côte d’Ivoire, le projet intervient sur deux sites, à savoir Soubré (Sud-Ouest) et Tieningboué (Centre-Nord) où l’igname est une principale source de revenu pour les populations. Deux autres sites, sont situés au Burkina Faso.

CK/ls/APA
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