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Société Publié le vendredi 20 novembre 2015 | La Tribune Ivoirienne

Fort taux d’abstention à la présidentielle 2015 / Des universitaires préviennent : « Nous sommes assis sur des braises»

« L’élection présidentielle est semblable à une fête populaire. Mais lorsque certains enfants fêtent et que d’autres boudent la fête, il y a un sérieux problème. Sûrement, ces derniers souffrent en silence. Dans le contexte actuel où l’on a assisté à une indifférence des Ivoiriens lors des élections d’octobre dernier, nous croyons que cela doit interpeller le chef de l’Etat, car nous sommes assis sur des braises. Le silence d’une partie du peuple est un message». Voici le signal fort donné par un collège d’universitaires lors d’un panel organisé par une Institution internationale et le Centre de Recherche Politique d’Abidjan(CRPA) le mercredi 17 novembre 2015 à Cocody.

« Election présidentielle d’octobre 2015 en Côte d’Ivoire, quels enseignements pour la consolidation de la démocratie ? » est le thème autour duquel les panelistes ont débattu. Pour Dr Sylvain Yao, philosophe et politologue, des militaires et cadres du Fpi en prison, fragilise le processus de réconciliation. A la question concernant la détention de Laurent Gbagbo à la CPI, le politologue répondra sans détour : « L’absence de Laurent Gbagbo est un problème pour la Côte d’Ivoire car la prison ne règle pas les problèmes de paix. Si l’ex-président est prisonnier politique, le FPI doit comprendre que seul dans le jeu politique, leur mentor pourra être libéré. C’est pourquoi, ces derniers gagneraient à prendre part au jeu politique en cours ». Sur la même question, Bamba Sindou, coordinateur général du Regroupement des acteurs ivoiriens des droits de l’homme (Raidh), estime que le procès de Laurent Gbagbo ne doit pas être influencé par les politiques. « S’il est innocent qu’on le libère », soutient-il. Pour ce qui est de l’amnistie générale proposée par le RDR, le spécialiste des droits de l’homme se dit opposé à cette décision. Car selon lui, la justice doit faire son travail en toute transparence. Intervenant sur le dysfonctionnement des tablettes numériques lors de l’élection et sur la polémique autour du taux de participation, Dr Flan Moquet, politologue et directeur du CRPA a affirmé : « Nous avons, comme vous, constaté la bataille des chiffres autour du taux de participation. Une chose est sûre, 29% des tablettes étaient défectueuses. Cela a perturbé le déroulement du scrutin, car les agents de la CEI ont été formés précipitamment. Mais globalement tout s’est bien déroulé », s’est-il réjoui.

Dimitry Chrysostome
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