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Économie Publié le mercredi 25 novembre 2015 | Nouvelle Nation

Hévéaculture/Palmier à huile: Vers la fin du calvaire ?

Les producteurs de caoutchouc et de palmier à huile peuvent espérer en des lendemains meilleurs pour leurs activités. Eux qui, depuis le lundi 24 Novembre, ont appris qu’un groupe de travail a été mis en place pour réformer et redynamiser leurs filières.

Ils l’ont appelé de tous leurs vœux, il est là, le groupe de travail pour la redynamisation des filières hévéa et palmier à huile. Les producteurs de ces deux spéculations peuvent donc se réjouir. En effet, selon une correspondance de l’APA, le ministère de l’Agriculture a mis sur pied le lundi 23 Novembre, un groupe de travail pour “procéder à une réforme qui s’adapte à l’évolution de leur environnement”. Et ce, à l’issue d’une réunion au cours de laquelle les membres ont été présentés et instruits sur leur feuille de route. Composé d’une douzaine de membres issus de l’administration agricole et des organisations professionnelles des cultures concernées, le Groupe de travail hévéa-palmier est présidé par Coulibaly Siaka Minayaha, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture. Pour Mamadou Sangafowa, le niveau de production actuel ne permettant guère d’entreprendre des actions qui puissent influencer le marché international, les réformes envisagées permettront de mieux affronter la fluctuation avec des instruments adaptés. En somme, « le but de cette réforme, est de rendre robuste la filière en termes de gouvernance pour faire face aux chocs exogènes », a résumé le ministre, expliquant qu’elle doit être adaptée à l’environnement de la filière. La réforme des filières agricoles découle d’une annonce faite par le Président de la République, Alassane Ouattara, dont l’ambition est d’améliorer les conditions de travail et de vie des paysans. Une promesse qu’il a réaffirmée lors de sa visite d’Etat dans la région des Grands Ponts. Premier producteur africain de caoutchouc naturel avec 350.000 T représentant toutefois moins de 3% de l’offre mondiale, la Côte d’Ivoire pèse également en deçà d’un pour cent de la production globale de palmier à huile. Ces deux filières sont confrontées depuis quelques années à une chute des prix d’achat. Notons qu’après l’embellie des cours internationaux de 2009 à 2011 dont les retombées sur les prix aux producteurs ont suscité un réel engouement pour l’hévéaculture, la tendance s’est brutalement inversée en 2012 où les cours ont chuté en moyenne de 20% par an, passant de 1 625 FCFA/Kg en 2012 à 825 FCFA/Kg de janvier à octobre 2015, soit une baisse de 62,12%. Les prix payés aux producteurs étant indexés aux cours internationaux, le prix moyen bord champ a suivi les mêmes tendances, passant de 766 FCFA/kg en 2011 à 288 FCFA/kg en novembre 2015, soit une baisse de 62,40%. En ce qui concerne le palmier à huile, la filière a connu une profonde perturbation avec l’arrivée de nouvelles sociétés agro-industrielles, l’avènement de petites et moyennes huileries et surtout, l’introduction dans le circuit de collecte, des acheteurs indépendants de régimes de palme. Le manque de canalisation de toute cette dynamique et la baisse drastique du prix moyen du régime de palme, passé de 63,95 FCFA/kg en 2011 à 41,99 FCFA/kg 2015 (octobre), soit une baisse de 34,34%, ont instauré un véritable malaise au sein de la filière. Le Groupe de travail dispose donc d’un délai initial d’un mois pour produire un document de qualité devant jeter les bases de la réforme de la filière.

Franck K.
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