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Sport Publié le samedi 5 décembre 2015 | APA

Le Commissaire de police ivoirien, Bleu Charlemagne, un passionné du sport devenu mordu du Maracana (Portrait)

© APA Par DR
Le président de la Fédération de Maracana décoré
Jeudi 16 janvier 2014. M. Bleu Charlemagne, Président de la fédération ivoirienne de Maracana et disciplines associées (FIMADA) a été élevé au grade d` officier de l`ordre national, le jeudi 16 janvier dernier dans les locaux de la Grande Chancellerie de l’Ordre National à Abidjan-Cocody.
Abidjan (Côte d'Ivoire) - Pour le Commissaire de Police Bleu Charlemagne, le sport est le second volet de sa vie, sa passion qui l’a conduit à la tête d’une fédération internationale d’un sport made in Côte d’Ivoire, le « Maracana», estimant que ce sport est une solution aux nombreux maux qui minent l’Afrique.

Jean Bleu Youan Charlemagne est Commissaire de police. Ce « flic » , marié et père de 6 enfants est plus connu pour son activisme au niveau du Maracana dont il a la charge au niveau mondial. On pourrait le qualifier de leader de ce sport, le football à sept.

Premier Président de la Fédération Ivoirienne de Maracana et Disciplines Associées (FIMADA) depuis 2010, il cumule désormais ce poste depuis quelques mois avec celui de la Fédération Internationale
de Maracana et Associations (FIMAA) en janvier 2015 dont il est également le premier président.

Cet amoureux du sport, membre du Conseil national des Sports (CNS) créé en septembre 2014 par l'Etat ivoirien pour relever le niveau du sport, vient d'intégrer le Comité national des Jeux de la Francophonie (CNJF) que la perle des lagunes (Abidjan), va abriter en 2017.

Le sport, définit l'enfant de Gbèpleu (village de l'ouest montagneux ivoirien dans la région du Tonpki). « C'est le second volet de ma vie, c'est ma passion. J'ai embrassé une carrière sportive très jeune comme tous les jeunes de mon âge. Nous jouions au football .J'ai fait un peu d'athlétisme, de la boxe à l'école nationale de police de 87-89 », se souvient-t-il.

Bleu Charlemagne fait son entrée dans le domaine du sport et affûte ses armes en tant que dirigeant à l'ouest du pays sa région d'origine.

« Ma carrière de dirigeant va commencer déjà à Man (métropole de l'ouest ivoirien située à 570 Km d'Abidjan) à la tête des jeunes. Il parait que j'étais assez rassembleur, mes amis me choisissaient quand on organisait des événements au quartier », confie, avec beaucoup d'humilité, cet ancien de l'ex- Collège d'enseignement général (CEG) de Facobly et du lycée moderne de Man où il décroche un baccalauréat scientifique avant de rejoindre, la capitale économique Abidjan pour les études universitaires.

« L'idée de la création d'un comité régional de soutien aux associations sportives de l'ancien cercle de Man dénommé le COSASEM en août 1998 a germé. Avec mon ami avocat, Me Sonté Emile, nous avons fait de très bonnes choses pour la région. Toutes les équipes de toutes les disciplines avaient le soutien du comité. Le Man FC par nos efforts et appuis institutionnels a été vice-championne de Côte d'Ivoire en 1998 ce qui lui a valu de jouer la coupe CAF », évoque le Président Charlemagne avec fierté et nostalgie.

Fervent supporteur de l'Africa Sport d'Abidjan (l'un des clubs populaires ivoiriens), M. Youan a dirigé plusieurs comités de supporteurs de ce club, notamment, dans les communes de Yopougon et d'Abobo à Abidjan. Cette expérience lui a valu un poste au comité central du club vert et rouge en tant que chargé de mission dans le bureau du charismatique Président Simplice De Messé Zinsou.

Quand il évoque l'évolution du Maracana, c'est avec précision. Normal, pour ce diplômé en Sciences sociales, du département d'Histoire de l'ex-université de Cocody (actuel université Félix Houphouët
Boigny-Première université publique ivoirienne).

Sur l'origine de ce sport au ballon rond , le Président de la FIMADA indique « qu' à l'époque de Félix Houphouët Boigny (Premier président ivoirien, 1960-1993) ,les meilleurs étudiants étaient récompensés et bénéficiaient de bourses et de voyages à l'extérieur du pays .C'est dans ce cadre que certains de nos ainés ont souhaité aller au Brésil où ils ont découvert dans les balades autour du stade , la même pratique sportive que les jeunes de leur pays d'origine dans les rues. Pour dire qu'ils viennent du Brésil ils ont baptisé, le Maracana
, (emprunt du nom du mythique stade brésilien) ce « football »qui se jouait beaucoup à l'université ».

Depuis 1993, il a épousé ce sport, dérivé du football qui se pratique également avec un ballon rond mais sur des espaces réduits avec des règles qui diffèrent.

« En 2009, il a plu à mes paires présidents de clubs de Maracana de me confier les rênes de la gestion de cette discipline sous le sceau d'une association anonyme puisqu'elle venait de prendre son indépendance de la Fédération ivoirienne de Football (FIF) qui s'est opérée dans la douleur le 26 septembre 2009 », rappelle le Président Jean Charlemagne.

Après quatre années d'affiliation à la FIF( 2005-2009) , le Commissaire de police également Juriste est plébiscité à la tête de l'Association nationale des clubs de Maracana de Côte d'Ivoire qui est par la suite devenue à son initiative, Ligue ivoirienne du Maracana et des disciplines associées (LIMADA) en 2009.

Que de démarches entreprises et autres actions pour aboutir à la reconnaissance de cette discipline en tant que fédération autonome par un document du ministre des sports d'alors, Dagobert Banzio qu'on pourrait qualifier de «sésame».

« C'est le 6 janvier 2010 , que nous sommes reçus par le ministre Banzio en personne pour nous remettre l'arrêté qui fait de nous une fédération », relève avec sourire le président de la FIMADA, en indiquant une photo accrochée sur le mur dans son bureau « présidentiel » au siège de cette fédération situé dans la commune de Treichville(Sud d'Abidjan) sur l'avenue Nanan Yamousso.

Le natif de Gbèpleu , n'entend point se satisfaire de cette victoire au niveau national. Sa vision est de fédérer les énergies sur le continent africain et faire la promotion du Maracana.

Puis cette ambition devient mondiale à la suite d'une assemblée générale constitutive à Lomé au Togo en août dernier qui décide de mettre en place une fédération internationale de Maracana avec pour siège à Abidjan en Côte d'Ivoire.

Une double victoire pour le pays du sage, feu Félix Houphouët-Boigny, la Côte d'Ivoire qui ambitionne se repositionner dans le concert des nations après la grave crise qu'elle a connue à la suite de la présidentielle de 2010.

« Le challenge est grand pour la Côte d'Ivoire. Notre pays ne doit pas faillir. Le congrès a donné 36 mois à la Côte d'Ivoire pour concrétiser cette décision. Le ministre François Amichia (ministre actuel en charge des sports) est un féru du Maracana. Nous attendons son appui pour la signature de l'accord de siège qui engage définitivement toute la communauté du Maracana à siéger en Côte d'Ivoire », espère l'ivoirien, président d'une fédération mondial de sport selon qui le Maracana est ‘'un instrument de cohésion, de convivialité et de fraternité''.

‘'Nous devons combattre tous les maux que sont la guerre et autres conflits par ce sport made in Africa qui rassemble toutes les catégories de personnes sans distinction de nationalité, d'ethnie » a
indiqué le président Bleu Charlemagne.

SY/hs/ls/APA
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