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Politique Publié le lundi 14 décembre 2015 | Le Sursaut

Gestion des communes /Ces maires qui vont être chassés : Ce que Hambak leur reproche

© Le Sursaut Par DR
Cérémonie d’inauguration de la mairie centrale et du boulevard principal de la commune de Yopougon
Vendredi 11 décembre 2015. Cérémonie d’inauguration de la mairie centrale et du boulevard principal de la commune de Yopougon. Photo: le ministre Hamed Bakayoko
Les municipales à venir s’annoncent difficiles, voire très compliquées pour des maires qui n’ont rien fait pour satisfaire leurs populations.
Dire la vérité à quelqu’un ne signifie pas qu’on est contre ce dernier. Bien au contraire, c’est l’aider à changer ou à évoluer. C’est ce que le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, vient de faire. C’était le vendredi 11 décembre 2015, lors de la cérémonie d’inauguration de la mairie centrale et du boulevard principal de la commune de Yopougon. Fier de Gilbert Kafana Koné, le maire, dont les réalisations apportent un réel changement dans le quotidien des populations, en termes d’infrastructures sanitaires, éducatives ou sportives pour la jeunesse, le ministre n’a pu contenir sa satisfaction. En revanche, il a ouvertement tancé les maires qui ne font rien en vue d’apporter un mieux-être à leurs administrés et qui n’attendent que la période des campagnes électorales pour justifier leur laxisme. Et comme cela est de coutume, il y en a qui ne perdent pas de temps à dire : ‘’ Si rien n’a été fait dans leurs communes respectives, c’est parce que le gouvernement n’a rien décaissé pour la mairie’’. Des arguments qui, à suivre le ministre Hamed Bakayoko, ne tiennent plus. Car, pour lui, ‘’aujourd’hui, être maire c’est être au service de populations, c’est faire des choses qui fassent que les populations soient contentes’’. En clair, il n’y a pas meilleure campagne électorale pour un maire sortant que son bilan. C’est-à-dire sa capacité à transformer sa commune, en permettant aux administrés d’avoir accès aux services de base, sans attendre l’Etat. Pour le ministre, aujourd’hui, les peuples sont mûrs et les gens voient clair’’. « Si tu es maire et que tu ne fais rien, les gens te voient et t’attendent au tournant. Si tu es maire et que tu travailles tous les jours pour offrir de meilleures conditions de vie aux populations, à travers des constructions, des hôpitaux, de belles routes, une belle mairie pour permettre aux gens d’être reçus et se marier dans de bonnes conditions, on te voit, on t’applaudit, en te bénit et on te soutient», soutient le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité dont la sortie interpelle tous les maires. Même si des maires, malgré des résultats en dents de scie espèrent briguer un autre mandat, le ministre est convaincu d’une chose : «Aujourd’hui, nous sommes à un temps où il n’y a plus de grande stratégie et de magie en politique. C’est avant qu’on pouvait cacher des choses aux populations. Si tu travailles biens, on voit, si tu ne travailles pas, on te voit », prévient-il. Au-delà de cette interpellation, le ministre d’Etat entend préparer le succès du second mandat du Président Alassane Ouattara. Où les mairies, en tant qu’administrations décentralisées, jouent pleinement leur rôle, en traduisant en acte concret les actions du chef de l’Etat, dans la dynamique de l’émergence. C’est ce rôle que certains maires n’ont pas su traduire en projets réalisables, mettant ainsi en doute les promesses du gouvernement. Pis, il existe des maires qui n’arrivent dans leur commune que lorsqu’un membre du gouvernement est annoncé. Autant d’attitudes qui ont poussé le ministre à brandir le carton jaune. Une manière de leur dire que le peuple les jugera le moment venu.
H.K
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