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Société Publié le jeudi 17 décembre 2015 | AFP

La Côte d’Ivoire face au défi d’une croissance favorable aux pauvres

© AFP Par Marc Atigan
Finances: ouverture de l`édition 2015 des journées du banquier
Jeudi 17 Décembre 2015.Abidjan. Le premier ministre Daniel Kablan Duncan a officiellement ouvert l`édition 2015 des journées du Banquier en présence des responsables de l`association des Professionnels de Banques de Côte d`Ivoire et du Niger. C`était à l`auditorium de l`espace CRRAE-UMOA.
Abidjan - Le principal "défi" du gouvernement du président ivoirien Alassane Ouattara qui, depuis son arrivée au pouvoir, enregistre d’importants taux de croissance, est de "réduire" les écarts entre les pauvres et le reste de la population, a estimé jeudi la Banque mondiale, à
Abidjan.

Le traitement salarial des différentes couches laisse entrevoir de profondes inégalités entre les classes sociales.

"Le principal défi de la Côte d’Ivoire, et pas des moindres, est celui de la croissance partagée", par la "création d’emplois de qualité", a souligné la Banque dans son dernier rapport sur la situation économique de la Côte d’Ivoire, intitulé "La force de l’Eléphant, pour que sa croissance génère plus d’emplois de qualité".

"Il faut une croissance favorable aux pauvres, celle qui induit la progression des revenus de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté et qui se traduit par une réduction des écarts de revenus entre les pauvres et le reste de la population", afin de garantir "la cohésion sociale", a insisté la Banque mondiale.

D’un côté, il y a "2/3 des travailleurs" en Côte d’Ivoire qui ont un revenu moyen mensuel qui se situe autour de 65 000 FCFA (100 euros), une deuxième catégorie tourne avec des "revenu moyens de 350 000 FCFA (environ 533 euros)" alors que "les privilégiés de la finance et du secteur minier perçoivent en moyenne plus de 2,3 et 1,6 million FCFA (3.500 euros et 2439 euros) respectivement par mois", a dévoilé le rapport.

Première économie francophone en Afrique de l’ouest, la Côte d’Ivoire a enregistré depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane Dramane Ouattara, début 2011 des "taux de croissance accélérés" : 10,7% en 2012, 9,2% en 2013, 8,5% en 2014 et 9,5% prévu en 2015, selon la ministre ivoirienne de l’Économie, Nialé Kaba.

"Le PIB par habitant a augmenté de plus de 20% en trois ans", a affirmé la ministre.

Mais "la croissance rapide n’a pas été accompagnée par la création d’emplois de qualité au cours de ces dernières années", a déploré la Banque.

Le président Ouattara a mené une impressionnante série de grands travaux et, avec le retour à la paix, beaucoup d’industriels ont relancé leurs activités en sommeil.
La Côte d’Ivoire prévoit un taux de croissance de 9,8% en 2016, reflétant le dynamisme dans tous les secteurs d’activité et notamment le tertiaire.

eak/pgf/sba
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