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Société Publié le vendredi 18 décembre 2015 | Le Sursaut

Musique / affaire ‘’coller la petite’’ de Fanko : Ce que préparent les femmes avant le concert de dimanche

Le collectif des femmes leaders de Côte d’Ivoire prépare diverses actions pour obtenir le retrait de la chanson ‘’Coller la petite’’ de Franco du concert de dimanche à Abidjan.

Sit-in, courriers de dénonciation, sensibilisation des femmes et mères… Le collectif des femmes leaders de Côte d’Ivoire, conduit par Dr Marie Paule Kodjo, présidente de l’Ong PlaydooCi, la journaliste Saly Ouattara, de Koué Angèle, présidente de l’Ong Genre parité et leadership et de Ladji Wangué, présidente de l’Ong Aide aux femmes démunies multiplie les actions. Et ce pour obtenir le retrait de la chanson ‘’Coller la petite’’ de Franko du concert de dimanche à Abidjan. « C’est l’apologie du viol et de l’inceste, nous ne pouvons l’accepter ». Grosse colère mercredi de Dr Marie Paule Kodjo. Au cours d’une conférence de presse pour dénoncer le contenu de la chanson ‘’coller la petite’’ du chanteur camerounais, Franco, qui sera en concert le 20 décembre prochain à Abidjan. Les femmes des organisations de la Société civile ont saisi la Première dame, Dominique Ouattara, la ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l`Enfant, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité et d’autres personnalités ivoiriennes pour dénoncer le « caractère outrageant » de cette chanson. « Les paroles de la chanson "coller la petite" de Franco sont une violation des droits humains, particulièrement ceux de la femme. Cette chanson fait la promotion de l’inceste, incite à la violence. Pire, c’est la promotion du viol. Non, nous ne sommes pas des objets ! Nous sommes celles qui portent la Vie, qui donnent la Vie ! Nous avons des enfants à éduquer !", dénonce Dr Kodjo. Qui invite la justice à se saisir du dossier. « Il s’agit là d’une indécence inacceptable qui doit être interdite à la télé, à la radio et dans un concert. Il faut que la justice se saisisse de ce dossier car nous sommes en face d’un délit pénal pour outrage public à la pudeur qui prévoit 3 à deux ans de prison et 50 000 à 500 000 FCFA d’amende », a argumenté la présidente de l’Ong PlaydooCi. L’imam Koné Ibrahim du forum des confessions religieuses a apporté son soutien aux femmes. « Nous soutenons ce combat. Il faut qu’on revienne à nos valeurs », a-t-il indiqué. « Si nous ne sommes pas entendues par le gouvernement, nous allons appeler les femmes à boycotter tous ceux qui vont soutenir la promotion de cette chanson en Côte d’Ivoire », menace le collectif. Le lundi 2 novembre, le préfet du département de la Mifi, au cameroun, Joseph Tover Twanga a signé un arrêté «portant interdiction de la vente, la diffusion et la promotion de l’œuvre de l’artiste Franko». Cette décision s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la dépravation des mœurs. Et l’arrêté du préfet est très strict. «Tout contrevenant aux dispositions du présent arrêté s’expose aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur». Le morceau sorti en juillet dernier s’est rapidement propagé au Cameroun créant ainsi un véritable buzz.

Abou TRAORE
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