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Art et Culture Publié le jeudi 31 décembre 2015 | Le Quotidien d’Abidjan

Promotion de l’art et de la culture : Bilan négatif pour Ouattara

© Le Quotidien d’Abidjan Par Michel Yao
Conference d’explication des nouveaux décrets de gestion du BURIDA par le ministre de la culture
Mardi 25 Aout 2015. Tour E - Cité administrative (Plateau). M. Maurice Bandaman, ministre de la culture et de la francophonie, a animé une conference pour expliquer les nouveaux décret relatif à la gestion du Bureau Ivoirien des Droits d`Auteu (BURIDA)
Le régime d’Abidjan s’était fait passer pour le père Noel afin de soulager les artistes avec un coup de bâton magique. Mais les nombreuses promesses faites sont malheureusement rangées dans les placards.


Les artistes de Côte d’Ivoire devront encore prendre leur mal en patience car, les nombreuses promesses du régime qui devaient leur apporter une bouffée d’oxygène ne se sont pas concrétisées. Et pourtant, Maurice Bandamn, ministre de la Culture et de la Francophonie leur avait promis monts et merveilles dans l’exécution de la tâche ministérielle que lui avait confiée.

Théâtre

Dans un souci d’impulser une nouvelle dynamique aux arts des planches, le ministre de la Culture et de la Francophonie avait fait l’état des lieux. Son constat après son audit est que les compagnies théâtrales, notamment les troupes de l’INA, de l’Union Théâtrale de Côte d’Ivoire (UTCI) d’Adjé Daniel, du Kotéba de Souleymane Koly, le Ki-Yi Mbock de Wêrê Wêrê, du Bin Kadi So, du Didiga,le Cercle du Duo Théâtre de Koffi Kwahulé et de Guédéba Martin, du Soleil de Cocody de Diallo Ticouai Vincent, de la Compagnie Djiboua de Divo, etc. ne sont plus en activité. Devant ce sombre tableau, le ministre avait annoncé la construction de douze (12) centres culturels intégrés dans diverses régions de Côte d’Ivoire et de neuf (9) centres des arts appliqués. Ces édifices qui devraient permettre aux acteurs de ce secteur de s’exprimer ne sont jamais sortis de terre. « Le théâtre ivoirien nous a révélé de grands acteurs comme Adjé Daniel, Bitty Moro, Bienvenue Neba, Gondo Pierre etc. Cette discipline se porte très mal aujourd’hui. Grâce à la vision du chef de l’Etat, Allassane Ouattara, nous allons revaloriser ce secteur. Mes collaborateurs et moi travaillons sur ce dossier. Dans les jours à venir les professionnels de ce secteur verront des changements notables», se plaisait-il à dire. Mais rien de tout cela ne fut réalisé au grand dam des professionnels des planches.
Face à l’incapacité du ministre, Diallo Ticouai Vincent en son temps directeur du pôle théâtre de Cocody à l’époque avait élaboré un projet pour remettre cette discipline sur les rails. Le document remis au ministre est resté sans suite. Diallo Ticouai Vincent qui n’avait pas eu l’autorisation de la tutelle a été purement et simplement débarqué de son poste. M. Ousmane Diallo, directeur artistique de la compagnie Ivoire Afrique dit ne pas être surpris par les agissements de ce régime. « Le ministre de la Culture et de la Francophonie veut être associé à tous les événements culturels majeurs pour prouver au chef de l’Etat sa compétence dans son domaine. Comme Diallo Ticouai Vincent ne l’a pas associé à l’élaboration de ce grand projet, il l’a purement et simplement débarqué et pourtant c’était dans l’intérêt des professionnels de ce secteur. Maurice Bandaman a tellement fait l’apologie du chef de l’Etat que nous étions impatients dans l’attente de la construction des édifices. A notre grande surprise un seul bâtiment n’a été construit et le théâtre ivoirien est toujours dans une léthargie sans nom».

Cinéma

Dans le cadre de sa politique de relance du 7è art ivoirien, Maurice Bandaman avait dépêché M. Angama Calixte, directeur des arts et de la culture auprès des responsables des salles obscures pour dit-il redynamiser ce secteur. Au terme de son périple, l’émissaire a fait le point de la situation au ministre. Le projet de repositionnent dudit secteur n’a jamais connu un début d’exécution. Le 7è art ivoirien qui a pris du plomb dans l’aile depuis longtemps peine à quitter son long sommeil. La plupart des salles de cinéma sont devenues des centres commerciaux sinon sont dans un état de délabrement très avancé dans les différentes communes du district d’Abidjan et même dans les grandes villes du pays.la fermeture des salles de cinéma crée un véritable désarroi aux férus du cinéma qui sont aussi privés de leur distraction favorite. Hélas, sous Ouattara, l’art, la culture et le bien-être sont des tristes souvenirs pour les Ivoiriens.
Lutte contre le piratage des œuvres de l’esprit.
Ce dossier a posé d’énormes difficultés au régime. Le projet de loi proposé en juin 2015 en conseil des ministres n’a pas été adopté par l’Assemblée nationale. Les pirates continuent au nez et à la barbe du gouvernement à dupliquer et à commercialiser les œuvres des artistes et cela en toute impunité à tous les grands carrefours d’Abidjan et des artères des villes de l’intérieur. Les artistes ivoiriens se demandent que sont devenus les textes de loi qui leur auraient permis de vivre décemment de leurs créations.
Au cours d’une rencontre en 2015 avec les créateurs des œuvres de l’esprit, dans la salle de conférence de son département, le ministre de la Culture et de la Francophonie avait annoncé à ses interlocuteurs l’application très prochaine des textes qui leur seraient favorables. « Le gouvernement ivoirien s’attèle à prendre des mesures répressives contre les pirates. Nous sommes en train d’élaborer des textes qui vous permettront de vivre de votre art. Nous ne pouvons pas tolérer que des gens passent leur temps à réfléchir pour sortir des œuvres et de tierces personnes en tirent profit. Le chef de l’Etat m’a confié une mission que je compte réussir. Nous allons livrer une guerre sans merci aux faussaires », avait déclaré le ministre. Il avait ajouté que depuis sa nomination à la tête du département de la Culture et de la Francophonie, des propositions concrètes allant dans le sens de la lutte contre la piraterie avaient été faites. Certaines de ces propositions portaient sur les licences d’importation des biens culturels et d’autres sur les visas d'exploitation et de censure, ou encore sur les taxations des supports audiovisuels, le contrôle ou la répression. Ces propositions visaient à instaurer le principe de la rémunération équitable en deux points : la rémunération pour copie privée et la rémunération pour reproduction par reprographie. Elles permettaient de reconnaître aux titulaires du droit d'auteur ou des droits voisins la capacité de la création de deux structures distinctes de gestion collective, l'une pour la gestion du droit d'auteur et l'autre pour la gestion des droits voisins. Les textes instauraient le principe de la rémunération équitable en deux points: la rémunération pour copie privée et la rémunération pour reproduction par reprographie. Ces textes malheureusement sont restés au stade des promesses selon les déclarations de plusieurs artistes.

Ozouo Cécile
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