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Société Publié le mardi 19 janvier 2016 | La Tribune de l’Economie

Préservation du patrimoine linguistique en Afrique : Les investigations d’un doctorant sur le Tyébari

Le Tyébari, langue relevant du Niger-Congo qui s’apparente un peu à la langue Sénoufo est aujourd’hui moins connue de la majorité des Ivoiriens. Dans son initiative de sauvegarder et de la vulgariser, le doctorant en Allemand option linguistique, Koné Tchima Roland, est parti d’une généralité pour établir une comparaison entre cette langue et l’Allemand. Il a présenté les résultats de ces recherches lors de sa soutenance de thèse le jeudi 14 janvier 2015, à l’Université Félix Houphouët Boigny (UFHB) de Cocody.
De Boundiali jusqu’à Tingréla en passant par Kouto, Gbon pour atteindre la frontière de la région du Kabadougou (Odiénné), la langue Tyébari est l’outil principal de communication des populations vivant dans cette partie du nord-ouest de la Côte d’Ivoire. Afin d’identifier des similitudes ou des dissemblances entre le Tyébari et l’Allemand, le doctorant en Allemand option linguistique, selon le thème qu’il a choisit: « Etude contrastive des procédés phonologiques, morphologiques, syntaxique et sémantique de l’Allemand et du Tyébari, parler Senoufo de Côte d’Ivoire ». Ce Jeudi 14 janvier 2015, il est 10 h 27min, l’impétrant Koné Tchima Roland est face au collège de jury, constitué de cinq enseignants d’université pour soutenir la première thèse de linguistique de l’histoire du département d’Allemand à l’UFHB. Pour l’impétrant, il était question de faire des recherches sur les langues orales de sorte à les sauvegarder pour les générations à venir. Selon lui, en comparant le Tyiébari à l’Allemand, cela participe non seulement à la promotion de la langue mais aussi, contribue à donner une vitrine internationale au Tyébari. Ce qui pourrait par la même occasion amener d’autres personnes en dehors de la Côte d’Ivoire, à s’intéresser aux recherches qui ont été menées. « Il faut éviter que nos langues en Afrique disparaissent. Et rien que pour ça, nous avons l’obligation de nous investir dans les travaux de recherche devant permettre la sauvegarde du patrimoine culturel linguistique africain. Car, si les langues ne disparaissent pas, les cultures de ses langues vont demeurer et servir aux autres », a soutenu Koné Tchima Roland, au terme de sa prestation devant le jury, qui a duré environ trois heures d’horloge. Sur le travail scientifique qui a été présenté par son auteur, le jury a apporté des critiques tant sur le fond que la forme. Après délibération, le président du jury, Aimé Kouassi Kouakou, Professeur titulaire en civilisation Allemande et ses condisciples ont décerné à l’impétrant, la mention honorable. Pour le directeur de thèse, par ailleurs maître de conférences en linguistique Allemande à l’UFHB, l’étude élaborée par son disciple, est d’une grande importance pour la Côte d’Ivoire. « C’était important de mener ce travail. Depuis près de 50 ans le département d’allemand était à la recherche d’un doctorant. Ce n’était pas évident. L’impétrant s’est engagé avec maestria et à produit un travail de belle facture. Je suis satisfait de sa prestation. Le faite de mettre cette langue en lumière le Tyébari qui était dans la pénombre, est un acquis pour la Côte d’Ivoire », a indiqué le Pr. Kouamé Abo Justin.
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