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Politique Publié le vendredi 22 janvier 2016 | La Tribune Ivoirienne

Rencontre Ouattara-Affi : Le chef de l’Etat reçoit une liste de prisonniers à libérer

© La Tribune Ivoirienne Par DR
Palais présidentiel: Alassane Ouattara reçoit une délégation du FPI conduite par Affi N`Guessan
Jeudi 21 janvier 2016. Abidjan. Palais présidentiel. Une délégation du FPI (Front Populaire Ivoirien) conduite par son président Pascal Affi N`Guessan a été reçue par le Président de la République, Alassane Ouattara.
Comme annoncée, la rencontre au sommet entre le pouvoir et une frange de l’opposition s’est tenue au palais présidentiel du Plateau. Elle a duré plutôt que prévu. Un peu plus de trois heures de temps, empreinte de convivialité et de fraternité, si l’on se réfère à l’expression des visages. Au sortir de cette audience les deux parties ont fait des déclarations devant la presse.
On retiendra du discours d’Affi N’Guessan du Fpi qu’il a plaidé la cause des prisonniers de son camp. Aussi, une liste de détenus a-t-elle été remise au chef de l’Etat. «Nous remercions le chef de l’Etat pour cette rencontre. Elle marque une autre phase du processus démocratique qui connaît de réelles avancées. Nous avons profité de nos échanges avec le président de la République pour lui présenter une liste de prisonniers pour lesquels nous gardons espoir quant à leur libération», a déclaré Pascal Affi N’Guessan. On ne sait rien encore des noms qui figurent sur cette liste. Mais, de tout temps, le pouvoir et l’opposition se sont contredits sur les chiffres. Là où Affi et ses camarades avancent près de 400 prisonniers, le pouvoir a souvent revu ces chiffres à la baisse. La liste remise par Affi au cours de ces échanges devra clarifier les choses.
Autre sujet de taille abordé, le découpage électoral. Là-dessus, le Fpi a souhaité que des ajustements soient opérés. Le financement des partis politiques, la gestion des processus électoraux, l’accès aux médias d’Etat ont également meublé les débats. Sur ce dernier sujet, le Fpi a souhaité que les organes de régulation de l’accès aux médias soient justes et équitables avec tous. "Les questions relatifs aux exilés et au dégel des comptes ont aussi été abordées. Concernant les exilés, nous avons noté que des dispositions sont prises pour faciliter leur retour au pays qui d’ailleurs s’accélère", a-t-il poursuivi dans son compte-rendu à la presse.
Le ministre d’Etat auprès du président de la République chargé du Dialogue politique et des relations avec les Institutions, Jeannot Ahoussou a simplement confirmé les propos tenus par l’hôte du palais présidentiel Affi N’Guessan. «Nous avons abordé des sujets relatifs à l’actualité générale et au dégel des comptes, au retour des exilés et au renforcement de la démocratie en Côte d’Ivoire», a déclaré Jeannot Ahoussou qui n’a formulé aucune promesse.
Du côté de l’opposition, le président du Fpi était accompagné de la secrétaire générale Agnès Monnet, du vice-président Alcide Djédjé, du secrétaire national de la Jfpi, Konaté Navigué et Christine Konan, la responsable des femmes. Aux côtés d’Alassane Ouattara, figuraient les ministres d’Etat Hamed Bakayoko et Ahoussou Jeannot, les ministres Kandia Camara et Coffie Goudou.
S. DEBAILLY
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On le sait, l’un des points d’achoppement lors des différentes sessions du Cadre permanent de dialogue (Cpd) est le statut de l’opposition, en son point concernant le chef de l’opposition ivoirienne. Un projet de loi est attendu. Au sein de l’opposition cependant, le consensus est loin d’être obtenu. Qui va être le chef de l’opposition et comment va-t-il être désigné ? Affi N’Guessan, le président légal du Fpi ne serait pas malheureux de porter cette charge, auréolé d’une deuxième place à la présidentielle 2015. Il ne fait pas l’unanimité pour autant. Dans un entretien à Tribune Ivoirienne, Danièle Boni Claverie de l’Urd s’en était inquiétée : « Du fait de notre émiettement, on n’est pas préparé à désigner un chef de l‘opposition. Et il serait regrettable que le pouvoir nous impose un chef de l’opposition. » On en est encore à ce statu quo lorsqu’intervient l’audience accordée à Affi N’Guessan. Le patron du Fpi n’est-il pas le chef de l’opposition tout désigné par le pouvoir ? Ouattara accédera-t-il aux demandes d’audience des autres opposants comme les pro-Sangaré ou la Cnc de Bah Enoch ?

SD
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