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Société Publié le samedi 23 janvier 2016 | Notre Voie

Abengourou : La poussière envahit la ville, les populations en danger

Les habitants de la ville d’Abengourou estimés à plus de 160 000 âmes vivent un véritable calvaire depuis le mois de novembre 2015. La ville est envahie par la poussière. L’air est difficile à respirer. L’atmosphère est invivable. Les déplacements à moto, à pied ou en voiture ne peuvent pas se faire sans cache-nez. Les maisons des quartiers traversés par les voies non bitumées sont totalement recouvertes de poussière. Les commerçants aux alentours du grand marché ont couvert leurs marchandises de plastique ou de morceaux de pagne. En effet, après le passage du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, dans la région de l’Indénié-Djuablin, deux sociétés (Razel et Colas) ont eu en charge le projet de bitumage et de réhabilitation de la voirie urbaine d’Abengourou financé par le programme présidentiel d’urgence (PPU). Ces entreprises ont fait concomitamment le terrassement de toutes les voies. Conséquence, la poussière a inondé la ville.
Les habitants sont alors exposés aux maladies telles que la méningite, l’inflammation oculaire, le rhume, la fièvre typhoïde, la toux etc. «Vraiment, nous voulons le développement mais pas à n’importe quel prix. Ces deux sociétés nous ont foutu dans la merde. L a poussière est partout même dans nos maisons. On ne peut plus sécher nos habits au soleil ni manger sur nos terrasses de maison. Nos enfants toussent. Ils sont enrhumés pour certains et ont mal aux yeux pour d’autres», se plaint Konaté Drissa, commerçant résidant à Cafetou, quartier situé dans la commune d’Abengourou. Kouamé Kouassi Isidore vivant au quartier Relai-Agni est très remonté contre les deux sociétés. Il les accuse d’avoir expressément fait le terrassement sur toutes les rues. «Dans les villes où le président de la république a offert des kilomètres de voies à bitumer, les travaux sont faits étape par étape. Par contre à Abengourou, cette phase a été faite pour toutes les rues à la fois. Ce n’est pas normal», a-t-il déploré. Avant de souligner que la fin du calvaire des abengourois n’est pas pour demain. Car la fin des travaux, selon une source proche des entreprises, est prévue dans huit mois. Cependant pour faire face à cette situation désastreuse, des camions citernes arrosent de temps en temps les rues. Pour l’heure, des populations sont appelées à se faire vacciner contre la méningite.

Jean Goudalé
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