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Société Publié le mardi 2 février 2016 | La Synthèse

Coopération ivoiro-turque / Essoh Agnès Honoré (SANIEM): «Nous faisons le pont entre les deux pays»

Essoh Agnès Honoré est un jeune Ivoirien qui vit à Istanbul, en Turquie. Il est directeur général de ‘’Saniem’’, qui signifie en Adjoukrou, langue d’un peuple du sud de la Côte d’Ivoire, ‘’nous sommes tous ensemble et Dieu est dans la chose que nous sommes en train d’entreprendre’’. C’est une entreprise d’import-export qui est au ‘’service de toute l’humanité’’. La société qu’il dirige est ‘’une courroie de transmission entre la Turquie et la Côte d’Ivoire’’, dit-il dans cette interview accordée à votre journal préféré.

La Synthèse : Peut-on considérer votre entreprise comme une société familiale ?
Essoh Agnès Honoré : C’est une entreprise familiale parce que nous sommes motivés par la culture de la Turquie et nous sommes partis pour inculquer le savoir de la Turquie à nos enfants qui vont demain déporter cela en Côte d’Ivoire parce que là-bas ils ont tendance à travailler de père en fils et quelle que soit la tradition que le papa a, dans la culture qu’il a, il fait tout pour que son enfant, même s’il a fait des études, puisse se former et venir moderniser ce qu’il a commencé avec la culture traditionnelle.

Votre structure est spécialisée dans quel domaine exactement ?
E.A.H : Dans l’import-export. Tout ce que les Ivoiriens souhaiteraient acheter en Turquie, nous sommes là-bas pour le leur apporter, tout comme ce que les Turcs voudraient acheter en Côte d’Ivoire. On est là pour faire le pont entre les deux pays. Aussi voulons-nous faire la promotion des produits turcs, dans les domaines suivants : la construction en général, le textile. Nous voulons créer une plateforme d’échanges (des expositions ivoiro-turcs, des foires), pour permettre à nos collaborateurs, à nos partenaires et à l’environnement dans lequel nous travaillons d’évoluer et de se développer.

Quelle est votre vision ?
E.A.H : Nous voulons faire de ‘’Saniem’’ une entreprise véritablement durable. Ce souhait reflète se dans notre méthode de travail au quotidien et dans notre vision. Nous sommes particulièrement attentifs à la protection de l’environnement et au bien-être de la population. Nous investissons dans la recherche pour de meilleurs produits turcs et africains, et nous soutenons nos collaborateurs dans leur développement. Nous voulons promouvoir la vente en ligne.

Quels sont les produits que vous envoyez en Turquie et ceux que vous emportez en Côte d’Ivoire?
E.A.H : Au niveau de la Côte d’Ivoire pour la Turquie, il y a l’anacarde, la noix de cajou, le beurre de karité, l’ananas, la banane plantain… . A un degré moindre l’attiéké. De la Turquie en Côte d’Ivoire, il y a la tomate en conserve, des carreaux, tout ce qui rentre dans la construction, des meubles de bureaux, le riz, les couches de bébé, les produits des hôpitaux…

Concrètement, quels sont vos domaines d’intervention ?
E.A.H : Nous intervenons dans plusieurs domaines. Il y a l’ameublement maison (salon complet, table à manger avec console, meuble de télé et de décoration, ustensiles assorties de cuisine), matériels de construction (carreaux, marbrerie, sanitaire, robinetterie, tuilerie), le textile (Mercerie, rouleaux de tissu, habits enfants, habits hommes et femmes). Nous avons aussi du matériel de communication et surveillance, du matériel bio-médical. Nous intervenons dans beaucoup d’autres secteurs.

Le président de la République était en visite en Turquie, en mars 2015. Est-ce que ce voyage a boosté vos activités ?
E.A.H : Evidemment, le président est venu en Turquie et cela nous a aidés, surtout qu’il a ouvert beaucoup de portes aux Ivoiriens pour qu’ils puissent venir en Turquie. Nous étant déjà là-bas, nous sommes tellement fiers et nous avons dit que depuis son passage où il a dit que la Turquie est en partenariat direct avec la Côte d’Ivoire, nous sommes avec l’ambassadeur, il nous connait bien. Et on fera tout pour que le vœu du président de ‘’transférer’’ la Turquie en Côte d’Ivoire soit réalisé par notre biais.

Le président turc arrive ici dans le mois de février. Qu’est-ce que vous attendez de ce voyage ?
E.A.H : Ça ne fait qu’agrandir les relations de la Côte d’Ivoire avec la Turquie surtout pour nous qui sommes là-bas, parce que parler de la Côte d’Ivoire aux Turcs leur plait. Ils sont contents et veulent venir effectivement en Côte d’Ivoire. Dieu merci le président arrive, il viendra et il verra l’étendue de la Côte d’Ivoire, les opportunités qui y sont. Ça va permettre à ceux qui hésitent de mieux connaitre la Côte d’Ivoire et de travailler avec nous.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans vos activités?
E.A.H : Aujourd’hui on a des problèmes parce qu’il faut que les Ivoiriens s’engagent davantage car ils ne connaissent pas bien la Turquie, ils ont peur de s’engager. Ils ne savent pas qu’ils ont des frères qui sont là-bas, qui sont à leur service. Au lieu de payer le billet d’avion ou de courir un peu partout, ou de mettre de l’argent où il y a des risques, on a notre structure qui a une banque qui est là et on voudrait bien qu’ils s’engagent avec pour payer les produits. Je demande aux Ivoiriens de nous contacter, de contacter Saniem à Istanbul, une courroie de transmission entre la Turquie et la Côte d’Ivoire et pour permettre aux Ivoiriens de s’épanouir et de faire leur commerce sans risque et sans danger. Qu’ils viennent en Turquie et voir aussi comment la Turquie offre des opportunités aux Ivoiriens.

Marina NOUAN
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