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Politique Publié le mardi 2 février 2016 | La Tribune Ivoirienne

Ecoutes téléphoniques entre Soro et Bassolé: une délégation burkinabé vient brandir les preuves à Ouattara

© La Tribune Ivoirienne Par DR
Le ministre des Affaires étrangères burkinabè Alpha Barry
Après la rencontre avec son homologue ivoirien au dernier sommet d’Addis-Abeba, le président burkinabé Marc Roch Christian Kaboré, a décidé de faire la lumière sur l’affaire des écoutes téléphoniques. Cette fois, ce sont les preuves dont dispose la justice burkinabé qui seront remontées à Alassane Ouattara.

Le ministre burkinabé des Affaires Etrangères, Alpha Barry, à la tête d’une délégation, séjournera en Côte d’Ivoire dans les prochains jours pour rencontrer le président Alassane Ouattara. Cette visite se situe dans le cadre de l’affaire des écoutes téléphoniques qui alimente la polémique et qui fragilise les relations ivoiro-burkinabè. Le chef de la diplomatie burkinabé, à la demande du président Roch Kaboré et avec l’accord de la justice du pays des Hommes Intègres, viendra présenter les « éléments reprochés » au président du Parlement ivoirien dans la tentative de coup d’Etat du 16 septembre 2015. « Nous avons convenu que le contenu de ce qui lui (ndlr : Guillaume Soro) est reproché, le ministre des Affaires Etrangères du Burkina Faso viendra avec les éléments pour les présenter sur place au président (Alassane Ouattara) lui-même. Je lui ai déjà fait part, mais que ce soit de façon, officielle via notre ministre des Affaires Etrangères mais aussi un représentant du tribunal militaire », a indiqué le chef de l’exécutif burkinabé après sa rencontre avec son homologue ivoirien. Marc Roch Kaboré n’a pas manqué de justifier l’entrée en scène de son ministre des Affaires Etrangères, donc de la diplomatie, dans une affaire qui relève du judiciaire. « Tout d’abord parce que, pour nous, la Côte d’Ivoire nous a tendu la main du règlement diplomatique des questions et nous ne pouvions pas refuser cette main tendue (…) Le premier problème est relatif au mandat d’arrêt qui a été lancé contre le numéro 2 du pouvoir ivoirien », a expliqué Roch Marc Kaboré, avant d’aborder le volet relatif à la question sécuritaire dans son pays. Sur la question, le nouveau président du Burkina Faso, qui a fait son baptême de feu avec deux attaques djihadistes et d’un dépôt d’armes (d’ex-éléments du Régiment de sécurité présidentiel (Rsp) juste après son investiture, a bien voulu attirer l’attention de son homologue ivoirien. Car, le président Alassane Ouattara accorde gîte et couvert à l’ancien chef de l’Etat Blaise Compaoré. Celui-ci, selon ses successeurs de la Transition et du pouvoir actuel, n’a pas rompu les amarres avec les ex-éléments du Rsp. « Nous avons subi l’attaque de la soute (le dépôt d’armes de Yimdi), organisée par des anciens du Rsp et dont la plus part de ceux qui y ont participé sont ceux qui se sont replié vers la Côte d’Ivoire. Nous avions à ce niveau, non seulement, de façon formelle demandé à ce que la Côte d’Ivoire puisse les ramener au Burkina Faso pour qu’ils puissent être jugés comme tous les autres, mais nous avons également confirmé cela par des mandats d’arrêt que nous avons lancés contre tous ceux qui y sont », a révélé le locataire du palais de Kosyam.

Saint-Claver OULA
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