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Politique Publié le mardi 2 février 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Procès de Laurent Gbagbo et Blé Goudé: Touré Mamadou et un juriste africain décortiquent la 3ème journée

© L’intelligent d’Abidjan Par Atapointe
Présidentielle: Touré Mamadou présente les projets du candidat Ouattara aux jeunes
Touré Mamadou a présenté le projet du candidat du RHDP au cours d`une conférence initiée par le réseau des jeunes Citoyens pour la bonne gouvernance (CBG), ce mercredi 14 avril, à l’ISTC à Cocody.
Dans son argumentation hier lundi 1er février 2016, lors de la 3ème journée du procès Laurent Gbagbo et Blé Goudé ouvert à la Cour pénale internationale (Cpi), Nahouri Jennifer, l’avocate de l’ex-chef de l’Etat ivoirien, a déclaré que c’est Laurent Gbagbo qui a pris un acte en 2010 pour permettre à l’actuel Président ivoirien Alassane Ouattara d’être candidat. Un argument que ne partage pas le conseiller chargé des jeunes du Président de la République de Côte d’Ivoire Touré Mamadou. Celui-ci a indiqué sur la chaîne Africa 24 - très suivie pour la retransmission en direct du procès - que Laurent Gbagbo est le père de l’ivoirité : « En 2000, Laurent Gbagbo est celui qui a demandé d’abord au niveau de la Constitution ivoirienne qu’Alassane Ouattara soit exclu des élections. Pour nous, le vrai père de l’ivoirité c’est Laurent Gbagbo. En 1990, la première formation politique qui a dit que Alassane Ouattara n’était pas Ivoirien, c’est le Fpi de Laurent Gbagbo. Le concept, a été récupéré après, mais celui qui a mis à mal la cohésion dans notre pays, c’est Laurent Gbagbo ». La défense de l’ex-Président ivoirien a également souhaité que le procès remonte aux événements antérieurs à l’élection présidentielle de 2010. Pour le conseiller du Président Alassane Ouattara des crimes ont été commis par les partisans de Laurent Gbagbo pendant cette période. Il a cité le cas du charnier de Yopougon, relevant au passage qu’Alassane Ouattara n’a jamais considéré Laurent Gbagbo comme son ennemi d’autant plus qu’ils ont milité ensemble au Front républicain. Touré Mamadou a estimé que l’Afrique n’a pas besoin de panafricaniste, mais de dirigeant visionnaire. Il s’est dit convaincu que le procès va contribuer à la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. Le procès devant la Cpi concerne 700 victimes alors qu’il y a eu au total 3000 morts en Côte d’Ivoire. N’est-ce pas une injustice vis-à-vis des autres victimes ? À cette préoccupation, le collaborateur du Président ivoirien a signalé que la voix de toutes les victimes sera entendue, précisant qu’il y aura des procès en Côte d’Ivoire en plus de ceux de la Cpi. Touré Mamadou a rassuré que ceux des proches de l’actuel régime qui ont été responsables des exactions notamment à Duékoué vont répondre de leurs actes. Intervenant sur le même plateau, le juriste Cédric Koné a dit ne pas être convaincu que ce procès contribuera à la lutte contre l’impunité en Afrique : « Je ne suis pas sûr de l’efficacité de cette idée en réalité. C’est quand même une Cour qui a été critiquée. La crédibilité de la Cpi est en train de se jouer avec ce procès ». Parlant du déroulement du procès, il a observé que la défense ne fait pas que se défendre. « Elle attaque quelque part. Elle montre une vidéo dans laquelle elle dénonce le rôle supposé de la France vis-à-vis de l’arrestation de Laurent Gbagbo. Elle dénonce aussi la formation supposée de l’armée française au profit des Forces nouvelles. Maître Altit a parlé de préméditation. C’est-à-dire que la crise a été préparée et que le fait d’avoir délogé et arrêté Laurent Gbagbo avait été préparé », a-t-il souligné.

Abdoulaye Touré
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