Abidjan - Seulement 4% des terres agricoles sont enregistrées avec un titre de propriété en Côte d'Ivoire, où l'économie est dominée par l'agriculture, une situation à l'origine de conflits fonciers parfois très meurtriers, selon une étude publiée jeudi à Abidjan.
"La situation est bloquée en Côte d'Ivoire en ce qui concerne le foncier rural", a expliqué Gisèle Dutheuil, directrice du centre de réflexion "Audace institut Afrique".
Seulement "4% des terres en Côte d'Ivoire ont des certificats ou titres fonciers enregistrés par le gouvernement. Le reste est régi par le système coutumier, qui n'inspire pas confiance et à l'origine des conflits et litiges fonciers", révèle l'étude.
Face à cette situation, l'utilisation du contrat est perçue comme une base de sécurisation des terres entre l'exploitant et le propriétaire, une sorte de cadastre villageois.
"La contractualisation représente une base crédible à l'investissement pour ces terres avant même leur enregistrement", a expliqué Mme Dutheuil, déplorant qu'"actuellement la terre est parfois échangée pour une bouchée de pain".
Selon cette étude, la Côte d'Ivoire, puissance agricole régionale, "serait encore plus riche si ces terres étaient immatriculées".
Le gouvernement ivoirien avait annoncé en 2013 l'immatriculation sur dix ans de 23 millions d'hectares de terres en vue de régler la question agraire mais le projet est resté lettre morte.
En Côte d'Ivoire, l'agriculture représente 24% du produit intérieure brut (PIB), selon le ministère de l'Agriculture et deux tiers de la population active vivent de l'agriculture ou d'activités liées à l'exploitation de la terre.
Le secteur assure 70% des recettes à l'export, le pays étant le premier producteur et exportateur mondial de cacao, de noix de cajou et de cola, le premier producteur africain de bananes, le deuxième pour l'huile de palme et le troisième pour le coton et le café.
Ce flou dans le domaine foncier est à l'origine de fortes tensions et de violences interethniques depuis des années, notamment dans l'Ouest, grande région productrice du cacao.
ck/eak/cyj
"La situation est bloquée en Côte d'Ivoire en ce qui concerne le foncier rural", a expliqué Gisèle Dutheuil, directrice du centre de réflexion "Audace institut Afrique".
Seulement "4% des terres en Côte d'Ivoire ont des certificats ou titres fonciers enregistrés par le gouvernement. Le reste est régi par le système coutumier, qui n'inspire pas confiance et à l'origine des conflits et litiges fonciers", révèle l'étude.
Face à cette situation, l'utilisation du contrat est perçue comme une base de sécurisation des terres entre l'exploitant et le propriétaire, une sorte de cadastre villageois.
"La contractualisation représente une base crédible à l'investissement pour ces terres avant même leur enregistrement", a expliqué Mme Dutheuil, déplorant qu'"actuellement la terre est parfois échangée pour une bouchée de pain".
Selon cette étude, la Côte d'Ivoire, puissance agricole régionale, "serait encore plus riche si ces terres étaient immatriculées".
Le gouvernement ivoirien avait annoncé en 2013 l'immatriculation sur dix ans de 23 millions d'hectares de terres en vue de régler la question agraire mais le projet est resté lettre morte.
En Côte d'Ivoire, l'agriculture représente 24% du produit intérieure brut (PIB), selon le ministère de l'Agriculture et deux tiers de la population active vivent de l'agriculture ou d'activités liées à l'exploitation de la terre.
Le secteur assure 70% des recettes à l'export, le pays étant le premier producteur et exportateur mondial de cacao, de noix de cajou et de cola, le premier producteur africain de bananes, le deuxième pour l'huile de palme et le troisième pour le coton et le café.
Ce flou dans le domaine foncier est à l'origine de fortes tensions et de violences interethniques depuis des années, notamment dans l'Ouest, grande région productrice du cacao.
ck/eak/cyj