Un nouveau syndicat dénommé Syndicat national des planteurs pour le développement durable de l’agriculture en Côte d’Ivoire (Synapdda-CI) veut défendre les droits des planteurs et leur apporter une bonne formation. Son président Nanga N’Dri Firmin, à cet effet, a accordé un entretien à Tribune Ivoirienne, le mercredi 16 décembre 2015, pour en dire plus sur ce syndicat qu’il préside.
Etant donné qu’il y a une multitude de planteurs en Côte d’Ivoire, qui peut être considéré véritablement comme membre du Synapdda-CI ?
Ce sont tous les planteurs, les planteurs d’hévéa, les planteurs du palmier à huile, les planteurs du piment, les planteurs de coco. Ce sont tous ces planteurs sérieux que nous voulons organiser, parce que quand nous parlons de planteurs, nous par-lons de nos braves paysans, le président Bédié est un grand planteur. Nous voulons les organiser pour leur permette de rentabiliser leur culture, rentabiliser sur une petite surface leur produit, produire la qualité et vendre en Europe à de bons prix. Les planteurs ont beaucoup d’enfants, beaucoup de femmes et vivent en brousse où il n’y a pas d’électricité. Il faut leur permettre de vivre décemment, c’est-a-dire permettre qu’ils aient accès à l’électricité dans les villages, qu’ils soient proches des infrastructures sanitaires, que des écoles soient construites pour recevoir leurs enfants, afin de rester dans la politique de l’école pour tous prônée par le gouvernement. Nous avons plus de 300 adhérents et notre base première se trouve à l’Ouest. Au Sud, nous avons des planteurs qui sont bien nantis, qui vivent décemment.
Pour bénéficier de vos actions, le planteur doit-il être obligatoirement membre de votre syndicat ou vous vous arrogez le droit de défendre tous les autres syndicats ?
Nous appelons tous les autres syndicats à venir fédérer à notre syndicat pour former un seul. D’abord, la base c’est la formation des syndiqués, donc ceux qui vont bénéfi-cier seront nos membres. Nous voulons qu’ils viennent pour bénéficier de ces avan-tages. Nous allons défendre leur droit et leur donner une bonne formation. Nous sommes en partenariat avec des Agriculteurs allemands et des partenaires français avec qui nous allons signer bientôt des conventions. Ils vont nous apprendre à cultiver sur de petites surfaces et nous donner des produits phytosanitaires qui vont nous permettre de faire mieux nos plantations. S’il y a un syndicat dans le secteur du palmier à huile qui vient adhérer, automatiquement ses membres sont intégrés au Synapdda-CI. Donc, ses représentants seront enregistrés dans nos logiciels et nous allons les prendre en compte. Ce n’est pas forcément au niveau de l’agriculture. Quand l’un de nos membres a un problème avec les Eaux et Forêts ou les douaniers, le corps préfectoral, le syndicat est là pour se présenter à ces agents afin de résoudre leurs problèmes.
Le syndicat dont vous parlez existe depuis combien de temps ?
Le Synapdda-CI est existe officiellement le 2 octobre 2015.
Quelles sont les actions que vous avez menées depuis que vous êtes là ?
Nous avons par exemple, au niveau de l’Ouest où nos membres sont confrontés à des situations foncières, résolu des cas. Nous allons continuer dans ce sens. Nous nous investissons dans la formation parce que nombreux sont nos membres qui sont anal-phabètes. Il faut leur apprendre leur droit et leur devoir, ce qu’ils doivent savoir sur les sites classés. Nous nous sommes procurés des archives au ministère des Eaux et Forêt pour nous faire une idée de la cartographie des forêts classées et non classées.
Quels sont les problèmes auxquels vous êtes confrontés ?
Nous n’avons pas encore rencontré de problème. Mais il faut dire que les planteurs, déjà liés à d’autres syndicats, se méfient un peu de notre présence. Nous nous attelons à faire naître la confiance entre eux et nous. Le paysan, lorsqu’il est grugé une fois se méfie. Nous recrutons ceux qui sont les leaders des planteurs dans des différentes régions. Du coup, ils vont porter l’information aux autres planteurs.
Vous vous êtes fixés des objectifs à atteindre à court, moyen et long terme ?
Les objectifs aujourd’hui sont très nombreux. Nos paysans vivent dans la précarité ; or ce sont eux qui font l’économie ivoirienne. Il faut donc les organiser. Ils ont des enfants qui sont dans des hameaux reculés et qui n’ont pas accès à l’éducation. D’autres parcourent des kilomètres pour bénéficier d’enseignement. Ce qui provoque le découragement chez les apprenants qui abandonnent le chemin des classes. Nous allons créer les conditions d’accès à l’éducation, à l’eau courante et à l’électricité dans les villages grâce aux actions de nos partenaires. Nous allons permettre aux planteurs d’avoir une retraite comme un fonctionnaire. Parallèlement à ce premier objectif, nous allons leur apporter la santé à travers des campagnes de vaccination de leurs enfants, parce que ce sont eux qui vont assurer la relève.
Comment les planteurs que vous avez déjà rencontrés ont accueilli votre syndicat ?
A travers des leaders qui sont écoutés, nous rentrons en contact avec les planteurs pour faire naître la confiance. Nous faisons un travail de proximité avec nos partenaires qui apprennent à former les planteurs de chaque région. Je pense que les choses se déroulent très bien. Pour le moment, nous ne rencontrons aucune difficulté notable.
Quelles sont vos rapports avec les autorités ?
Ce sont elles qui nous ont permis d’être là, puisque nous sommes passés dans le jour-nal officiel grâce au gouverneur du district d’Abidjan, au ministère de l’Intérieur. Notre existence est connue des autorités à qui vous faites allusion. Un courrier sera adressé aux ministères des Eaux et Forêts, à l’Office national de la protection des réserves (Onpr). Nous allons écrire au ministère de l’Environnement et de l’Agriculture pour leur notifier notre présence sur le terrain. Chaque fois que nous allons dans une localité, nous adressons un courrier aux autorités préfectorales. Nous avons donné une liste de nos membres à chaque préfet de chaque région pour que si les syndiqués avaient des problèmes, ils puissent prendre attache avec nous.
Pour un début, pensez-vous que les choses sont aisées pour votre syndicat ?
Ce n’est pas facile d’être les premiers, encore de le rester. Il faut bénéficier de la formation, de l’expérience de vie et de la santé. Nous appelons tous les syndicats, tous ces planteurs à venir se fédérer à notre syndicat pour bénéficier de la formation, de leur droit et aussi de la régulation des prix de leurs matières premières et de leurs produits. Nous avons la chance d’avoir des partenaires en Europe.
Recueillis par Saint-Claver OULA
Etant donné qu’il y a une multitude de planteurs en Côte d’Ivoire, qui peut être considéré véritablement comme membre du Synapdda-CI ?
Ce sont tous les planteurs, les planteurs d’hévéa, les planteurs du palmier à huile, les planteurs du piment, les planteurs de coco. Ce sont tous ces planteurs sérieux que nous voulons organiser, parce que quand nous parlons de planteurs, nous par-lons de nos braves paysans, le président Bédié est un grand planteur. Nous voulons les organiser pour leur permette de rentabiliser leur culture, rentabiliser sur une petite surface leur produit, produire la qualité et vendre en Europe à de bons prix. Les planteurs ont beaucoup d’enfants, beaucoup de femmes et vivent en brousse où il n’y a pas d’électricité. Il faut leur permettre de vivre décemment, c’est-a-dire permettre qu’ils aient accès à l’électricité dans les villages, qu’ils soient proches des infrastructures sanitaires, que des écoles soient construites pour recevoir leurs enfants, afin de rester dans la politique de l’école pour tous prônée par le gouvernement. Nous avons plus de 300 adhérents et notre base première se trouve à l’Ouest. Au Sud, nous avons des planteurs qui sont bien nantis, qui vivent décemment.
Pour bénéficier de vos actions, le planteur doit-il être obligatoirement membre de votre syndicat ou vous vous arrogez le droit de défendre tous les autres syndicats ?
Nous appelons tous les autres syndicats à venir fédérer à notre syndicat pour former un seul. D’abord, la base c’est la formation des syndiqués, donc ceux qui vont bénéfi-cier seront nos membres. Nous voulons qu’ils viennent pour bénéficier de ces avan-tages. Nous allons défendre leur droit et leur donner une bonne formation. Nous sommes en partenariat avec des Agriculteurs allemands et des partenaires français avec qui nous allons signer bientôt des conventions. Ils vont nous apprendre à cultiver sur de petites surfaces et nous donner des produits phytosanitaires qui vont nous permettre de faire mieux nos plantations. S’il y a un syndicat dans le secteur du palmier à huile qui vient adhérer, automatiquement ses membres sont intégrés au Synapdda-CI. Donc, ses représentants seront enregistrés dans nos logiciels et nous allons les prendre en compte. Ce n’est pas forcément au niveau de l’agriculture. Quand l’un de nos membres a un problème avec les Eaux et Forêts ou les douaniers, le corps préfectoral, le syndicat est là pour se présenter à ces agents afin de résoudre leurs problèmes.
Le syndicat dont vous parlez existe depuis combien de temps ?
Le Synapdda-CI est existe officiellement le 2 octobre 2015.
Quelles sont les actions que vous avez menées depuis que vous êtes là ?
Nous avons par exemple, au niveau de l’Ouest où nos membres sont confrontés à des situations foncières, résolu des cas. Nous allons continuer dans ce sens. Nous nous investissons dans la formation parce que nombreux sont nos membres qui sont anal-phabètes. Il faut leur apprendre leur droit et leur devoir, ce qu’ils doivent savoir sur les sites classés. Nous nous sommes procurés des archives au ministère des Eaux et Forêt pour nous faire une idée de la cartographie des forêts classées et non classées.
Quels sont les problèmes auxquels vous êtes confrontés ?
Nous n’avons pas encore rencontré de problème. Mais il faut dire que les planteurs, déjà liés à d’autres syndicats, se méfient un peu de notre présence. Nous nous attelons à faire naître la confiance entre eux et nous. Le paysan, lorsqu’il est grugé une fois se méfie. Nous recrutons ceux qui sont les leaders des planteurs dans des différentes régions. Du coup, ils vont porter l’information aux autres planteurs.
Vous vous êtes fixés des objectifs à atteindre à court, moyen et long terme ?
Les objectifs aujourd’hui sont très nombreux. Nos paysans vivent dans la précarité ; or ce sont eux qui font l’économie ivoirienne. Il faut donc les organiser. Ils ont des enfants qui sont dans des hameaux reculés et qui n’ont pas accès à l’éducation. D’autres parcourent des kilomètres pour bénéficier d’enseignement. Ce qui provoque le découragement chez les apprenants qui abandonnent le chemin des classes. Nous allons créer les conditions d’accès à l’éducation, à l’eau courante et à l’électricité dans les villages grâce aux actions de nos partenaires. Nous allons permettre aux planteurs d’avoir une retraite comme un fonctionnaire. Parallèlement à ce premier objectif, nous allons leur apporter la santé à travers des campagnes de vaccination de leurs enfants, parce que ce sont eux qui vont assurer la relève.
Comment les planteurs que vous avez déjà rencontrés ont accueilli votre syndicat ?
A travers des leaders qui sont écoutés, nous rentrons en contact avec les planteurs pour faire naître la confiance. Nous faisons un travail de proximité avec nos partenaires qui apprennent à former les planteurs de chaque région. Je pense que les choses se déroulent très bien. Pour le moment, nous ne rencontrons aucune difficulté notable.
Quelles sont vos rapports avec les autorités ?
Ce sont elles qui nous ont permis d’être là, puisque nous sommes passés dans le jour-nal officiel grâce au gouverneur du district d’Abidjan, au ministère de l’Intérieur. Notre existence est connue des autorités à qui vous faites allusion. Un courrier sera adressé aux ministères des Eaux et Forêts, à l’Office national de la protection des réserves (Onpr). Nous allons écrire au ministère de l’Environnement et de l’Agriculture pour leur notifier notre présence sur le terrain. Chaque fois que nous allons dans une localité, nous adressons un courrier aux autorités préfectorales. Nous avons donné une liste de nos membres à chaque préfet de chaque région pour que si les syndiqués avaient des problèmes, ils puissent prendre attache avec nous.
Pour un début, pensez-vous que les choses sont aisées pour votre syndicat ?
Ce n’est pas facile d’être les premiers, encore de le rester. Il faut bénéficier de la formation, de l’expérience de vie et de la santé. Nous appelons tous les syndicats, tous ces planteurs à venir se fédérer à notre syndicat pour bénéficier de la formation, de leur droit et aussi de la régulation des prix de leurs matières premières et de leurs produits. Nous avons la chance d’avoir des partenaires en Europe.
Recueillis par Saint-Claver OULA