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Économie Publié le samedi 5 mars 2016 | AIP

L’attiéké désormais une denrée rare à Jacqueville

Jacqueville, - Depuis près d’une semaine, l’attiéké, de la semoule de manioc, cuite à la vapeur, nourriture de base, en pays Alladian est devenu une denrée rare, a constaté l’AIP.

Jeudi, un attroupement autour d’une vendeuse est revélateur de la pénurie. Approchée, elle a affirmé venir de Songon, à quelques kilomètres de Jacqueville, avec quatre sacs d’attiéké compte tenu de la pénurie que connaît cette denrée sur le marché. Non loin de là, la revendeuse Nadège Agbandji, originaire de Taboth, localité à environ une trentaine de kilomètres de Jacqueville, plaçait sur une table des "boules" d’attiéké, qu’elle revendait à 125 francs puis 150 francs au lieu de 100 francs CFA, comme à l’accoutumée.

Selon plusieurs vendeuses rencontrées, vendredi, au marché de la ville, devant des tables désespérément vides, l’attiéké se trouve difficilement parce que des personnes plus nanties résidant à Abidjan font le tour des villages et laissent de fortes sommes d’argent aux femmes qui leur réservent la poudre et le manioc qu’elles convoient à Abidjan. Désormais, le pont de Jacqueville rend la ville plus accessible, souligne-t-on.

Pour des jeunes gens originaires de Jacqueville, on observe cette pénurie "parce que le sol s’étant durci par manque de pluie, il n’est pas aisé de déterrer les tubercules de manioc". Une usine pour la production industrielle de l’attiéké a été installée à Jacqueville avec l’appui de l’ambassade d’Allemagne en 2014. Mais le portail de ce micro-projet reste pour l’heure fermé. En attendant, le consommateur devra s’arracher la "boule" d’attiéké à 125, 150, voire 200 francs CFA.



kn/kkf/ask
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