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Société Publié le mardi 15 mars 2016 | APA

Reprise timide des activités à Bassam après l’attaque terroriste de la plage dimanche

Ni ville morte, ni ville assiégée, la commune de Grand-Bassam (20km au sud d’Abidjan) se remet ‘’difficilement’’, lundi, de l’attaque terroriste dont elle a été victime la veille et qui a côté la vie à 22 personnes.

A la gare routière qui jouxte le rond point de la ville, d’ordinaire, grouillant de monde, l’affluence n’est pas de mise à cet endroit. Quelques véhicules desservant la périphérie de la cité attendent, désespérément des passagers.

‘’Je pense que la situation d’hier soir hante encore l’esprit des gens qui préfèrent rester à la maison par mesure de prudence’’, lâche Fofana Issiaka, transporteur. Selon lui, la peur habite les populations qui ‘’évitent de se déplacer’’ en ce moment.

A quelques mètres de là, le marché de la ville où quelques commerçantes s’attèlent à exposer leurs marchandises sur les étals. ‘’ Vous connaissez la situation que nous vivons depuis hier’’ dit Fatou Bamba, faisant allusion à l’attaque terroriste de la veille pour expliquer ‘’le faible taux de fréquentation du marché ce jour’’.

‘’ Les femmes qui vont prendre l’attiéké dans les campements ne sont pas venues aujourd’hui par peur. Mais je pense d’ici à demain, le marché retrouvera son rythme habituel’’, espère-t-elle.

A la succursale de la Société générale des banques en Côte d’Ivoire (SGBCI), ‘’des consignes venues de la direction d’Abidjan maintiennent l’agence locale fermée’’, explique un agent de sécurité privée qui en assure la garde.

‘’Nos horaires habituelles d’ouverture c’est 7h30 à 15h mais compte tenu de l’attaque des djihadistes à la plage hier (ndlr : dimanche) nos patrons ont demandé d’observer avant d’ouvrir à 13 h. C’est pourquoi la banque est fermée ce matin’’, tente-t-il d’expliquer à un client venu faire des opérations.

Comme cette banque, plusieurs établissements hôteliers, bancaires, restaurants, magasins… n’ont pas ouvert par ‘’prudence’’ dans la matinée. ‘’Nous venons juste d’ouvrir la boutique sur instructions du patron qui voulait un temps d’observation de la situation’’, confie Pierre Acka, gérant d’une maison de vente de matériels informatiques.

A l’hôpital général, le personnel en place, vaque à ses occupations malgré ‘’la douleur qui nous étreint’’, selon une infirmière sous le couvert de l’anonymat. ‘’Nous avons pratiquement veillé toute la nuit aux soins des blessés’’.

Lesquels ont ‘’tous été évacués dans les CHU d’Abidjan ce matin pour des soins plus appropriés en dehors d’un jeune garçon de 9 ans qui a pris une balle dans les pieds que nous gardons encore malgré son envie d’aller à l’école’’, explique Dr Serges Raex-Yao, Directeur régional de la santé.

A l’hôtel Etoile du Sud et le long de la plage c’est le calme plat. Les différentes unités d’intervention des forces de l’ordre (gendarmes, policiers et militaires) veillent au grain par des ratissages pédestres pendant que leurs collègues de la police scientifique procèdent au déminage de la zone déclarée ‘’zone de crime’’.

L’explosion de deux mines créent des frayeurs parmi les nombreux journalistes de la presse nationale et internationale et les quelques badauds. ‘’Faites attention, le secteur a été miné par les assaillants avant de lever le voile’’, prévient un spécialiste.

Un deuil national de trois jours a été décrété, lundi, en Côte d’Ivoire où une attaque terroriste a fait la veille, une vingtaine de morts et plusieurs blessés, a annoncé le gouvernement ivoirien à l’issue d’un Conseil de ministres extraordinaire présidé par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Selon la déclaration lue par le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité Hamed Bakayoko en présence du Président Alassane Ouattara et des autres membres du gouvernement, ce deuil national prend effet "à compter de ce jour (lundi). Ce deuil national est marqué par la mise en berne du drapeau (Orange, blanc, vert) sur l’ensemble du territoire national.

M. Bakayoko a par ailleurs donné un nouveau bilan de cette attaque terroriste qui fait état de 18 décès dont 15 civils et 3 éléments des forces spéciales, 3 terroristes abattus et 33 personnes blessées.


HS/ls/APA
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