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Politique Publié le mercredi 30 mars 2016 | Le Quotidien d’Abidjan

Bataille de leadership au FPI: Sam l’Africain tente maladroitement de sauver le soldat Affi

© Le Quotidien d’Abidjan
Sam L’Africain( Ex-membre de la Galaxie patriotique)
Le président de la Nouvelle Alliance de la Côte d’Ivoire pour la patrie (Nacip), Sam Mohamed Jichi alias Sam l’Africain a organisé une conférence de presse le vendredi 22 mars dernier où il a affirmé que « Laurent Gbagbo reconnaît un seul FPI celui dirigé par Affi N’guessan ». Cette sortie a fait réagir le célèbre prisonnier de Scheveningen qui par le truchement de son porte-parole, le ministre Justin Koné Katina, a dénoncé ces contrevérités.

Le président Laurent Gbagbo a dit n’avoir pas passé de message à Sam l’Africain qui lui-même l’a reconnu lors de la toute première interview qu’il a accordée après son retour de La Haye. A la question de savoir s’il a eu des contacts avec le président Laurent Gbagbo, voici la réponse du témoin « Non, non, non, c’est interdit ! On se voyait seulement dans la salle. On ne pouvait pas se saluer » a déclaré Sam l’Africain le jour de son retour à Abidjan. Il a même fait savoir que la sécurité était renforcée par conséquent il ne pouvait pas sortir de l’hôtel. A quel moment alors Sam l’Africain a-t-il rencontré le président Laurent Gbagbo ? Pourquoi s’évertue-t-il alors à distiller des propos mensongers alors qu’il a commencé à avoir la sympathie des Ivoiriens pour son témoignage qui rétablit la vérité? Nos sources indiquent que Sam l’Africain aurait été contraint de voler au secours du lion d’Affi N’guessan dans la bataille de leadership au FPI, d’où sa fameuse déclaration «Laurent Gbagbo reconnaît un seul FPI celui dirigé par Affi N’guessan ». Cette sortie de Sam l’Africain a sans doute réconforté Affi N’guessan surtout qu’il a été débouté par la justice qui a été jusque-là son arme contre ses anciens camarades de lutte. L’ex-Premier ministre est coincé après la bataille juridique qu’il a perdue avec la dernière décision de justice. Proprement humilié, Affi a donc saisi l’ultime occasion : se servir de Sam l’Africain porté en sympathie par les militants du FPI, du fait de son témoignage à La Haye plutôt favorable à leur mentor, pour rebondir. « Si vous remarquez très bien, c’est après la rencontre avec Affi N’guessan que Sam l’Africain a affirmé le contraire de ce qu’il disait le premier jour de son arrivée de La Haye » précise notre source qui ajoute d’ailleurs que Sam l’Africain s’allie à Affi, le collabo du régime pour éviter la foudre des partisans de Ouattara après son témoignage favorable à Laurent Gbagbo. « Vous vous souvenez que Sam l’Africain a dit craindre pour sa sécurité quand il témoignait à La Haye. Il se refugie alors sous la coupole d’Affi N’guessan qui est plus collaborateur du régime qu’opposant » soutient notre source.

LE CARACTERE DANGEREUX DES PROPOS DE SAM L’AFRICAIN

Les déclarations de Sam l’Africain au cours de sa dernière conférence de presse sont dangereuses parce qu’elles pourraient prolonger le séjour carcéral du président Laurent Gbagbo. En effet, le procureur de la CPI pourrait penser que le président Laurent Gbagbo a tenté de suborner le témoin Sam l’Africain d’où son témoignage à décharge. La CPI pourrait également ne plus accorder de crédit au témoignage de Sam l’Africain qui a pourtant été à l’avantage de Laurent Gbagbo. « Etant à la CPI, Sam l’Africain répétait à tout moment qu’il avait des troubles de mémoire. Le procureur peut, avec ces déclarations d’Abidjan, dire que Sam l’Africain n’est pas lucide et qu’on pourrait mettre de côté son témoignage » a affirmé notre source. C’est donc légitimement que le président Laurent Gbagbo a fermement démenti les propos de Sam l’Africain. « Ces propos sont dangereux parce qu’ils laissent croire que j’aurais rencontré un témoin convoqué par la partie adverse pour déposer à décharge contre moi. Ce qui est strictement interdit par les us et coutume en la matière » a martelé le président Laurent Gbagbo par la voix du ministre Justin Koné Katina Koné, son porte-parole.

Elvis Gouza
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