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Société Publié le jeudi 7 avril 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Ibrahim Sy Savané, président de la Haca : Sur les 137 radios de proximité, 78 radios appartiennent aux régions et communes

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Un Réseau des radios des régions et communes de Côte d’Ivoire (3RC) mis en place
Mardi 05 avril 2016. Abidjan. Le Réseau des radios des régions et communes de Côte d’Ivoire (3RC) vient de naitre. La cérémonie d’investiture des 17 membres du Bureau exécutif présidé par Denis Kah Zion, maire de Toulépleu, a lieu à cet effet.
Créé le 02 décembre 2014, le bureau du Réseau des Radios des Régions et des Communes de Côte d’Ivoire (3RC) présidé par Denis Kah Zion a été présenté à la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca).

Ibrahim Sy Savané, président de la HACA, à cette présentation, a révélé que dès sa prise de fonction, il a trouvé en exploitation une centaine de radios et aujourd’hui, ce nombre s’est accru avec une priorité accordée aux mairies et régions. Et de souligner que sur les 137 radios de proximité autorisées qui composent le paysage audiovisuel ivoirien, 78 radios appartiennent aux régions et communes. Pour le président Sy Savané, cette cérémonie consacrée à la présentation du bureau des 3RC est une étape très importante pour la Haca qui l’attendait. Il a dit sa satisfaction de savoir que les 3RC entrent dans une phase opérationnelle. Et d’ajouter : « c’est un réseau que la Haca a tant souhaité et imaginé ensemble ». Sur sa lancée, Ibrahim Sy Savané s’est dit heureux de voir occuper cette place de leader, en quelque sorte de patronat du secteur de la radio de proximité. C’est pourquoi, il estime que cela va mieux réguler au profit de tous, parce qu'il s'agit d'un bien commun et qu’il fallait des interlocuteurs à la Haca ayant le pouvoir de décision et la capacité d'agir véritablement.

Puis, il a martelé : « notre profonde conviction est que les collectivités offrent une garantie de pérennisation de ces outils. Nous avons donc décidé de faire confiance aux élus locaux pour valoriser ces radios qui peinent à trouver leur repère. Pourtant, nous l’avons souvent dit, les radios sont des medias d'avenir, partout dans le monde mais surtout en Afrique ». En outre, il s’est réjoui qu’avec les 3RC, la Haca veut gagner le pari d’un paysage radiophonique structuré, valorisé par des radios de proximité professionnelles au service du développement local. C’est à cela, dit-il que le 06 février 2014 le séminaire de réflexion sur ‘’Les radios de proximité : outil de développement local’’ a été organisé à l’intention des élus locaux. Le président de la Haca a traduit toute sa gratitude au président de l'Assemblée des Régions et Districts de Côte d'Ivoire (ARDCI) et Celui de l'Union de Villes et Communes de Côte d'Ivoire (UVICOCI) pour leur engagement à contribuer à la mise en place de ce réseau.
Quant à Denis Kah Zion, président des 3 RC, il a rappelé que le bureau exécutif du Réseau des Radios des Régions et Communes de Côte d’Ivoire (3 RC) est le fruit de l’Assemblée Générale constitutive du 02 décembre 2014. Et d’indiquer : « Aux termes de la loi de 2003-208 du 07 juillet 2003 portant transfert et répartition des compétences de l’Etat aux collectivités territoriales, l’Etat de Côte d’Ivoire a donné la possibilité aux Communes, Régions et Districts d’exploiter sous la régulation de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), des services de radios, plus commodes en termes d’accessibilité de nos populations du fait de son instantanéité, que la presse écrite réservée à ceux qui savent lire ou la télévision du fait de son coût ». Le président Kah Zion a avoué que c’est un instrument très important que l’Etat a mis à la disposition des élus locaux, en raison de leur proximité avec les populations pour communiquer entre autres sur les questions de renforcement de la cohésion sociale, sur le développement économique à travers des informations sur les pratiques culturales, les tendances du marché, au plan sanitaire sur les questions d’hygiène et de santé, sans oublier la culture. Malheureusement, dit-il, il est à déplorer que ces radios connaissent des fortunes diverses. Si ces radios ne sont pas abandonnées entre les mains de leurs directeurs, souvent, ce sont leurs plateaux techniques qui sont très vétustes ou d’autres font systématiquement l’objet de fermeture.

M.Ouattara
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