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Société Publié le samedi 16 avril 2016 | Le Quotidien d’Abidjan

Après les trois jours d’extrême violence sur le campus : La FESCI dresse son bilan et interpelle

1. CONTEXTE
Avant la fermeture des universités publiques causée par la crise postélectorale dans les milieux universitaires et scolaire éraient un nid de problèmes académiques et sociaux.
Mais ceux-ci n’ont trouvés de résolutions après la réouverture.
La FESCI, dans le souci d’instruire les autorités compétentes en charge de l’école ivoirienne sur ces problèmes ancestraux et récurrents, et d’aider à la résolution de ceux-ci, a déposé une plateforme revendicative suivie de plusieurs préavis dont le récent est celui exécuté le 11 Avril 2016 pour une durée de cinq jours.

2. LES FAITS

En effet, conformément au préavis récent de grève que nous avons déposé en bonne et due forme dans nos différents ministères de tutelle, les cours dans les universités publiques, grandes écoles, lycées et collèges ont été suspendus ce lundi 11 avril 2016.
Force a été de constater l’arrivée massive des forces de l’ordre sur l’espace universitaire avec son corolaire de violence exercée sur les étudiants qui réclamaient des meilleures conditions d’études et vie.

Le bilan de la répression du lundi 11 Avril 2016 :
Plus d’une centaine de blessés dont 25 graves,⎫
45 élèves et étudiants interpellés et détenus à la préfecture de police d’Abidjan pour le district d’Abidjan.⎫

Pour le Mardi 12 Avril 2016
8 arrestations¬

Pour le Mercredi 13 Avril 2016
Aux environs de 11hrs 30, le Secrétaire Général de la FESCI a été enlevé par les hommes en armes avec un de ses amis et finalement retrouvés à la Préfecture de police d’Abidjan menotté. L’objectif était de produire une déclaration de suspension de la grève afin de le libérer avec tous les élèves et étudiants injustement interpellés. Après un refus catégorique du secrétaire général de la FESCI il a été déféré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan pour (07) sept chefs d’accusation :
1) Trouble à l’ordre public ;
2) Violence et voies de faits ;
3) Destruction de biens de l’Etat ;
4) Coups et blessures volontaires ;
5) Atteinte à la sureté de l’Etat
6) REBELLION ;
7) Casse de biens publics

Aux environs de 21h 30 jusqu'à 3h du matin après une coupure électricité préméditée, la police nationale a fait une descente musclée en résidence universitaire de cocody, le bilan :
Plusieurs chambres saccagées¬
Des ordinateurs, téléphones portables et autres biens des étudiants volés, Plusieurs blessés graves ;¬
Des cas de viols enregistrés ;¬
Plusieurs étudiants transférés à la MACA¬

3. ANALYSES
Nous réalisons qu’au cours de l’exécution de notre préavis de grève, l’autorité par le biais des forces de l’ordre s’est insurgée contre la FESCI au lieu d’initier le dialogue franc avec la FESCI.
Aussi, assistons-nous aux violations des droits des libertés syndicales et d’associations de la classe estudiantine et scolaire et des franchises universitaires reconnues dans toutes les universités du monde.
Celles-ci sont caractérisées par l’arrestation sans mandat d’arrêt du Secrétaire Général National ASSI Fulgence Assi et plusieurs élèves et étudiants.
Ainsi, la FESCI constate que l’état veut tout simplement déplacer les problèmes des élèves et étudiants de Cote d’Ivoire.

4. RECOMMANDATIONS

La FESCI pour la résolution des problèmes qui minent l’école Ivoirienne a toujours privilégiée le dialogue et la négociation ;
Cependant, elle voudrait encore une fois de plus demander à toutes les autorités compétentes et surtout ceux en charge de l’école ivoirienne de se plancher sur nos revendications afin qu’elles trouvent satisfactions ;
A la communauté internationale, aux organes de défense des droits de l’hommes, en plus de les prendre à témoin, nous les appelons à une implication franche dans le processus de retour au calme dans nos universités, grandes écoles, lycées et collège ;
Aussi, nous les invitons à enquêter sur la barbarie policière qui a eu lieu dans les lycées et collèges, les grandes écoles et universités de côte d’Ivoire depuis le lundi 11 Avril 2016 et à s’impliquer dans la résolution des problèmes de l’école ivoirienne ;
Elle demande au Comité International de la Francophonie (CIF) de renoncer à son projet de loger ses athlètes au campus de l’université de Cocody ;
Par ailleurs, nous demandons la libération sans condition du Secrétaire Général de la FESCI et tous les élèves et étudiants injustement incarcérés à la préfecture de police et à la maison d’arrêt et de la maison de correction d’Abidjan (MACA) pour donner une chance au dialogue.
Enfin, la FESCI tout en remerciant l’ensemble des élèves et étudiants pour leur soutien et engagement, leur demande d’être mobilisés et à l’écoute du mot d’ordre.
Aux parents d’élèves et étudiants, à la société civile et à toutes les forces de la nation à s’approprier la lutte pour les libertés individuelles et collectives en Côte d’Ivoire et l’amélioration des conditions d’études et vie de leurs enfants que nous sommes.

NB : le Bureau exécutif national rappel à toutes fins utiles que le camarade ASSI FULGENCE est toujours le Secrétaire Général de la FESCI donc le seul interlocuteur légal et légitime pour tout dialogue et discussion.

Fait à Abidjan, le Vendredi 15 Avril 2016

KOUAME YAO SYLVERE, National Kennedy, Secrétaire à l’Organisation de la FESCI ;
Porte-Parole de la FESCI.
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